Impulsivité comme fil rouge des actes, fougue dans les gènes transcende les veines, tempérament de feu habille savamment le courage qui trône fièrement dans ta cage thoracique. T’as la loyauté harnachée à la carne, grand coeur aux milles entailles qui peinent à cicatriser. T’as l’erreur facile, le jugement hasardeux mais souvent le bon fond qui s’y colle. T’as la naïveté d’une croyance en la justice, le sens de l’honneur qui s’accroche à ton ombre, et malgré ta génétique banalement humaine, t’hésites pas à devenir égide pour protéger les tiens, mais aussi tes convictions. T’as le sens de l’humour pour toi, la détente d’atmosphère facile.

Mais ça, c’est le monde idéal de Roy Harper, celui où tout va bien pour toi.

La réalité, c’est ton alcoolisme depuis tes bien trop jeunes années.
La réalité, c’est ton TDAH, trouble déficit de l’attention/hyperactivité.
La réalité, c’est ton addiction à la drogue.
La réalité, c’est qu’t’es complètement flingué.

T’as le palpitant abimé, l’âme décolorée et la psyché défaite, t’es un déchet qui préfère envoyer chier tes proches pour t’envoyer de l’héroïne dans une cave miteuse. T’as l’addiction accrochée à ton lobe frontal depuis vingt ans, et tu sombres bien trop facilement dans toutes ces conneries. T’es faible, t’es foutrement faible et Oliver le sait, il te l’a dit, avec toute la maladresse dont il peut faire preuve. Et tu lui donnes raison, encore et encore. On dit qu’on apprend de ses erreurs, mais t’as jamais été doué à l’école.

Archer de renom, réputé pour décocher les flèches plus rapidement que n’importe qui, y compris Oliver Queen. T’as toujours été doué, le milliardaire t’a juste permis de devenir exceptionnel. Mais t’es pas que ça, t’es un putain d’hackeur hors-pair, ayant par le passé réussi à t’infiltrer dans le hub du département R&D de Queen Industries. Ton TDAH t’a toujours rendu curieux et touche à tout, te permettant d’être considéré comme un génie dans tes domaines de prédilection, incluant également l’ingénierie puisque oui, t’es bricoleur, que ce soit pour des véhicules ou des gadgets, tout ce qui attrait à la mécanique, aux armements, systèmes de défense… En couplant cela à ton expertise en chasse et en traque, pour sûr que si tu ne souhaites que personne rentre dans un périmètre, personne ne rentrera. Si tu affectionnes particulièrement arc et flèches, cela ne te rend pas moins compétent avec les armes à feu, ou les armes de jets. Acrobatique, t’es également doué avec les arts martiaux, ayant été entraîné depuis tes plus jeunes années.

❯ De quelle Terre provient votre personnage? Si votre personnage vient du multivers, où se situe-t-il sur le spectrum de ses souvenirs?
T’es bien d’ici, t’es un sang pur, t’as la conscience bien de cette terre, et c’est pas plus mal. T’es pas prêt à te bouffer les troubles d’autres réalités. Cependant, tu as un rêve récurrent, désormais devenu cauchemar. Dans ces songes obscurs, t’es aux côtés de Lian, plus grande encore. Mais ce n’est pas que vos deux carnes qui traversent les âges, il y a aussi la présence de Donna à vos côtés, et des anneaux qui habillent vos annulaires gauches. Ça pue le bonheur, ça pue l’irréalité, et ça ne fait qu’attiser les flammes ardentes qui consument ton palpitant, non pas de tendres sentiments, mais d’un calvaire éternel, de ceux que l’on retrouve dans l’immortalité nauséabonde des enfers.

❯ Pseudo : Inglorious.

❯ Pronoms: il, he, him.

❯ Pays: France.

❯ Avez-vous l'âge de la majorité: depuis trop longtemps .

❯ Fréquence de connexion : régulière.

❯ Autres comptes : sooooon   .

❯ Hypothétiquement, acceptes-tu de recevoir un aléa du destin ? ok  

❯ Un dernier commentaire?: ENFIIIIIN, bravo au staaaaaff   .

« Coupable. », menottes serrées jusqu’au sang à une barre de métal glacé, de ton seul bras encore valide, sainte oeuvre des forces de l’ordre qui tiennent justiciers en mépris, t’as pas hésité une foutue seconde, déclares ton propre verdict. T’as l’âme avare, avare de te prendre des coups à t’en décrocher la mâchoire, non pas pour nourrir malsain désir masochiste, mais plus pour assouvir ardent souhait de souffrance. T’as encore les phalanges en sang, brisées pour la plupart, vestiges des mandales distribuées avec ardeur, et putain tu l’adores cette douleur, elle te prend aux tripes et aurait presque le mérite de te faire oublier. Mais elle n’est pas suffisante, sainte douleur, t’en as une autre qui te bouffe le coeur à t’en faire saigner silencieusement la poitrine. Tu ravales tes larmes sans effort, tristesse et colère se font trop violentes pour qu’âme s’exprime. Les flashs des appareils photos sonnent, en feraient chialer la nuit en se faisant éternelle lumière, chaque déclic rappelle un os qui se brise sous ton seul poing létal. Guère l’oeuvre de Red Arrow, puisque c’est le visage à nu que Mal frappait. Sans un masque, sans quelconque artifice pour dissimuler identité désormais publique. Actes assumés, pour tirer sur cette corde fine, fil de ton existence, qu’importe s’il rompt. Tu chialerais bien ta haine, supplierais pour que l’on t’achève ici même, sur le parvis du tribunal, mais ce serait trop rapide, trop facile, alors que tu rêves maladivement d’écraser âme, esprit et conscience, que finalité soit lente et vorace, jusqu’à en devenir salvatrice, en te permettant de rejoindre Lian, douce enfant à la funeste destinée. T’as pas eu besoin de chercher du regard, tu sentais son regard te transpercer sans le croiser. Mentor, figure paternelle, frère d’armes, qu’importe sa dénomination. Tu sentais froide déception transpercer ton palpitant, mais t’étais décidé, décidé d’en avoir plus rien à foutre, plus maintenant. T’as donné tant de précieuses années de vie pour le rendre fier, pour atteindre le niveau d’espoir qu’il fondait en toi, et n’as trouvé que fardeau de la déception, Aujourd’hui marquant l’apogée.



Vent s’infiltre dans ta manche terriblement creuse, douleur fantôme te laisse songer être encore pourvu de ce membre qui il y peu encore, te permettait de te sentir utile. Fantôme, tout ce qu’il reste de toi, c’est de ce regard livide et inerte que tu observes le cercueil bien trop petit pour être décent, qui gît sous tes yeux, l'attaque d'Ocean Master comme responsable. Pas un bruit, seul le vent comme compagnon, qui glisse entre les feuillages, fait craqueler les branches trop fines pour espérer longue vie, tout comme toi à présent. T’as plus que tes larmes, seule preuve que ton palpitant bat encore malgré le fleuve écarlate dans lequel il baigne. Pas de sanglots, non, elles vivent seules, éphémères, elles meurent dans autant de solitude. Amis sont présents, plus par principe et par respect pour ce que représentait Lian, que pour ton propre besoin de présence. T’as la dépression facile, tout le monde le sait, tout le monde le craint. Mais t’as aussi le rejet aisé, t’as déjà sombré autrefois, t’as été cruel. Alors y a cette main, cette main auquel le silence se rattache, ces phalanges qui se mêlent aux tiennes et qui sans un mot, te signifient beaucoup. Si ton palpitant pouvait s’emballer furieusement pour l’amazone, il est désormais incapable de s’embraser. Non pas qu’il n’est plus follement attaché au sien, mais plutôt qu’il est follement meurtri. Il dépérit, ce coeur tendre, il dépérit. T’as pas la force de resserrer l’étreinte, t’as pas la force de te laisser submerger par ta colère face à son départ, face à l’incapacité de ces êtres divins à sauver ton enfant. T’as pas la force de vivre dans ta haine mal placée. Tu te baignes dans cette rivière écarlate, te laisses te noyer volontairement. Non, t’as pas la force de lutter contre le courant, c’est plus simple de te laisser emporter, de songer à toucher l’fond. T’as pas la force de jeter cette poignée de terre sur le cercueil, t’as pas la force de lever le bras, d’hurler ta peine sous le cliché de cette pluie divine. Alors c’est Donna qui le fait pour toi, qui ramasse ce tas de terre et qui l’envoie s’échouer sur le bois verni. T’as pas la force de la détester, Donna, ni quiconque. La haine, ce sera pour demain.

Et le jour d’après.
Et celui encore après.
Jusqu’à ce que tu la retrouves.
Jusqu’à ce que t’en crèves.
« Vous auriez du la sauver. »


Emprisonnement. A peine le couloir principal des cellules pénétré, t’entends déjà les exclamations de joie des prisonniers, pour certains collés au trou par ton propre chef. Et tu traverses, menton droit, tenue portée par ton seul membre, et tu jubiles à l’idée de foncer dans le Tartare, l’âme guidée par Charon sous les traits du gardien qui t’accompagne. Tous ces prisonniers qui veulent ta peau, t’arrachent frisson de plaisir, t’allais enfin connaître le châtiment que tu mérites, tout en ayant le plaisir de rendre les coups en prétextant la légitime défense. Un homme, un seul bras, face à une armée. T’as pas le sourire accroché aux lippes, muraille impassible, mais t’en apprécies pas moins l’idée. T’as la sueur qui monte, pas de peur mais de manque, t’as pas eu ta dose depuis quelques jours avec ces conneries mais t’as pas l’inquiétude qui marque l’esprit, t’as un réseau foireux suffisamment élargi pour te procurer tes doses. Suffit de connaître les bons gardiens, globalement tous pourris jusqu’à la moelle.

T’y passes six mois dans ce trou merdique, t’as les phalanges qui guérissent pas tant les luttes sont continuelles, les cicatrices s’amoncellent sur ta carne nécrosée au-dedans, les cernes bien trop lourdes et la psyché qui sombre dans la folie, mais t’es toujours debout, putain. T’as songé à faire une corde avec les draps de ton plumard mais t’es trop lâche, t’espères plutôt qu’un détenu te plante d’un coup létal. Et au terme de ces six mois, tu sors, t’en avais pas envie mais on t’a pas laissé le choix. Comme quoi le système judiciaire est merdique, quelconque meurtrier peut retrouver la lumière, suffit d’avoir le fric et de graisser les bonnes pattes. Et Oliver Queen, il a les millards pour, avec la fâcheuse manie de tenter des choses désespérées, surtout quand t’es concerné. Alors il te sort de là, s’arrange pour que tu sois inconscient, et s’arrange pour que tu te réveilles sur cette maudite île. Starfish Island.