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❝ if you loved me, why'd leave me ? ❞ ft. donna
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Lun 10 Avr - 19:20



WHY'D LEAVE ME ?
if you loved me, why'd leave me ?
when you said your last goodbye, i died a little bit inside@Donna Troy



T’as l’épiderme marqué par les ecchymoses, guère vestiges d’un énième combat de rue, simple héritage signé Oliver Queen. T’as l’odeur de l’iode encore plein les narines, que tu troquerais volontiers pour de la blanche, sans mentionner les traces de boue qui collent aux vêtements et à la peau, sensation d’armure d’argile qui démange à chaque mouvement. Le bras engourdi, après de longs jours de naufrage sur cette barque sans moteur, l’avancée se faisant au gré de la force que tu foutais dans la rame. La. La seule que tu pouvais manier, de ton seul bras encore présent. T’avais pas d’autre foutu choix, c’était alterner à répétition ton orientation pour avancer plus ou moins droit sur ta cible, utilisant l’astre solaire comme seul guide, t’autorisant repos lorsque tu pouvais enfin hurler ta peine à la lune. Tu pouvais te passer de te nourrir, pas de boire. Un linge, du sable et des algues étaient un kit non idéal, mais suffisant pour filtrer l’eau salée de ses imperfections, et pour éviter que l’iode n’aggrave ta soif. Mais aussi, pour permettre à tes larmes d’exister, les seules qui t’accompagnaient dans ta solitude de naufragé, solitude de père sans enfant, solitude d’amant sans amante, solitude d’homme sans proche, cauchemar de drogué sans dose.

Corps souffre, peau brûle, abimée par ce soleil de plomb à l’effet exacerbé par l’eau comme miroir. Mais t’apprécies, douleurs entraînent l’oubli des vrais maux, alors tu t’en délectes pour assouvir désir. T’accentues même l’effet, en glissant ton corps sous la douche, eau brûlante pour embraser brûlures du derme. Tu te roules en boule sur le flanc, et portes ta seule main sur le fantôme de ton bras, bout des doigts glissant sur la large cicatrice. Et tu restes là, immobile, paupières closes et brûlures comme immersion dans les flammes des enfers. T’as l’coeur piqué à vif, et tu sombres dans tes songes, l’épuisement t’assaille et te renvoie sur cette putain de barque. Tu t’éveilles dans l’irréalité, soleil cuisant te forçant à lâcher la rame pour faire office de visière. « Qu’est-ce que tu fais, papa ? », clignements frénétiques de tes yeux secs, tu cherches le focus dans le contre-jour, pour donner teinte à la silhouette faite d’ébène. Tu déglutis d’une salive inexistante, t’arraches la gorge au passage. « Je… », t’as aucune réponse, t’en as foutrement aucune idée. Qu’est-ce que tu fais, Roy ? Quel est ton but ? Tu veux crever ? Aie au moins la décence de l’admettre. « Je viens vers toi. », premier pas. Image est poésie, tu dérives sur l’eau de ta perdition, fais face à l’astre ardent, lumière au bout du tunnel dont personne n’a pu être témoin tout en étant vivant. Sourire s’esquisse sur les lippes de la gamine, soupir lassé. « T’as pas besoin voyons, idiot, je serai toujours là. », elle pointe palpitant qui peine à battre de son doigt fin, et exprime un rire moqueur, avant de disparaître dans l’horizon de l’eau. « Lian ? », palpitant s’emballe désormais, panique t’anime et te fait te redresser sur le navire de fortune qui titube autant que ta carne. « LIAN ?! », aucune réplique, tu te tiens au bord et la cherches du regard, avant de chuter lourdement faute à un équilibre douteux.

Eau glacée t’arrache à Morphée. T’as aucune idée du temps passé là, mais suffisamment longtemps pour achever dernière goutte d’eau chaude. Tu peines à te redresser, corps engourdi par la pression de ton poids sur la dureté du sol. Tu t’accroches au bord de la cabine et glisses, alors que tu cherches à te rattraper de ton bras inexistant. Tu t’étales de tout ton long sur le carrelage de la salle de bain, corps nu face contre terre. Tu te mets sur le dos sans exprimer douleur pourtant omniprésente, regard affaiblit porté sur le blanc pur du plafond. C’est peu dire, que d’affirmer que tu t’es étalé comme une merde. C’est même criard de vérité. Et t’as les tremblements qui viennent, le goût du manque, plus que l’effet du froid.

▮▮▮▮

T’atterris dans le pire squat de la ville étoilée, croises la route de pèquenauds ayant tristement meilleure mine que toi, pour la plupart. L’immeuble pue les moisissures, les murs sont probablement semblables à tes poumons, pire encore, à ton âme. Tu cherches le fournisseur du coin, qui doit pas rôder bien loin. Et tu le reconnais bien vite, le type trop beau gosse pour être sous quelconque stupéfiant, avec une armée de connards à ses pieds qui seraient prêts à lui faire une gatterie pour avoir une dose. Le mec peut bien se prendre pour un dieu vivant, les offrandes pleuvent à ses pieds. T’attends ton tour, bien élevé malgré le déchet que tu es. « Te reste quoi ? » « T’es un gars chanceux, c’est ma dernière, y avait foule ce soir. », rétorque le dealer en secouant son dernier sachet de poudre. « J’te l’prends. », bouffon sorti de nulle part, te bouscule de son épaule et s’empare du sachet. « Donne le moi, j’te l’dirai pas deux fois. », gorge nouée, colère monte, alors que t’es à rien de trouver la rédemption de l’oubli total. « Mmh ? Il va faire quoi l’handicapé ? Appeler sa meuf à l’aide ? », t’as les pensées qui instinctivement filent jusqu’à l’amazone, le souvenir de sa chaleur contre ton corps, la caresse de ses phalanges logées entre les tiennes, la folie du coeur brisé qui te submerge, alchimie parfaite avec la rancune que t’éprouves à son égard. « Fils de pute j’t’ai prév’nu. », t’es sec, autant que le crochet du gauche que tu lui balances dans la mâchoire inférieure, suivi d’un coup de tête dans le nez. Le gars se couche, et tu l’assènes de coups brutaux, le goût du sang venant satisfaire ta psyché brisée, autant que ses os sous ton poing appelé Fatalité. Mâchoires tellement serrées que gencives saignent, tu cognes si fort que t’as encore dû te péter des phalanges, celles-ci encore fragilisées de ces derniers mois. L’homme, inerte et méconnaissable, lâche le sachet dont tu t’empares. Le dealeur lui, s’est déjà fait la malle.

Tu t’affales dans un coin, gonfles lourdement tes poumons pour reprendre souffle. T’as plus l’habitude d’efforts intenses, tu l’as vu sur l’île. Tu sors ton matériel de la poche intérieure de ta veste, seringue, cuillère, briquet. Tu prépares ta mixture, et t’apprêtes à faire l’injection lorsque tu te figes. « Ça a l’air dangereux. », silhouette enfantine de retour. Tes lippes se délient, mais aucun son ne sort. « Pour que tu fasses aussi mal à un monsieur, ça doit être dangereux. », regard candide se pose sur toi, puis ce sont ses doigts qui viennent glisser sur la peau de ta main maintenant l’injection du Mal. « Tu sauves plus les gens ? Ça fait longtemps que j’t’ai pas vu faire. J’aimais bien te voir jouer aux héros avec tonton Ollie… », tristesse dans la voix, pointe de déception dans regard embrumé et masqué par quelques mèches ébènes. « Ça fait quoi ? », son regard se noircit, le tient l’interroge. Tu songes instinctivement à la seringue. « Ça ? T’en fais pas, ma puce, papa gère. Il en a besoin. », tu sais pas qui t’essaies de duper, probablement toi-même, ta propre déchéance, toi devenu coquille vide. « Non, non, pas ça… Puis, t’es pas mon papa. Mon papa il ferait pas ça. Ça fait quoi ? », insistance, alors que ses doigts fins se resserrent sur les tiens, les compriment jusqu’à l’impression de brisure. « Je… je comprends pas… tu m’fais mal, arrête. », crise de panique, température monte, respiration se fait haletante, t’as envie d’crever pour y mettre un terme, le regard déçu de Lian comme lame mortelle et glacée, transperce ton coeur de mille coups. « Ça fait quoiiiiii ?!! », ton monte, voix de petite fille se déforme, étau se referme lourdement. « D’être devenu le méchant ? D’être devenu ce que tu détestes ?! De faire du mal aux gens que tu jurais de protéger ?! De rejeter ceux qui t’aiment, de me rejeter moi ?! Ça fait quoi ? De ne pas m’avoir sauvée, ça fait quoi ?! D’être lâche, ça fait quoi ?! », fantôme se rapproche peu à peu, visage plus qu’à quelques centimètres du tien, déformé par haine et déception qu’elle injecte dans ses mots. « ARRÊTE ! VA-T-EN ! » « D’accord. »

T’es seul. De nouveau seul. Tu lâches la seringue qui se brise sur la moquette miteuse. Ton crâne chute comme une masse contre le mur, et tu chiales. Tu chiales pour la première fois en neuf mois, réellement. Pas seulement des larmes, mais des sanglots. Ceux retenus depuis ces bien trop longs mois, cette éternité de souffrance. Ton corps entier tremble, ton âme entière hurle, ta psyché elle veut que tout s’arrête, elle veut la paix que même la mort ne saura t’offrir. Il n’y a pas de fin, il n’y a qu’éternel recommencement, son de cloche à l’écho immortel, celui de ta décadence. C’est ta vie, et elle s’achève minute après minute, sur une horloge sans heures. « Je … ui… solé… ian… », t’as les mots rongés par tes propres sanglots, t’es même plus capable de formuler une phrase de quatre mots sans en perdre le sens, t’es plus qu’un cadavre pitoyable pas foutu de t’enfiler une dose de ce pour quoi t’es prêt à tuer. Dire que tu voulais rendre ta fille heureuse et fière, t’es qu’un bon à rien qui salit sa mémoire, elle doit vomir de dégoût à te voir te morfondre sur ta propre déchéance. T’as le désespoir accroché à la peau, tu pourrais te gratter jusqu’au sang que t’arriveras pas à t’en défaire, et c’est ce même désespoir qui te fait sortir péniblement le téléphone de ta poche, luttant contre tes tremblements intempestifs. Tu vas au plus court, les favoris de ton répertoire, et t’appuies sur le nom qui t’inspire le plus, l’instinctif. Ça sonne. Ça répond. « Je… J’ai… », tu renifles salement, putain de déchet. « Besoin d’aide. », t’entends le rire moqueur de Lian tapisser ta conscience, tu la vois te pointer du doigt, puis Oliver la rejoint, et lui aussi, il rit avec plaisir. Les deux, rient aux éclats. Avant que Dinah ne fasse son entrée à son tour. Puis Donna. Puis, tous ceux qui t’ont tendu la main, que t’as honteusement rejetée. Bien fait, les entends-tu lâcher. « J’ai besoin de toi. », les mots sortent, t’es même plus aligné avec le téléphone, l’écran couvert de tes larmes. Tu mérites rien, juste la mort. Tu les mérites pas, juste la Mort.

« Aide-moi. »

Non, tu mérites pas.
Mais tu auras.
Parce que eux, ils s’en foutent.
Eux, ils t’aiment.
Eux, ils sont prêts à tout.
Mais t’es trop con pour t’en rendre compte.

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Donna Troy
Donna Troy
One bad day
Autres facettes : star sapphire
Alias : TROIA | vestige d'une guerre, survie d'un peuple. le nom qui n'a pas été choisi par hasard et qui prend tout son sens au fil des années

Âge : 5 THOUSAND YEARS | l'éclat impacte toujours autant sa peau d'une éternelle jeunesse, pourtant c'est son âme qui présente les stigmates du poids des années

Palpitant : PERFECTLY ENDOMMAGED | transpercé par la flèche, trempé dans les remords, à jamais confié à l'archer rouge qu'elle ne cessera jamais de vouloir retrouver

Crédits : cpoilfaitdestrucs (av), me (aest ) me (crack), adastra (code sign)









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Ven 14 Avr - 13:59



WHY'D LEAVE ME ?
if you loved me, why'd leave me ?
when you said your last goodbye, i died a little bit inside@Roy Harper



Le granit lui donne des frissons, son échine se contracte sous l’effet de la tristesse. Mélange omniprésent avec la solitude qui l’ensevelie de plus belle. Les détails s’imprègnent dans son âme, s’y gravent à mesure que la douleur submerge. Elle se noie, Donna. Elle est entraînée vers le fond par ce typhon silencieux. L’obscur prend le dessus, veille à calfeutrer les moindres auras de lumières comme si elles n’avaient jamais existé. Et pourtant. Le chant du vent dans les feuillages alentours indique à quel point tout n’est qu’éphémère, combien tout est voué à disparaître du jour au lendemain. Pourquoi ? Le cycle de ce rouage est immuable et elle n’est qu’un engrenage qui fera dérailler l’horloge. L’ombre grignote son âme, l’assène de coups à mesure que son regard onyx s’imprègne des lettres capitales qui resteront à jamais gravées. Culpabilité, injustice, dégoût envers soi-même. Si les Moires avaient pu se présenter devant elle, l’Amazone leur aurait demandé de changer le Destin. Une vie contre vie, la sienne contre celle de cette petite fille bien trop jeune pour avoir à traverser le Styx. Esseulée, dans ces limbes effrayantes, la vision lui enfonce un peu plus le couteau invisible contre sa poitrine. Soupir de nostalgie, soupir de désarroi devant un voile. Son index touche de manière maladroite ses lèvres, reçoit un baiser qu’elle s’empresse de venir apposer sur la stèle glacée. « Mon cœur t’appartiendra toujours. » Timbre bas, regard qui reste encore accroché quelques secondes de plus sur la roche cramoisie. La difficulté de quitter le lieu est pareille au premier jour, cette première fois qu’elle n’aurait pas dû vivre. Qu’il n’aurait jamais eu à connaître.

Enième visite depuis cette effroyable jour. L’émotion reste intacte et donne même la sensation de s’intensifier. Mains rapprochées sur son torse, son échine se courbe sous le poids de ses remords au fil de ses pas. Elle quitte les lieux, lance un dernier regard sur la stèle, puis pénètre dans le véhicule pour rejoindre sa sœur à quelques kilomètres de là. Le trajet défile, lignes, feux de croisement, panneaux se déclinent sous divers rythmes. « Je sais ce que je fais, si je me suis portée volontaire c’est que j’en suis capable. » Bluetooth activé, conversation qui rappelle des règles de bonnes conduites à tenir mais surtout, une volonté prête à rappeler combien l’enjeu n’est pas anodin. La poussière s’effrite, ô maudite poupée d’argile qu’elle est, face à cet échec qu’elle pensait réussir à accepter. La déchéance est douloureuse, la déception insurmontable, alors qu’elle aurait voulu tout lui donner. Le Monde n’était pas assez pour lui, il méritait bien plus. Incapable de lui offrir, la brune s’est convaincue être une menace bien plus qu’une aubaine. A quel prix ? « Bien sûr que je veillerai à ce que tout le monde soit sain et sauf. La réponse est volontairement déviée vers autrui, sa déglutition en devient difficile parce qu’elle sait au fond d’elle qu’elle en n’en sortira pas indemne. Et sa sœur à l’autre bout du fil lui rappelle son soutien. Les poumons se gonflent sous l’émotion, elle sait à quel point tout cela sera difficile. Mais pour lui elle déplacerait des montagnes.

L’entente avait été faite il n’y avait pas une semaine encore. Désirs d’apaiser les tourments du même être cher de la part de sa famille. Elle y était réticente, Donna, dans le sens où le consentement était un sujet duquel elle accordait une grande importance. Finalement, tous s’accordaient à tout mettre en œuvre pour le sortir de cette spirale infernale, le sauver de lui-même, là où le chagrin l’entraînait vers les bas-fonds. Dédale de Sisyphe condamné à devoir répéter le même schéma encore et encore. La Guerrière espère être celle qui lui permettra de réussir à avoir assez de force afin de poser la pierre pour arrêter ce châtiment. Redescendre de l’autre versant pour affronter avec bravoure les contrées qui s’y présenteront. Elle sait qu’il y parviendra, qu’il lui faudra beaucoup de courage pour trouver le bon rythme et oser songer à une vie meilleure pour lui. Néanmoins, la route se voudra sinueuse, semée d’embuches et de beaucoup d’impasse qui se révèleront comme espiègle au point de désirer le voir abandonner. Et c’est dans ces moments précis, comme dans tous, qu’il trouvera toujours sa main tendue à ses côtés. Les regrets continuent à faire basculer ses élans d’espoir vers un côté plus sombre, désireuse de pouvoir effacer cette nostalgie passée pour la conjuguer au présent. Avec Roy.

Le silence retrouve l’habitacle du véhicule. Alourdi par l’appréhension, il mène Donna vers des sujets interdits. Voilà qu’il accompagne ses doutes par ce désir de ne jamais avoir existé. Convaincue que de sa présence était née cette injustice et ce désarroi dans lequel elle l’avait plongé. Tout est de sa faute, de son manque de courage, pourtant, elle en revient à se convaincre de la protection qu’elle lui accorde par son sacrifice. Le soupir est attristé, le regard d’onyx brille malgré lui devant l’horizon citadin. Et puis… Son cœur lui donne l’impression de s’arrêter en plein vol, leurs visages heureux s’affichent sur l’écran du véhicule. « Roy ? » l’interrogation exprime combien la surprise et l’inquiétude la submergent en même temps. Souffle retenu, essai quasi vain d’entendre celui du jeune homme de l’autre côté. Elle souffre, Donna, de cette distance, de son absence. Elle ne tarde pas à comprendre la détresse, les mots, la voix, les pauses, tout lui indique combien l’homme avec qui elle a partagé tant de moments est dans le besoin. « Où est-ce que tu es ? » Le bruit du moteur l’empêche de reconnaître un élément à même de lui indiquer quelle direction prendre. Tout ce qu’elle sait : « J’arrive, ne bouge surtout pas. » Aucun autre choix que celui de s’arrêter sur le bas-côté pour inspecter son téléphone. Heureusement, son mobile dispose d’une géolocalisation qu’elle ne peine pas à mettre en route pour repérer le téléphone du brun. « Ok, c’est bon je t’ai trouvé. J’arrive Roy. » Le véhicule démarre en trombe.

Elle garde la communication le plus longtemps possible. Entend son cœur pleurer sous l’effet du désarroi qu’il lui dévoile. Mais elle est dans un état tel, qu’elle s’oublie, qu’elle laisse toute cette peine pour le trouver au plus vite. L’immeuble est à la limite de l’insalubrité, elle n’hésite pas à enfoncer les portes qui les sépare. Jusqu’à enfin le trouver. « Je suis là… » L’Amazone se précipite, glisse sans aucune retenue pour s’empresser de prendre son visage entre ses mains et intercepter son regard. « Tout va bien, je suis là. » Ignare quant aux substances qu’il a pu s’injecter, la brune repousse les craquements de sous ses jambes et reconnaît une seringue. C’est à cet instant que la réalité se remet peu à peu en place, qu’elle prend connaissance du lieu, non sans lâcher le visage de cet homme qui a capturé son cœur. « Est-ce que tu penses réussir à te lever ? Aller jusque… » Ses iris quittent à nouveau les siens, cherchent un emplacement plus adapté et plus proche plutôt que le sol. «… là ? » La chaleur de la paume de sa main quitte la froideur de ses joues pour désigner un fauteuil. Il ne peut pas rester ici, il ne peut pas rester ainsi. Mais il est le seul à pouvoir faire ce choix.


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Sam 15 Avr - 7:58



WHY'D LEAVE ME ?
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Coeur vagabond, corps chute sur le sol glacé, flanc contre terre, paupières demeurent ouvertes malgré ton souhait profond de fuir ce qui s’esquisse devant tes yeux. Vision horrifique devant incarnation ectoplasme, diabolique création d’une imagination aussi instable que fertile. Corps léthargique, perles salées sans émotion, elles existent sans raison. Du silence n’émane que la voix étouffée de l’amazone, provenant du haut-parleur du téléphone abandonné au sol, laissé échappé de ta seule poigne devenue trop fragile. L’enfant disparu te hante, bien trop littéralement pour en écarter l’existence, et t’en décolles pas les yeux, t’es obnubilé par ses traits poupons qui te narguent, rient de la pitié que tu inspires, ses deux billes ébènes dépeignent tout le mépris dont elle fait preuve à ton égard. Affliction qui tabasse ta conscience, tord entrailles de honte, souffrance embrasée, t’as pas la voix pour répondre aux appels désespérés de la brune. Tu remets destin entre ses divines mains, ton appel à l’aide comme bouteille jetée à la mer. « Tu m’as abandonnée. Et tous les autres t’ont abandonné. Elle t’a abandonné. Tout le monde sait que tu es responsable, tu jettes la faute sur eux alors que tu es seul responsable. J’étais sous ta responsabilité, papa, et je ne suis plus là. T’assumes tellement pas que tu en veux à la terre entière et regarde toi, t’es tout seul. Tu penses qu’ils étaient tristes ? Non, ils étaient soulagés, de ne plus avoir à se soucier de toi, l’alcoolique, le drogué. Tu leur as rendu service, ils sont mieux sans toi, je suis mieux sans toi. », balles fusent, et t’es le pauvre petit Roy, le déchet qui ne peut riposter. Carne ectoplasme se rapproche, t’assènes d’autant plus ses manipulations, et t’en perds pas une miette. Tu décroches pas une seconde le regard, absorbes les vérités lâchées pour t’infliger châtiment mérité, tu ressasses les mots se métamorphosant en maux, et acceptes la fatalité. Ton index faiblard raccroche le téléphone.

Tu rends service en n’étant plus là.

T’es tellement épuisé, tu pourrais t’endormir sans jamais te réveiller. L’illusion de Lian se couche face à toi, sourit d’une esquisse malsaine. « Abandonne, c’est ton seul moyen de me retrouver. », souffle-t-elle, à quelques maigres centimètres de l’épave échouée qu’est ton corps. La seringue pleine trône entre vous, tu l’observes longuement, note la bulle d’air laissée là, peut-être volonté inconsciente. Cette même bulle, comme échappatoire fatal, facilité ultime à bien des égards. « Fais le, et tout s’arrête. T’auras plus mal, c’est bien ce que tu veux, non ? », encouragement létal, tu vacilles mais loges fruit du démon entre tes phalanges teintées d’ecchymoses. Sanglots reprennent, t’es bien incapable de rétorquer mot, tu veux juste que souffrance cesse. « Lian… », maigres syllabes décousues, exprimées entre deux honteux sanglots, yeux embrumés qui peinent à voir autre chose que flou, petite tête brune et maléfique difficilement cernée. « Elle n’aurait jamais… », poursuis-tu, respiration haletante. « T’es pas ma fille. Elle m’aurait jamais dit ça, elle était douce et aimante. T’es pas ma fille, t’es qu’un vieux démon merdique, qui sort d’une tête merdique. T’es un boulet à la cheville, comme je le suis à la leur. Mais merci… Merci de me confirmer à quel point j’ai besoin de m’accrocher à eux. J’suis qu’un putain d’humain qui tente d’affronter des choses qui m’dépassent, lorsqu’eux peuvent soulever des montagnes. J’ai toujours cette rancune, mais j’l’ai toujours eue, celle d’être tellement banal que je n’ai pas pu te sauver. », c’est ce que t’aurais dit, si t’étais capable de sortir le moindre mot, mais ce n’est que silence, psyché devient scène théâtrale, et la pièce dramatique se joue sans un bruit, seulement des pensées vagabondes qui peinent à s’exprimer.

Tu relâches produit néfaste, seringue roule sur quelques centimètres, tu l’observes s’échouer et s’arrêter net. Regard se reporte sur petite fille, la brume qui occupe tes yeux empêche toujours d’en cerner l’exactitude des traits, pourtant tu notes d’étranges écarts, tant dans la silhouette que dans la voix. Doux épiderme glisse sur tes joues déformées par trop de démons, douce voix accompagne le divin geste, palpitant s’emballe lorsque réalité rattrape. T’es plein de honte, de te dévoiler ainsi à l’être aimé, pourtant appelé désespérément pour empêcher fatalité. Perles de sel reprennent, tant de souffrance que de soulagement, t’es épuisé et pour la première fois depuis de bien longs mois, t’as l’illusion du repos qui se présente à toi. En guise de réponse tu ne peux qu’hocher vulgairement la tête. Ta main vient s’appuyer sur sa solide épaule, à même de supporter le poids de tes démons. Tu te redresses péniblement, tentes désespérément de te donner impulsion de ta main absente, l’échec entraîne rechute, mais l’amazone te rattrape. Comme elle l’a toujours fait, jusqu’au jour où elle a tourné talons. Dos trouve repos contre ce mur affligé d’autant de pourriture que ton propre organisme, et ta main vient trouver la sienne. « Merci. », t’as rien d’autre qui vient, c’est affreusement banal mais sincère. « Lian… », sainte invocation, poupée décharnée refait terrible apparition en arrière-plan, ton regard instinctivement happé par sa présence. « Elle est là, elle me suit, elle… », yeux écarquillés, t’arrives pas à te perdre dans le regard de la guerrière, pourtant un refuge dans lequel tu aurais longtemps voulu te tapir. « Va-t-en, je t’en supplie va-t-en… », angoisse monte, corps s’anime de tremblements incontrôlables, vertiges foudroient psyché, palpitant s’emballe et sueur brûle corps calciné. « Je suis désolé, je suis désolé Lian, qu’est-ce que tu veux de plus ?! », palpitations musculaires te font resserrer la poigne solide de l’amazone, alors qu’encore ton regard ne parvient à trouver le sien. « Que tu me rejoignes. »

Tu veux t’endormir, et te réveiller au paradis.
Lorsqu’âme mérite le feu des enfers.

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Donna Troy
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Palpitant : PERFECTLY ENDOMMAGED | transpercé par la flèche, trempé dans les remords, à jamais confié à l'archer rouge qu'elle ne cessera jamais de vouloir retrouver

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Dim 16 Avr - 14:39



WHY'D LEAVE ME ?
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L’ambiant alourdi ses poumons, les remplissent d’une façon insidieuse d’un plomb invisible. La chape lui apparait aussi élancée que celle qui mène vers l’Olympe, abrupte, insurmontable. Toutefois, il ne lui suffit que d’un seul regard à Donna, que de cette seule fraction de seconde pour appréhender le chemin différemment. Là où la guerrière aurait affronter monts et houles tête baissée, l’amie, elle, essaie de trouver un chemin plus sinueux mais bien plus à portée. Elle en appelle à la Sagesse d’Athèna, à sa grande clémence pour lui accorder la force suffisante pour oser se relever. Car ce n’est pas pour elle qu’elle le réalise mais bien pour lui. Iris émeraudes perdus dans des reflets inconnus. La vision fait pleurer son cœur en silence. Les vestiges d’une vie commune, d’un amour à jamais perdu l’ensevelissent un peu plus dans les ruines de son échec. Néanmoins, elle s’oublie. Plus tard, songe-t-elle, lorsque le jeune homme sera en sureté, lorsque le poison qu’il s’est injecté se sera dissipé. Elle préfère essayer de capter son regard, maintenir son attention qu’elle voit s’évanouir. « Roy… » L’appel est instinctif, doux, pareil à des nostalgies mélancoliques qu’ils ont partagé il y a de cela une éternité. La vision donne l’impression de revenir en même temps que le choix leur indique à tous les deux quelle direction prendre. Soutien infaillible, pilier inébranlé, l’Amazone laisse l’Archer trouver appui sur son épaule tout en l’accompagnant pour se redresser. Le manque d’équilibre aurait pu lui coûter, mais c’est sans compter la force dissimulée de la guerrière qui le retient. «  Tu y arrives. » L’encouragement est sincère, son visage dévie pour vérifier celui du jeune homme dans l’espoir que tout aille bien.

Espoir. Elan d’un mérite auquel il a sa place, malgré sa douleur et son désarroi. Elle ne lui souhaite que du meilleur Donna, qu’une vie dans laquelle l’épanouissement lui reviendra entièrement. Néanmoins, le choix lui est propre. Les Kères s’affolent, imprègnent surement l’esprit bousculé du brun dans diverses direction. Elpis est appelée silencieusement, là où Dionysos cherche à retourner la situation à son avantage. Cette dichotomie transperce l’âme de la guerrière, lui dévoile là toute son impuissance face à cette épreuve. Pourtant, elle reconnaît sa détermination, Donna. Elle lui voit dans son intégrité, dans cette persistance à s’accrocher à la vie avec laquelle il lutte avec ferveur. « Tu peux le faire, Roy. » Son regard admire son visage dépeint par la tristesse. Il lui brise le cœur une fois encore. Mais ses doigts s’accrochent aux siens dans ce message inaudible et pourtant empli d’un sens passionné. Il est son Eurydice, Roy, et à l’instar d’Orphée, Donna est capable d’aller aux Enfers pour le sauver.  Voilà qu’elle plonge tête la première dans le Styx, nage à contre-courant pour affronter chimère et monstres d’un passé trop douloureux pour lui. Ses onyx le quittent un instant afin de rechercher le fantôme qui le hante.

La pièce est vide, pourtant elle sait qu’il la voit. « Shhhh doucement, ferme les yeux. » De sa force, l’Amazone étreint le corps pris  de spasmes puissants, à son tour, ses pupilles se closent dans ce maigre espoir de retenir sa tristesse. « ça va aller, je ne te lâche pas, tiens Roy. » Les supplices sont douloureuses, transpercent son âme de toutes parts. « Reviens-moi. » ose-t-elle glisser dans son oreille. La réponse affaisse un peu plus le plomb de l’air, lui donne l’impression de la tirer vers le fond. Etreinte qui continue, devant l’appel funeste de l’être tant aimée. Le soupir s’échappe d’entre ses lèvres serrées face à la supplice à peine révélée. « Roy. » Ses onyx jettent à nouveau un regard vers l’arrière, la hâte la saisit alors qu’elle comprend combien le délai est important. « Roy, regarde-moi. » La main qui l’étreint le relâche, revient sur son visage fatigué dont les cernes creusent ses joues. « Regarde-moi maintenant. » même si elle déteste le geste, elle l’oblige à détourner ses yeux du spectre, l’oblige à revenir vers cette réalité, leur réalité. « Roy, tu vas m’écouter, d’accord ? Tu en es capable, comme tu es capable de ne plus lui donner de l’attention. » Voix plus directive, cette fois, elle porte une attention toute particulière aux moindres détails qui lui indiqueraient que l’overdose est proche. « J’ai besoin que tu restes focaliser sur moi pendant un petit moment. Je sais que tu as mal, je sais que tu souffres de tout ton corps et que la vision que tu as te pousses à faire des choses contre toi. Je sais que c’est dur de lui tenir tête. » Ses doigts desserrent doucement l’arrête de son visage, prunelles ancrées aux siennes, voilà qu’elle remonte dans une certaine délicatesse leurs mains liées pour apposer le dos de celle de Roy au niveau de sa propre poitrine. « Ce que tu sens-là, c’est la réalité. Celle qui fait en sorte de ne pas te laisser seul. Celle qui te rapproche des gens qui tiennent à toi, malgré ce que cette vision te dit, elle ne t’enlèvera jamais ça.  Je sais que tu es exténué, que tu n’en peux plus et que tu n’as plus aucun but dans ta vie. Mais ce n’est pas la vérité. »

Doux sourire, caresse quasi imperceptible à l’aide de son pouce, elle n’aspire qu’à son bien être et son bonheur. « La vérité est que tu as le droit de tomber, personne ne te blâmera de quoi que ce soit parce que tu as vécu le pire. Nous te laisserons le temps nécessaire pour te remettre, pour t’aider, pour te soutenir le plus possible afin que tu te relèves. Parce que la véritable réalité c’est que nous avons besoin de toi. J’ai besoin de toi, Roy. » Ses lèvres se pincent à Donna devant l’aveu. Devant son propre regret. « S’il te plaît, ignore la… Pense à ta famille, tes amis… » « … à moi… » songe-t-elle silencieusement. Effondrée parmi les ruines de son échec, elle retient, l’Amazone ce désarroi qui l’anime au profit d’un soutien infaillible. « Diana s’est portée garante pour que tu puisses te rendre sur Themyscira. Nous pensons que nos sœurs pourraient t’aider par le biais de nos enseignements passés et de nos traditions. » Elle s’accroche à son regard, lui laisse le temps d’intégrer l’information à son rythme. Ce n’est pas une mince affaire, elle en a conscience et elle ne désire en aucun cas qu’il se sente à nouveau face à un échec. « C’est à toi et à toi seul de décider si tu veux ou non tenter cette expérience. Car même si nous avons besoin de toi, tu es le seul maître de ta destinée. Il n’y a que toi qui puisses choisir pour toi. Personne d’autre. » Sa main toujours sur la sienne, elle pleure de l’intérieur Donna, craint tellement pour la vie du jeune homme.

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Mar 18 Avr - 17:52



WHY'D LEAVE ME ?
if you loved me, why'd leave me ?
when you said your last goodbye, i died a little bit inside@Donna Troy



Solitude accablante lorsque tout un peuple t’apparaît pour mieux te pointer du doigt, pointer pitié que t’inspires et t’inciter à te morfondre dans l’inlassable vice dans lequel tu te noies. Poumons emprisonnés dans cage glacée, empêche respiration d’apaiser l’âme qui s’échappe, qui fuit comme si elle était chassée par des canidés infernaux. T’as conscience de la présence de l’Amazone, pourtant la paix qu’elle porte du bout des lippes s’efface, faiblarde face au chaos qui s’esquisse d’illusions. Ses mots transportent tant l’apaisement que l’amour de vos palpitants jumelés mais piégés entre deux eaux abyssales, mais ces mêmes mots s’échouent dans les limbes de ta conscience, s’impriment là où réalité n’a aucune emprise, et n’attendent qu’un vulgaire soubresaut de ta psyché pour te faire retrouver raison. Le regard est mort, autant que ta volonté, et s’accroche sur la scène qui se joue à l’horizon de cette pièce creuse. Pas un clignement, rien pour engendrer tornade à l’autre bout du monde. Seules des larmes aussi éphémères qui rappellent la banalité de ton existence, rattachée à un fil trop fin pour être visible à l’oeil. Elle t’appelle à elle, la brune, celle inscrite dans le plan de la réalité, ancrée solidement sur ce sol tangible, sa peau tendrement collée à la tienne. Mais l’enfant, l’enfant est traumatique, l’enfant est un aimant qui te dissocie de l’aimée, t’empêche de te plonger dans son étreinte, pour mieux oublier et t’oublier.

Invitation résonne, de te laisser aller pour plonger dans les ténèbres, clore tes yeux pour reprendre contrôle d’un corps qui t’échappe. Chaque muscle en transe, tremblements incontrôlés, incontrôlables. Elle se veut rassurante, la guerrière, lorsque corps est partagé entre l’enlacer et la repousser, chercher son réconfort ou l’empêcher de sombrer à tes côtés, dans cette chute vertigineuse dont tu ne vois pas le point final. « Regarde moi, papa, je suis là. Je suis réelle, moi. Je ne t’ai jamais quitté, mais elle ? Elle m’a abandonné. », parole acerbe qui tonne, revolver à la balle unique envoyée comme un rappel piquant. Le spectre s’efface, troqué par les billes sombres de l’Amazone, échange de regards forcé par la force aussi brutale que délicate qui coule dans ses veines, s’exprime en une tendresse du coeur. Réalités se bousculent lorsque la brune te rappelle à elle, tant par la voix que par l’étreinte de vos phalanges. Elle te berce, t’incites à caler ta propre main contre ton corps, pouce glisse sur ton épiderme pour y convier chaleur subtile. Discours se poursuit, surmonté des lames fines glissées dans ta carne par le spectre de l’être perdu. « Tu vas la choisir elle ? Elle qui t’a abandonné ? Nous a abandonné ? Elle ne t’aime pas, pas comme je t’aime. Tous les jours je suis avec toi, et alors que tu veux enfin me rejoindre, elle veut t’arracher à moi… », duel au sommet, titans de ton coeur pris entre quatre murs, coups portés entre douleur et douceur, dénouement s’annonce, non sans laisser dans son sillage démons larmoyants. « Tais-toi. », regard porté entre Amazone et enfant, destinataire devient trop douloureuse à observer. « Ne vois-tu pas à quel point elle est égoïste ? Elle est partie, préférant penser à elle, son propre bien, sans songer au mal que son départ engendrerait. », deux invitations résonnent au même instant, l’une t’invite sur incarnation du Paradis, l’autre te tend la main pour t’inviter aux enfers auxquels tu es promis depuis bien trop longtemps. « TAIS-TOI ! »

Corps s’anime, poumons se relâchent en un hurlement, peu d’air qui y était logé te quitte, ce même air nécrosé, pour mieux permettre la vie d’y retrouver sa place. Tu oses observer le fond de la pièce, n’y trouve aucune âme qui vive, ni âme venue hanter ton quotidien. Alors daignes-tu replonger dans le regard de Donna, ton dernier ancrage. A l’observer, tu y retrouves le souvenir des mots bafoués par le démon, inconscient redevient conscient, doutes s’effacent. J’ai besoin de toi, devient l’essentiel qui s’accroche à ta psyché. Doigts se resserrent davantage entre les siens, pour t’assurer de la réalité, ne pas repartir dans les méandres obscures d’un souvenir. « Je suis fatigué. », sanglots cessent sous cet épuisement, y a plus rien, plus d’énergie, t’es vidé. « Elle me manque. Elle reviendra pas ? », léthargie entraîne incohérence, et tu t’accroches à la brune, non sans un pincement féroce au coeur. Tu n’as plus porté regard sur ses traits depuis bien trop longtemps, ajouté à cela les trop nombreuses substances ingérées, tu en avais oublié la finesse. « Promets-moi que tu es réelle… Promets-moi de ne pas me laisser, de ne plus m’abandonner. J’y arriverai pas… », tes billes s’assèchent, comme tout le reste de ton corps. T’oublies ta rancune, elle demande trop d’énergie, et t’as pas le cran de replonger dans une lutte que tu sais perdue d’avance. « Pas sans toi. », douloureuse confession, mais aussi douce, l’insidieux se mêle à ta psyché alors que tu envisages de fondre dans ses bras, quitte à en perdre une fois de plus le coeur. Mais tu plonges, tu plonges tête la première, glisses visage dans sa chevelure pour t’imprégner de son odeur qui elle, n’a jamais été oubliée, qu’importe tes troubles.

« Emmène-moi, emmène-moi le plus loin possible. », souffles-tu la voix presque réduite au silence au creux de son cou. « Je vais te supplier de me ramener, je vais te supplier de plein de choses, et tu ne devras pas céder. Il n’y a que toi pour ne pas céder, la seule à qui je peux confier ma vie. », tendre aveu, pourtant si vrai, et bien à la racine de l’appel à l’aide émis à elle, et elle seule. « Je suis désolé de t’infliger ça. », bras unique s’enroule autour d’elle, agrippe vêtement pour ne plus jamais le lâcher. Sanglots reprennent, mais la saveur diffère, ils transpirent le soulagement, celui d’avoir ferme sensation de ne plus rien risquer. « Me lâche pas, me laisse pas. », ce qui s’apparente à des ordres, n’est autre que la certitude d’une dernière carte jouée, sans certitude que main soit gagnante. Tu as retrouvé ton cocon, et es terrifié à l’idée d’en abandonner chrysalide. Alors tu restes accroché.

Tu restes accroché à la Vie.
Tu restes accroché à la dernière Femme que tu aimeras.
Car elle est la Seule, la seule que tu peux encore enlacer.

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Donna Troy
Donna Troy
One bad day
Autres facettes : star sapphire
Alias : TROIA | vestige d'une guerre, survie d'un peuple. le nom qui n'a pas été choisi par hasard et qui prend tout son sens au fil des années

Âge : 5 THOUSAND YEARS | l'éclat impacte toujours autant sa peau d'une éternelle jeunesse, pourtant c'est son âme qui présente les stigmates du poids des années

Palpitant : PERFECTLY ENDOMMAGED | transpercé par la flèche, trempé dans les remords, à jamais confié à l'archer rouge qu'elle ne cessera jamais de vouloir retrouver

Crédits : cpoilfaitdestrucs (av), me (aest ) me (crack), adastra (code sign)









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Sam 22 Avr - 6:33



WHY'D LEAVE ME ?
if you loved me, why'd leave me ?
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L’invisible menace, lance des couteaux à dans des rythmes contrôlés par les soubresauts qui assaillent. Spectre empoisonné, fantôme mensonger, le voile dans les yeux de celui qu’elle aime l’attriste de plus belle. Tourne la lame dans son propre cœur, dans lequel semence de regret, culpabilité, tristesse se mêlent les uns aux autres et fondent un chagrin qu’elle retient. Le supplice lui apparaît comme interminable, pareil à la chimère qui répète sans arrêt à quel point elle ne sert à rien, Donna. Jamais, elle ne désire qu’un tel fléau s’abatte sur autrui, surtout pas sur lui. La vie, il la mérite autant que l’existence le mérite en retour. Espoir d’un couple indicible, d’une vision onirique où le rêve devient réalité sans qu’ils n’aient seulement pu le prévoir. L’Amazone demeure intacte, pilier sur lequel, l’Archer peut trouver repos. Lui aussi est un guerrier par le biais de cette bataille à livrer seul et elle croire, Donna, elle ose placer ses propres espérances dans sa victoire. L’assaut captive ses prairies vers un horizon imaginaire, le subjugue et l’effraie dans un même temps. Elle reconnaît, Donna, ce regard. Elle le reconnaît bien pour le vivre en silence dans ses visions. Alors, elle l’accompagne de tout son être, essaie dans son honnêteté de le diriger vers la lumière. Cet astre qu’ils forment à deux et qui ne se meurt jamais. L’ordre évoque la douleur, fige le cœur de la brune et l’invite à serrer étroitement l’étreinte. Elle prie les Dieux de le libérer, de lui faire porter ce poids à elle afin de le soulager lui. Aphrodite devrait être celle qui le comprendrait, pourtant Epis lui donne l’impression de réagir la première.

« Je le sais. » la chaleur souffle d’entre ses lèvres pour glisser tendrement jusqu’à son oreille face à cet aveu qui représente un début de victoire. Même si elle ne connaît une telle peine que celle qu’il ressent, Donna imagine à quel point l’ensemble demande un effort quasi impossible. Mais le courage ne l’abandonne pas à Roy. Tout comme cette dextérité qu’elle retrouve dans son regard interrogateur. La question blesse, lance une attaque qui lui donne l’impression de lui faire perdre haleine. Il est en quête de vérité, de soutien, peut-être même d’ancrage sur lequel s’appuyer. Dans un geste lent, délicat, les lèvres se pincent, ses yeux brillent de cette même tristesse profonde alors que son visage se meut doucement dans une négation. Aucun mot n’est susceptible d’être entendu tant le poids d’une telle révélation est suffisante. Mains enlacées, doigts entremêlés, elle ne lâche plus, Donna. Elle ne le laisse plus. L’appel n’en devient que plus évident, elle veut oublier, l’Amazone, son propre choix. Alors que le brun lui prouve son courage par son combat, il devient cette source d’appui dont elle a besoin pour elle aussi, repousser ses propres effrois. « Je te le promets, Roy. » La confidence s’échappe sans retenue, sans même laisser au doute une part de s’immiscer.  Elle le serre Donna comme si sa vie en dépend, comme si jamais elle n’aurait l’occasion de le faire. Dans cette étreinte qui révèle tant là où ses remords l’ont fait s’effacer. « Je serai là et tu y arriveras. » Réalité d’un manque, d’une absence qu’elle rejette au profit de cette plénitude qu’elle ne retrouve qu’avec lui. Egoïsme d’un instant, qu’elle espère devenir altruisme d’une éternité.

La caresse devient naturelle, glisse depuis l’arrière de sa chevelure jusque sur sa nuque, recommence dans un cycle apaisant. Fantôme d’une attitude passée dont les habitudes se dévoilent comme jamais arrêtées. Elle inspire son odeur, reconnaît, malgré les tourments, des effluves dans lesquelles ses craintes s’apaisent, ses espoirs se renforcent. « Je resterai à tes côtés qu’importe ce que tu me dises et fasses. Je sais que tu vas me haïr, mais ça ne me dissuadera pas. » Elle aurait pu continuer en reconnaissant ses erreurs. Et peut-être regrettera-t-elle l’opportunité plus tard ? Cependant, elle estime que ce n’est pas le moment. Cette conversation, ils l’auront, elle ressent le besoin de se justifier, de lui laisser à nouveau ce choix et non plus le lui imposer. « Je suis désolée de t’avoir infligé ça. » finalement, l’impact est bien trop puissant pour qu’elle reste argileuse. Elle regrette tant, Donna. Les larmes silencieuses perlent sur son visage face aux sanglots du jeune homme. L’étreinte se resserre aussitôt que la main de Roy l’agrippe. « Je suis là, je reste avec toi. » L’aveu puise sa force dans ce sentiment amoureux qu’elle n’a que trop longtemps refoulé. La promesse est intacte, liée à ce désir de loyauté et de bonheur qui puise sa force dans cette absence trop longtemps maintenue. La difficulté s’amenuise devant cette volonté, elle l’accompagnera, Donna. Autant qu’il voudra d’elle.

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Trois journées s’étaient écoulées depuis ces retrouvailles. Le voyage jusqu’à Themyscira avait suivi les plans déjà élaboré par sa sœur, Diana. A un point près : Donna rejoignait son autre sœur afin de prendre soin et surveiller le jeune homme. L’impossibilité de répondre au devoir de Wonder Woman quant à une prise de distance s’est avérée plus que réelle le moment venu. Jusqu’à ce que finalement, toutes deux reconnaissent à quel point, Troïa était dans l’impossibilité de laisser celui qui détenait son cœur. Trois journées et nuits durant lesquelles les visions s’étaient intensifiées, la douleur avait grandi à un point tel, que le démon avait pris une place bien trop envahissante. Il fallait simplement que le temps, le manque de substance puissent être atténués. La période en fut réellement difficile pour Roy, tant d’un point de vue physique qui se traduisait pas des spasmes incontrôlables et des rejets de fluides, que d’un point de vue psychique avec l’attaque incessante du démon. Le plus difficile pour l’Amazone était de rester de marbre dès que des contentions avaient été nécessaires. Il aurait pu risquer de se faire du mal plutôt que leur en faire à elles. Et rien n’était pire que la vision de l’être aimé ainsi attacher. Cœur arraché de sa poitrine, traîné sur des mètres avant d’être déchirer en plusieurs morceaux. Mais elle tenait bon Donna, pour lui, pour qu’il puisse enfin se soulager d’un tel fléau. Pour qu’il puisse aspirer à ce droit qu’il méritait : vivre pour lui.

« Tu veux de l’eau ? » lasso accroché sur le flanc de sa hanche, l’Amazone rapporte un contenant d’argile d’où le liquide dessine quelques vagues. Détaché depuis la veille, elle se rapproche du jeune homme et n’hésite plus à venir apposer ses lèvres sur son front. « Si tu t’en sens capable, on souhaite te faire visiter les environs aujourd’hui. Un peu d’air ne te fera pas de mal. » Elle s’installe face à lui, sert dans le pot en terre cuite le breuvage et le lui tend. « L’eau d’ici est plus pure que celle que les Hommes possèdent. Elle t’apportera plus de force. » Confidence partagée, le sourire s’esquisse sur le recoin de ses lippes. L’Amazone détaille le visage émacié de l’Archer, ressent à nouveau cette même douleur encerclée par la tristesse. « Tu as réussi à dormir un peu cette nuit. » Elle le sait, elle était là. Comme elle l’avait été pendant tout ce temps sans prendre de repos pour elle.


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Dim 30 Avr - 8:04



WHY'D LEAVE ME ?
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Pas un seul bagage, pas un souvenir, rien. Quelconque détour aurait pu entraîner changement d’avis, alors tu as presque supplié l’Amazone de t’emmener, sur le champ. Tu t’es donné à elle, confiant ta vie à ses mains délicates, à son esprit sage, ravalant l’amertume que tu éprouves à son égard. Poussé par tu ne sais quelle force, tu ne te sens plus capable de quoi que ce soit, tes pensées ne sont plus que chimères qui te poussent à l’inconscient. En perte de contrôle total depuis de nombreux mois, il ne te reste plus qu’à t’abandonner entièrement, et dans une oeuvre parfaitement égoïste, forcer âmes extérieures à t’infliger mille souffrances pour te permettre de sortir tête de l’eau. La contraindre elle, à l’acte diabolique, qu’est-celui de t’enfermer jusqu’à ce que tu regagnes raison. Les premières heures sont fatales, t’inspirent suppliques mortelles. Trois journées s’écoulent et ne sont que torture, les pensées divaguent et espèrent le pire, supplient la fin. Lutter contre l’absence de substance était un combat intense, mais lutter contre l’absence de l’enfant était une guerre que tu ne te voyais gagner dans aucune réalité. Les liens te maintenant à ton assise étaient solides, bien trop pour une personne démunie d’un membre aussi important que puisse être un bras. Tu ne pouvais que gigoter, plus par contrainte imposée par ton corps que par réel choix de te débattre. Les spasmes sont allés crescendo, les visions plus terrifiantes les unes que les autres. Peu à peu, il n’y avait plus que folie qui s’immisçait dans ton esprit, pour mieux tordre ta psyché et accentuer les suppliques. Tu aurais pu demander à beaucoup d’individus de te soumettre à telle douleur, mais peu en auraient supporté la vue sans succomber à tes demandes.

Trois nuits et trois journées, soixante-douze heures bien trop longues. Aucun appétit, incapacité à fermer l’oeil, tes démons s’assurant bien de ne te laisser aucun répit. Tu n’as que peu de souvenirs des dernières heures, l’esprit trop embrumé, la fièvre s’est assurée de parfaire le supplice. Vilaine migraine attaque ta boîte crânienne, tu peines à ouvrir les paupières. Tu es presque plongé dans le noir, dans cette grotte ou cabane d’argile, tu ne parviens pas bien à identifier les lieux. Les lippes sont sèches, la sénestre engourdie, et toujours cette putain de douleur fantôme du bras droit. Ce n’est qu’après de longues secondes que tu constates ne pas être seul. Aucune surprise, lorsque tu remarques les traits de l’Amazone qui avait sans nul doute élu domicile ici les trois derniers jours, s’assurant que tu ne t’échappes pas. Si sa voix se fait douce comme à son habitude, la douleur tabasse tellement ton crâne que tu esquisses une moue de souffrance aux premières syllabes. Gorge sèche, tu ne rétorques aucun son, seulement un fébrile hochement de tête. Les lèvres de Donna apposées sur ton front t’apportent réconfort, un bref et subtil moment de répit dans ta peine. Avec suffisamment d’attention, on pourrait presque apercevoir le furtive esquisse d’un sourire venir se loger à la commissure de tes lèvres. Elle poursuit d’une proposition qui aussitôt fait mouche, tu as terriblement besoin de sentir l’air sur ton épiderme endolori, sentir les rayons du soleil pour ressentir chaleur, t’éloigner des ténèbres qui tapissent ta psyché. Ta peau est encore marquée par les brûlures de ta traversée en barque pour regagner continent, mais tu n’en as que faire.

Elle t’assène vérité qui t’échappe, tu n’as aucun souvenir de la nuit. Ton regard ose croiser le sien, pour y trouver compassion. Elle se fait rassurante, tant dans le ton que dans le propos. Aucun cauchemar ne semble être venu s’inviter à la soirée, chose non connue depuis de trop longs mois. Tu attrapes le bol en terre cuite rempli et t’abreuves de petites lampées, d’une main tremblante. « Merci. », un seul mot, le premier énoncé consciemment, d’une voix brisée par la sècheresse. Douleur pique la gorge, mais est sensiblement calmée par le fluide qui s’y écoule. Tu as envie de poursuivre, mais la honte te pique follement le palpitant, si bien que tu en aurais presque le rouge aux joues. Tu t’es dévoilé dans toutes tes faiblesses, trois jours durant. Devant elle. « Je… », inspiration profonde, comme pour ravaler ce début de phrase. « Je suis désolé de t’avoir infligé ça, Donna. », tu retiens aussitôt ton souffle, pour t’empêcher de poursuivre. Tu marches sur des oeufs, votre dernière rencontre ne te laisse pas un merveilleux souvenir. Ce dernier souvenir, c’est la sensation de ses phalanges mêlées aux tiennes, lors des funérailles de Lian. Ensuite, plus rien. Ténèbres.

Tu poses le bol à côté de ta carne, son contenant faisant déjà son effet, la migraine s’estompant légèrement. « De l’air frais me fera le plus grand bien, en effet. », souffles-tu en levant le bras vers elle, pour quémander son aide. Tu sens ton corps terriblement fragile, sans mentionner tes jambes aux muscles endoloris par l’inaction, et peut-être autonomes pour la première fois depuis bien longtemps. Tu prends appui sur son épaule et te hisses sur tes deux jambes. Le mouvement est rapide, incontrôlé, ton visage se retrouve à quelques centimètres du sien. Respiration difficile, tu restes bouche-bée et emprisonné dans ton mutisme quelques instants, tes billes incapables de se détacher du sien et le palpitant en peine. Tu finis par briser le contact, fuir ce qui t’évoque autant joie que tristesse. « Je, ahem… J’espère ne pas avoir été trop… Tu sais. », culpabilité t’accable, de choses dont tu n’as aucun souvenir. Tu redoutes les mots que tu as pu prononcer ces derniers jours, choses non pensées ou pire, pensées mais que tu aurais préféré garder sous silence. Tu brises alors l’appui que tu as pris sur elle pour tenter de faire quelques pas seul. Logé contre un bout de mur, tu remarques un arc et un carquois. Tu fronces les sourcils un bref instant à la vue des objets. Frustration s’invite, tapisse ta peine, mais tu te forces à attraper l’arc, nostalgie sur le visage. « Ca me manque. Je crois. », vieux réflexe t’incite à tenter de bander la corde, réalité te rattrape lorsqu’aucun membre n’y parvient. « Putain… », paupières closes un instant, tu ravales une salive presque inexistante et gonfles tes poumons. Tu reposes l’objet et te retournes vers Donna, feintant un sourire. « Au moins je suis vivant. », lâches-tu pour probablement vainement la rassurer quant à ta santé mentale. « Grâce à toi. », regard fuit de nouveau, observes les alentours lorsqu’enfin tes pensées gagnent en lucidité. « Tu as dit ‘on’ ? C’est un peu le brouillard dans ma tête… Où est-ce qu’on est ? », demandes-tu, tâchant de rassembler pensées pour reconstituer péniblement le puzzle.

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Sam 6 Mai - 4:48



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Le rayon perce, vacille, apporte une chaleur même infime depuis l’extérieur. Il continue son étendu jusque vers le fond de la caverne. La générosité d’Appolon baigne de sa superbe les quelques parcelles de ce corps, son corps à la manière d’une découverte intacte. Efface de sa prestance les souvenirs encore trop présents de sa mémoire. Il écarte doucement les quelques doutes pour encore des instants à venir. Comme s’il offrait un cadeau enfin mérité. Là où Poséidon attend impatiemment les signes avant-coureur d’une tempête. L’ouragan attendra. Elle s’en fait la promesse, Donna. Gravée dans son âme dans cette encre d’argent. Son cœur s’est ouvert dans sa plénitude depuis les jours passés. Coupable de ses propres erreurs, elle l’entend pleurer depuis l’intérieur mais essaie de taire les moindre soubresaut pour se montrer présente, loyale, fidèle à l’Archer. La douleur dans laquelle elle a pu le voir se soumettre l’a transpercé. Priant l’ensemble du Panthéon pour le délivrer, pour l’apaiser, là où elle, la guerrière, est bien impuissante. Elle pleure, Donna. Dans ce silence, dans cette obscurité qui l’enveloppe. Pourtant, Elpis ne les abandonne pas et leur permet de profiter de ce répit pour mieux se retrouver. Les gestes sont secrets, imperceptibles pour la plupart, cependant ils évoquent tant. L’habitude renaît dans cette vigoureuse évidence. Et la douceur reprend des droits qui rappelle des moments d’un passé qui lui manque. Celui où les sourires de l’Amazone avaient un sens : celui de répondre aux siens. Où le cœur de Donna trouvait résonnance avec celui de Roy. Où l’éternité leur paraissait insuffisante pour que leurs cœurs puissent s’harmonier.

Vestiges, dérive qui s’anime aux grès de cet élan solaire qu’elle ne peut quitter des yeux. Elle sourit Donna. De cette manière encourageante, bienveillante, et sèche maladroitement les sillons des quelques larmes qui lui ont échappé. Son courage l’anime sans retenue face à cette positivité qui émane de plus en plus de l’être aimé. Elle l’admire dans ce même silence, détaille son visage sous cette couverture amoureuse. Elle l’aime l’Archer. Cœur à jamais donné et pourtant si éloigné du sien. Sa voix l’interpelle, lui rappelle combien la douleur est sous-jacente. Mais le message en est tellement sincère qu’elle oublie l’espace de quelques secondes. Il n’y a que lui, il n’y a qu’elle qui forment cet ensemble qui lui avait tant manqué. La réalité transperce comme la flèche, rappelle combien la difficulté est omniprésente. «… non… » La main se relève doucement, signe de son geste l’arrêt d’excuses qu’elle estime ne pas mériter. Lui seul en est le destinataire. Car nulle douleur n’est semblable à celle qu’il connaît par l’absence d’un enfant perdu. Ses yeux se perdent à son tour vers la poussière, avant de se redresser tout en se gonflant d’une évidence. « Ce n’est pas nécessaire. » L’accalmie est nécessaire, tout comme la sincérité de son aveu. Certes, les mots ont été durs à entendre et résonnent encore toutefois l’enseignement de la Sagesse lui a confié des conseils qu’elle sait qu’elle adaptera. Il est là, à présent. Revenu d’entre les ténèbres dans l’espoir ne de jamais plus les côtoyer. Sourire qui éclaire à nouveau son visage alors que l’élan vers la vie revient. L’Amazone ne tarde pas à se joindre à cette impulsion en veillant à venir le soutenir. Son cœur s’emballe presqu’aussitôt. Ses grands yeux noirs s’arrêtent dans ses iris verdoyants et perdent la notion du temps. Le délai lui importe peu, elle sait, Donna, qu’elle aurait très bien pu rester ainsi pendant des heures. Sa respiration se suspend, jusqu’à ce que le contact se brise. Souffle qui titube en même temps que son regard, son cœur trébuche pour s’écraser dans l’argile. « Tu n’as pas à te soucier de ça. » Le discussion viendra en temps et en heure. Pas maintenant.

Elle l’observe avec protection alors que l’élan vers la confidence les transporte ensemble vers ce passé qu’il croit révolu. La guerrière comprend l’enjeu de cette absence, ce qui ravive l’espoir d’un meilleur pour la suite. Celui où le jeune homme saurait recouvrer sa ruse pour pallier l’absence de son membre. Elle lui fait confiance à ce sujet, raison pour laquelle elle reste muette devant son échec à peine constaté.  Tomber pour mieux apprendre à se relever. La syntaxe sonne comme un affabulation mais ne sont-t-ils pas tous la preuve de cette vérité ? Le sourire recouvre des forces devant l’évidence qui chavire son cœur. Oui, il est vivant. Donna ne remerciera jamais assez l’Olympe pour cela. « Je n’y suis pour rien, tout le mérite te revient. » Reconnaissance infaillible, ses yeux s’accrochent à sa silhouette alors qu’il découvre enfin l’endroit dans lequel il se trouve. « Suis-moi. » L’invitation est tendre alors qu’elle quitte l’intérieur de la caverne pour se diriger vers son embouchure. Sa sœur installée à quelques mètres ne tarde pas à se redresser sur ses jambes alors que tous deux s’échappent pour se mêler à la clairière. « Je te présente Acantha l’une de mes nombreuses sœurs amazones. » La guerrière les rejoint sans attendre, lance un regard en direction de Donna. Message qui, silencieusement, interroge sur l’état du jeune homme. « Tout va bien, il se sent prêt pour visiter un peu. » « Tu sais que nous avons un périmètre bien défini. Il n’a pas le droit de franchir la limite. » Le ton est sec, belliqueux à l’accoutumée des amazones de Themyscira. « Raison pour laquelle nous devons lui montrer jusqu’où s’étendent ses libertés d’aller et venir. » Ton semblable à celui à peine échangé avant que ses yeux ne cherchent à rassurer l’accueil qu’il venait de recevoir. « Tu te trouves sur nos terres, sur Themyscira. Tu as bénéficié d’un passe-droit de qualité grâce à l’intervention de Diana. Ceci dans le but de t’aider au mieux, mais surtout pour t’apprendre à survivre à notre manière. » Son sourire se confond sur le recoin de ses lèvres, encourage un peu plus les élans d’optimisme qu’ils avaient pu construire ensemble à l’intérieur. « Comme Donna l’a dit, je suis Acantha. Chargée d’assurer ton entraînement avec elle et veiller à ce que tu ne dépasses pas les limites imposées par Antiope. » La guerrière avance son bras en guise de salutation. L’échange est solennel, rappelle à Donna combien ses sœurs sont farouches comme elle. Toutefois, elle reconnaît une certaine acceptation à travers cette retenue, chose, qui, la rassure.

La balade s’entraîne, forêt luxuriante, exotique, dont les sons lui rappellent combien elle adorait gambader sur son île. Les souvenirs se dessinent naturellement, les images où Diana et elles courraient pour échapper à la surveillance de quelques-unes lui revenaient en éveillant un sourire dissimulé. « Nous t’apprendrons à chasser, à réussir là où tu pensais être contraint de tout arrêter. » Ses doigts effleurent doucement le dos de sa main comme si l’interdiction s’avérait vraie, comme si ce geste ne lui était plus permis. Néanmoins le manque est tel qu’elle ne peut contrôler sa pulsion. L’instant s’arrête aux rythmes de sabots éloignés. « Elles arrivent. » Souffle agacé, Donna lance un regard sans appel à Acantha qui ne tarde pas à se placer dans le dos de Roy alors que l’Amazone reste devant. Encadrement nécessaire là où elle n’émet aucun doute quant à la mise en garde qu’ils vont subir. Les sons augmentent, rapprochent la distance jusqu’à ce que les silhouettes équine n’apparaissent pour encercler ceux qu’elles ont pris en victimes. « AMAZONES ! » La voix tonitrue, harcèle, assigne de coup là où il n’est pas nécessaire d’intimider. Antiope dans sa prestance et sa splendeur, flanque, à l’aide de ses quatre cavalières, les silhouettes des trois à terre. « Nous n’avons pas dépassé le périmètre. » gronde Donna. Mécontente de cette intervention tout en étant convaincue qu’elle n’aurait pas pu être évitée. Leurs regards s’affrontent ou plutôt se confrontent sans ciller, armes baissées, elle sait, Donna, que la leçon va être faite. « Cela ne nous empêche pas de venir vous trouver, je tenais personnellement à voir les raisons pour lesquelles Hippolyte t’as accordé cet honneur. » Le dernier terme est craché comme une insulte. Toutes connaissent les réticences ou plutôt le dégoût que la commandante a envers les hommes. Voilà que son regard quitte les traits connus pour se rendre vers l’inconnue. Elle le toise, l’assène de cette attitude hautaine. « Au moindre faux pas, sache que nous ne t’épargnerons pas. En aucun cas, tu as ma bénédiction pour rester ici. Ce que tu dois, tu le dois à notre reine Hyppolite, je te somme de la respecter et lui rendre honneur. » Elle reste muette Donna. Ce n’est pas à elle de répondre, si ils tiennent à ce que Roy soit accepté. Elle sait au fond d’elle qu’il n’y a aucune méchanceté, mais ce désir constant de protection de chacune. Tout comme elle sait également, qu’Antiope cherche son bien.



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Sam 20 Mai - 14:47



WHY'D LEAVE ME ?
if you loved me, why'd leave me ?
when you said your last goodbye, i died a little bit inside@Donna Troy



Une éternité, que tu ne t’étais pas retrouvé seul en compagnie de l’Amazone. Une éternité, l’esprit conscient, du moins. Tu as supposé l’épreuve difficile pendant de longs mois, mais tu constates avec une certaine joie, que sa compagnie est plus instinctive que douloureuse. L’échange de mots est entremêlé de tensions dans les gestes, les pincettes sont prises des deux côtés, pour laisser sous silence l’évidence de vos palpitants. Tu es encore une épave, et si beaucoup seraient tombés dans les bras de l’être aimé pour chercher réconfort, tu as ta fierté à tes côtés pour t’en empêcher. Derrière ton échec quant au maniement de l’arc, se cache ta frustration de ne plus jamais pouvoir enlacer pleinement quelconque âme, ne pas pouvoir la serrer fermement. Par chance pourras-tu peut-être un jour tenir sa main de nouveau, cette éventualité ne t’ayant pas été volée. Pour l’heure, tu te retiens de tout acte de la sorte, quand bien même le désir se faire ressentir, quête d’un substitut à tes plus sombres addictions. Non, l’Amazone ne sera guère un subterfuge. Tu n’en as guère le droit.

La guerrière t’invite à la suivre, tu t’exécutes après avoir reposé l’arme et attrapé la casquette laissée derrière toi pour la revêtir. Au-dehors, la lumière ardente du soleil brûle ta vision, te forçant à protéger ton visage de ta main. Les présentations avec Acantha sont rudes, tu peines à deviner les traits du visage de ladite soeur, te contentes d’écouter sa sèche réplique. Tes yeux s’accommodent à la luminosité, alors viens-tu te réfugier sur les traits de Donna qui répond à tes interrogations. La fameuse et secrète île des Amazones, jamais n’aurais-tu imaginé en fouler le sol un jour. Tu arques les sourcils de surprise quant à la révélation, ne pouvant contenir ce sentiment d’honneur. Aussi comprends-tu dès lors l’échange sec entre les deux femmes. Finalement, la soeur - tu allais devoir veiller à te remémorer leurs prénoms, elles qui sont toutes des soeurs - de Donna finit par se présenter d’un ton plus apaisé. Bras droit tendu pour saluer, un vieux réflexe te fait lever ton membre absent. Te rendant rapidement compte de l’erreur, tu finis par attraper son bras de ton gauche. « Ravi de vous… te connaître, Acantha. Je suis Roy, mais tu dois déjà le savoir… Je… Merci, de m’accueillir ici. C’est un honneur. Sois rassurée, je me plierai à vos règles. », les présentations faites, la balade se poursuit.

Tu suis Donna comme son ombre, non désireux de te perdre dans cette terre inconnue. Non pas que tu es incapable de survivre dans une telle nature, plutôt que tu n’es que peu au fait des éventuels dangers qui rôdent sur l’île des légendaires Amazones. Rappel à l’entraînement annoncé, Donna apporte précisions. Il y a une sorte d’excitation qui prend vie dans tes entrailles, mêlée à une peur naissant d’une perte de confiance en tes capacités, la perte de ton bras, l’échec auprès de Lian comme catalyseurs d’un esprit vacillant. L’effleurement des doigts de l’Amazone sur le dos de ta main t’arrache aussitôt à ces pensées dans lesquelles tu commençais à t’engouffrer. La caresse est subtile, brève, mais suffisante pour t’apaiser, bien qu’elle apporte un goût de trop peu. Les sabots qui commencent à gronder viennent dérober l’instant. Elle se dresse devant toi, Acantha se plaçant derrière. La meneuse de la troupe ne tarde pas à gronder, lâcher ce qui s’apparente à un venin à ton encontre.

Tu l’écoutes attentivement, te fais hésitant les premiers instants mais finis par planter ton regard dans le sien, décidé à te montrer digne. L’honneur qui t’est fait, tu te dois de le respecter. Et ces mêmes mots, sonnent comme un avertissement de la bouche de l’Amazone qui te toise. Au moins, êtes-vous raccords sur les termes. Donna ne rétorque mot, il est de ta responsabilité d’apporter réplique à ce qui semble être une attaque. Aussi, commences-tu par retirer ta casquette que tu viens loger sous ton bras pour libérer ta seule main. « Il y a encore une heure, je ne savais guère où je me trouvais. Je ne suis pas ici pour vous causer du tort, aussi ferais-je mon possible pour me montrer digne de la décision de la Reine, et je l’espère, obtiendrais-je votre bénédiction. », tu avances d’un pas, pour dépasser Donna et assumer pleinement la situation. « Remerciez la Reine, bien que j’espère un jour le faire de moi-même. Et soyez rassurée, je resterais discret, et ne dépasserai pas le périmètre qui m’est imposé. », tu mentirais, à assurer que tu ne ressens aucune peur face à cette troupe d’Amazones. Tu as conscience, en tant qu’homme, de ne guère être le bienvenu en ces terres. A toi, de te montrer méritant, peut-être même parviendras-tu à apporter du bon sur l’île par tes connaissances du monde des Hommes, mais aussi par tes capacités de survie et de traqueur, en de tels lieux. Le meilleur, après Oliver, très certainement. Additionné à ta connaissance des Hommes, il existe un monde où tu peux les aider à s’en protéger. « Je me plierai à quelconque règle ou décision qui me seront imposées, je vous en donne ma parole. », achèves-tu, accompagnant les mots d’un signe de tête respectueux. La troupe finit par disposer, et laisser vos trois âmes solitaires dans cette nature non corrompue. Instinctivement, ta main vient capturer celle de Donna, comme pour te rassurer après cet événement terrifiant. Il n’aurait fallu qu’un mot de travers, pour te voir transpercer d’une lance ou d’une flèche, à n’en pas douter. Et si tu aurais pu briser le lien de vos phalanges, tu n’en fais rien.

Tu ne fais qu’écouter un désir sain.
Pour la première fois depuis une éternité.

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