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breathe the black (constantine & raven)
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Jeu 4 Mai - 19:41


breathe the black


“What do you mean, who are you?” Stupéfait, John fixe la jeune femme du regard, et pour l’une des rares fois de son existence, se trouve pris en plein délit d’incapacité à prendre une décision. Face à ce manquement à ses règles habituelles (toujours avoir un tour dans sa manche, toujours avoir un coup d’avance), John vous prie, cher lecteur, de lui pardonner cet écart de conduite : ca n’est après tout pas tous les jours qu’une jeune fille, parfaitement inconnue au bataillon, se pointe chez lui, le salue comme s’ils se connaissaient depuis le bac à sable, le traite d’idiot, lui intime d’aller prendre une douche, et semble dans la même phrase oublier l’integralité des raisons de sa venue et de son existence à lui. Force lui est d’avouer, lui-même n’a jamais songé à se prevenir de ce genre de situation - et l’effet de surprise n’est pas franchement pour l’enchanter. Abasourdi, John regarder l’intruse, puis la main qui enserre son bras a la recherche d’un soutien qu’il ne se souvient d’offrir qu’avec un temps de battement de retard (non, il n’aura pas une intruse ET une intruse inconsciente sur le pas de la porte de sa chambre d'hôtel, merci bien), regarde à nouveau l’intruse.

Avec toute la politesse du monde : what, if you please, the fuck.

S’il avait écouté la voix de la raison, il serait resté sagement à l'abri dans la Maison du Mystère, la ou personne (ou presque), qu’il s’agisse de lunatiques ou de la GCPD, ne viendrait lui chercher des noises. Ou peut-être serait-il allé s’installer loin, très loin du marasme que constitue la ville du crime (plus encore que d’habitude) - peut-être en Louisiane, dans un bayou fréquenté par de vieux potes qu’il n’a pas vus depuis un peu trop longtemps (et qui n’ont certainement pas, eux, envie de le voir) (tant pis - de toute façon, il deteste les moustiques). Mais non. Evidemment, sa curiosité morbide et son penchant pour l’auto-sabotage avaient eu raison de lui : et le voilà de retour dans la ville du crime, à se planquer d'hôtel miteux en hôtel miteux, pour mener une enquête qui potentiellement ne le mènera à aucune réponse qu’une personne sensée n’aurait envie d’entendre. Et à accueillir des gamines anémiques dans sa chambre. Ouais. Génial, non ?

Enfin, gamine anémique…? Pendant un instant, John en est sûr et certain, quelque chose l’a pris à la gorge : une odeur particulière de soufre et de brûler, une aura écrasante et oppressante que seuls quelques êtres dans ce monde portent en bandoulière et avec lesquels il est un peu trop familier pour son propre bien ; et pourtant, sitôt que sa mémoire a semble flancher, c’est toute l’aura qui l’enveloppe qui semble avoir changé avec elle… oh, il y a bien toujours un résidu, quelque chose qui persiste d’une nature similaire, mais… pas pareil. Qu’est-ce que c’est que cette sorcellerie, encore ? “Alright alright love, no collapsing in the doorway - neighbours are nosy fuckers in the area.” Et puis merde. Alea jacta est, comme dit le sage : précautionneusement, son bras en soutien et appui, John aide la mome a s’inviter chez lui, et referme soigneusement la porte derrière elle. “Come on now, let’s sit you down before you pass out or turn out to be a vampire I unwittingly invited into this shithole.” Ce serait bien sa veine tiens. Un bras autour de sa taille, il l’aide à progresser jusqu’au fauteuil un peu misérable (le seul dans la pièce) trônant près de la fenetre et a y prendre place, avant de se redresser et de la toiser avec un soupir. Et maintenant ? La politesse voudrait sûrement qu’il lui offre un verre d’eau, qu’il s’enquiert de son état…

Mais, chat échaudé craint l’eau froide. Et sa première impression est bien trop glaçante pour lui permettre de baisser la garde. “You seemed to know my name just fine a minute ago, love, so how about you tell me who the bloody hell you are, before anything else? Feels like an unfair disadvantage otherwise.”

 
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Ven 5 Mai - 15:06



I'M AFRAID
WHEN I WAKE UP, I'M AFRAID
when i wake up, i'm afraid somebody else might take my place@John Constantine



La vision est trouble, les pensées volages, le palpitant titube. T’en perds tous repères, le décor n’est qu’un pâle portrait abstrait d’éléments décousus, tes jambes tremblent et migraine fracasse le crâne. Seul soutien à disposition, le bras de l’inconnu dont tu peines à découvrir les traits, n’en devines que la clarté de sa chevelure bordélique. Frêle stabilité de la psyché semble se dessiner alors, le palpitant reprend sa ligne de conduite, jambes se stabilisent. L’homme te fait grincer des dents par ses mots, et si tu n’as aucune foutue idée de qui il peut bien être, tu ne peux t’empêcher de ressentir une certaine familiarité dans la tonalité de sa voix. Quelque chose de profondément inscrit dans ton inconscient te clame connaître le britannique - l’accent en parfaite traîtrise. Tu te contiens de fouiller son esprit, d’une part car tu es trop chamboulée pour te tenir en maîtrise, mais aussi car tu t’es promise de te tenir éloignée de telles pratiques. Néanmoins, te voilà rentrer dans l’antre abjecte d’un parfait inconnu, sans raison apparente.

La pièce est sombre, aussi miteuse que la façade du bâtiment. Tu notes une odeur de tabac froid qui plane dans l’air, si bien qu’on en verrait presque le nuage rôder. Après les dents, voilà qu’il te fait froncer les sourcils. T’es pas encore en parfaite maîtrise de tes sens pour rétorquer à ses mots, alors te contentes-tu de suivre le pas - non pas que tu aies une alternative qui se présente à toi. Il t’accompagne jusqu’à un vieux fauteuil aux ressors qui te tordent déjà la colonne. Tes paumes se plaquent mécaniquement contre tes orbites pour tenter vainement de faire taire la vilaine migraine. « Don’t. », te voilà à souffler ton premier mot, telle une enfant qui daignerait enfin appeler papa. Don’t te sied bien plus. « Don’t call me ‘love’ ever again. », achèves-tu avant de t’offrir le luxe d’une profonde inspiration, tes longues mèches ébènes masquant majeure partie de ton visage, menton affaissé.

Tu rejoues les derniers instants dans ton esprit, les dernières minutes, heures, sans toutefois y trouver réponse. « I don’t know you. I don’t know. », la frustration monte, une pointe de panique s’invite à la fête, jamais n’avais-tu connu amnésie de la sorte. « I was in downtown and, in a blink, I was there. Blackout. », tu daignes relever le menton, lâcher ton crâne et délier les paupières. Tu tentes de croiser le regard de l’homme, espérant quelconque réponse là, quelque part. Leave the room kid, I’ll deal with him résonne de nouveau. Interrogation peut aisément se lire sur tes traits stupéfaits, qui se marquent ensuite de l’inquiétude. « Is someone else here? », le questionnes-tu, mais à en noter la réaction sur son visage, vous êtes seuls. His name is John Constantine, an occult detective. Casually in bad situations, almost always because of him. Read his mind, and see by yourself, le voix tonne de nouveau et accentue de nouveau la migraine, tu replonges le visage dans tes mains, te tordant d’une douleur incomprise. « It’s happening… again. », voix presque inaudible, étouffée par ta posture.

Il y a comme un combat qui se joue, une guerre face à un ennemi invisible, dissimulée au fond de ton esprit. Aussi t’autorises-tu à exécuter l’indication, et à fouiller la surface de l’esprit de l’homme, comme pour t’y tapir dans l’espoir de faire taire souffrance. Les mots sont vrais, mais à contre-coeur tu y découvres bien plus. Tu y ressens une anxiété qui n’est pas sans rappeler la quotidienne dont tu es victime, outre l’esprit du détective concentré sur deux choses : une enquête dont tu fuis les détails, et ta propre personne. L’anxiété prend sa place, vient jusqu’à toi comme un transfert de conscience. Si tu n’étais pas dans cette posture, nul doute que tu parviendrais à traiter la chose, voire à apaiser l’esprit de l’homme, mais en l’état tu ne fais que subir au centuple ses émotions, cette émotion. Elle s’étend, réveille des démons continuellement présents, ceux que tu peines à maintenir sous silence. Son anxiété, enrobée de bien des horreurs dont l’homme a été témoin, vient achever ta fragilité.

Complainte s’échappe de ta gorge, cri de douleur qui entraîne la pièce à fondre dans d’autant plus de ténèbres. Le corbeau croasse, la robe obscure t’enveloppe, réflexe mécanique pour te protéger, véritable cocon dans lequel tu plonges de tout ton être. Les ailes se déploient, fracassent toute la chambre déjà désordonnée. Des vents d’origine inconnue se lèvent sous la pression démoniaque. Ton hurlement est sans fin, accompagne la souffrance de l’âme. « MAKE IT STOP! », les voix se bousculent, des forces opposées tentent de prendre le contrôle. Chaque perte de maîtrise est une occasion nouvelle pour Trigon de pénétrer cette dimension, ou quelconque autre créature de son royaume. Des images d’une Terre en flammes te viennent par flashs, un sol recouvert de cadavres ensanglantés, un ciel plongé dans les ténèbres, en plein jour. Let go, Rachel, let go., cette voix au timbre familier vient recouvrir le chaos dans ta psyché, alors que ton soul-self menace d’arracher les vies innocentes du motel. Let go, now.

Silence.

Le corbeau s’éteint, la chambre regagne sa faible luminosité, l’odeur de tabac revient caresser tes narines. Le calme s’installe. Ton corps s’enfouit au fond du fauteuil. La respiration est stable, le regard serein et les traits glacés, on y noterait presque l’ébauche d’une malice inscrite au coin des lippes. Tu t’autorises même à glisser les phalanges dans tes cheveux pour remettre les mèches en place. Tu te redresses avec vivacité, colonne parfaitement droite et menton haut. « John. We need to talk. »

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Dim 25 Juin - 18:27


breathe the black


Incroyable que les emmerdes s’acharnent à ce point a venir le trouver même quand il fait profil bas. Des collègues qui s’y connaissent (ou s’y connaissaient) mieux que lui lui ont un jour parle d’ondes synchrones - d’un talent à se trouver exactement au bon endroit, au bon moment, en défiant les lois du hasard et en pliant les lois des coïncidences à sa volonté même inconsciente. Parfois (souvent), John se demande pour qui il se trouve au bon endroit au bon moment : pour lui-même, ou pour les autres? Parce que là, tout de suite, face à cette gamine qui respire les Enfers comme d’autres irradient la clope, il doute vraiment de trouver son compte dans quoi que ce soit. Paix et tranquillité ? Jamais entendu parler. Chimères et sornettes, rien de plus, dans le joyeux monde de John Constantine. Ça fait du bien d’en rêver de temps en temps, mais ça ne dure jamais.

Dans leur cas a eux, ça ne dure pas plus de cinq minutes. Cinq minutes entre le moment où il a eu la naïveté d’ouvrir sa porte de sa chambre, et le moment où la gamine a eu celle de pousser la porte de son esprit.

Mauvais plan, ca. Toujours.

Sa soudaine intrusion dans son esprit laisse la même impression qu’une lame passant droit à travers son crâne pour l’ouvrir de part et d’autre, avant de déchaîner un incendie dévastateur. Un cri étranglé s'échappe de sa gorge, douleur et surprise entremêlées dans un cocktail explosif alors qu’il tombe à genoux sur le parquet, la tête entre les mains comme si ce geste futile pouvait compresser la présence parasite dans son esprit et ses souvenirs et la virer de la comme un surplus de pulpe d’un fruit. Abruti, se sermonne-t-il. T’as baissé la garde. Ses barrières mentales sont solides, et John Constantine, malgré toutes ses névroses, psychoses, et autres dérèglements de ce qui lui sert de conscience, se targue volontiers d'être l’un des sorciers les plus farouchement résistants à tout contrôle ou intrusion mental… et voila qu’il se fait avoir comme un débutant.

Difficile de dire qui paye le plus cher, entre eux deux. John et la soudaine présence démoniaque qui fait rage dans son esprit, ou cette pauvre gamine soudainement assaillie par la marée noire d’immondices qui y grouillent et se délectent de cette distraction inattendue, de cette nouvelle victime pas encore rongée jusqu’aux os. John tente de les contenir, vraiment, de garder les bêtes en laisse, mais comment qui que ce soit peut-il arrêter un marasme intangible de ténèbres et pourriture mélangées ?

Et tout a coup, tout s'arrête. Un calme souverain étend sa toile dans les confins de son esprit, avant que la présence ne se retire, laissant John lessive et hagard sur le sol d’une chambre qui a enfin arrêté de tanguer sous le coup d’un séisme imaginaire. Stupéfait, cheveux blonds collés au front par la sueur froide et la nausée qu’il combat vaillamment, John regarde, muet, la gamine… se transformer, par manque de vocabulaire plus adéquat. C’est toujours elle - et ce n'est plus elle. La gosse terrorisée et au bord de la crise de nerfs a laissé la place à autre chose. A quoi exactement, il n’en sait rien, et il redoute le pire.

We need to talk est bien la dernière chose qu’il s’attend à entendre de cette voix plus grave et plus assurée - et dotée d’une familiarité peut-être plus stupéfiante encore que tout le reste. Comme si elle le connaissait déjà - et pas seulement de réputation.

L’instinct de survie est le premier à reprendre du poil de la bête : il tire les fils de la marionnette, force John a se relever, maladroitement, en prenant appui sur le lit grinçant comme s’il venait de se réveiller avec une sale gueule de bois. Sans doute qu’il n’a pas bonne mine, mais au moins, il est debout; avec les trois grammes de dignité qu’il lui reste. “No one ever told you to knock before you kick in someone’s door?” grommelle-t-il en se traînant (dignement) jusqu’au meuble sur lequel une bouteille de whisky repose désormais à moitié renversée. Oh well. Un verre fêlé, mais encore en un seul morceau, traîne encore là aussi - good enough. “Somebody should’ve warned you. Not even Deadman wants to stick a toe into the confines of my mind - too rotten and foul for his sensitivities. And he’s possessed a few nutcases in his time.” John renifle, et descend son verre cul sec, avant de s’en servir un deuxième, et de jeter au œil au-dessus de son épaule. Qui est cette fichue gamine ?

“Well, if you wanted my attention, you certainly have it now. I’m listening, love. Who are you, and how come you make it sound like we’ve met before?”

 
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