I’m a soldier, né soldat, vis soldat, décèdera soldat. T’es bon qu’à ça, être sur le terrain, derrière les rangs ennemis infiltré, ou en tête de front en général d’armée. T’as l’étoile sur le torse, la patriotique, le sens du devoir qui prolonge ton bras jusqu’à la détente, le dernier recours, d’autant plus si vie de frères d’armes est victime du jeu malsain et dangereux qu’est la guerre. T’as en horreur ces fatalités, mais t’es accro à l’odeur de poudre, t’es dans ton élément entouré de fumée de grenade, t’es un poisson dans l’eau, l’arme au poing. Et tu te dresses en rempart, motivation oratoire qui mène le front, discours envoûteur qui rassure l’âme, renforce l’esprit et convainc boîte crânienne, palpitant s’emballe d’adrénaline, et tous ensemble vous faites front.

Mais t’es borné, têtu comme un taureau, et t’obstines dans ta vision tunnel. T’es convaincu de tes  choix victimes de ton impulsivité naturelle, et il est rare de te voir quitter le trône de tes décisions, lorsque pourtant l’éventualité de dramatiques conséquences devrait te faire tourner chemise. Cependant, bon soldat n’induit pas bon larbin, t’es pas le toutou de ton supérieur à suivre ordres sans jugement, t’as ton libre-arbitre, et bien des vies ont été sauvées de ce fait. Si t’es convaincu que toute vie mérite d’être sauvée, menaces montantes et accentuées te font parfois oeuvrer avec force avant diplomatie, fatalité de la réalité bafouant convictions.

T’es le cliché de la fierté masculine surmontée du cliché militaire, besoin viscéral de te sentir utile pour sentir valorisation. T’as de plus en plus de mal à accepter l’aide que l’on t’offre gracieusement, esquissé sous des traits divins d’individus à l’existence encore insoupçonnée il y a quelques années, saupoudré d’un stress post-traumatique émanant tant de ton passé de prisonnier de guerre, que des horreurs que t’observes au quotidien, l’effroyable sensation d’inutilité, toi, l’homme qui affronte divin, Jason qui affronte Goliath, au dénouement bien éloigné du récit. T’as au mieux un fusil anti-char, quand ta cible balaie les chars d’un souffle. Mais t’as les reins solides, poumons inépuisables et volonté de fer, tu ravales tes maux pour insuffler courage, sans un tremblement, sans l’once d’un doute. Et si t’as la confiance fébrile, t’as l’honnêteté pour toi, et plus encore la pureté d’un coeur loyal au même battant depuis dix longues années, l’amour d’une vie d’éternité. T’as que la divine amazone dans la peau, le frisson instinctif lorsque la pulpe de ses doigts parcourent ton corps pour se mêler à tes phalanges avec force et passion, quand bien même l’esprit s’égare sur fatalité, fatalité qui se dévoile sous l’air de l’éphémère.

Si le corps se fait limité, véritable pouvoir transcende coeur et psyché. T’as le courage de l’intrépide, qui frôle l’inconscience. Ça sent ressent lorsque tu pilotes, oses manoeuvres trop dangereuses pour être décentes, ou lorsque tu empoignes armes à feux. La gâchette n’a aucun secret pour toi, autant que les techniques d’espionnage que tu mets à l’oeuvre bien trop souvent pour le bien de ton identité. Et si tu te retrouves désarmé, te reste encore la faculté de mettre au sol ennemi d’un coup bien placé, si tant est qu’aucun pouvoir ne circule dans les veines de ta cible. Bon petit soldat qui n’ira néanmoins pas suivre bêtement les ordres sans y trouver raison profonde et noble, t’as la parfaite maîtrise des protocoles militaires, bien suffisant pour trouver faille dans le système. Si t’es un leader remarquable dans les vestiaires ou sur le terrain, ton vrai pouvoir pourrait bel et bien résider dans tes talents culinaires.

❯ De quelle Terre provient votre personnage? Si votre personnage vient du multivers, où se situe-t-il sur le spectrum de ses souvenirs?
Multivers s’accorde à dépeindre l’unique. Steven Trevor est le soldat au coeur pur, le patriote loyal au drapeau étoilé, fidèle à ses convictions, esquissé par ses forces comme ses faiblesses, ses qualités mais surtout ses défauts. Steven Trevor est l’amant fidèle à cette seule âme, qu’importe ses choix c’est sur la route de la Sainte qu’il s’échoue, c’est au premier regard de ses traits enchanteurs qu’il succombe, sans once d’alternative qu’il se déclare. T’es unique, qu’importe terre tu l’aimes, c’est tellement unique que c’en devient banal, Steven Trevor n’est que Steven Trevor, voué à aimer l’amazone où qu’il soit, guère place à l’exception, vous êtes les deux côtés d’une même pièce, pile n’existe pas sans face.

❯ Pseudo : Inglorious.

❯ Pronoms: masculin (il/him/he)

❯ Pays: France baguette fromage omelette ricard.

❯ Avez-vous l'âge de la majorité: Yes .

❯ Fréquence de connexion : Régulière.

❯ Autres comptes : le roi harponneur, le seul et l’unique Roy Harper.

❯ Hypothétiquement, acceptes-tu de recevoir un aléa du destin ? not yet .

❯ Un dernier commentaire?: merci pour ce temple d'hypance, pour ce travail encore une fois merveilleux, et de redonner vie à un havre comicsien pour tout ravaaaager, you da best  

« Okay, la situation est critique. J’vous fais l’tableau, le terroriste Ocean Master a déchaîné les eaux sur notre planète, sans le moindre scrupule. L’heure n’est pas aux lamentations, l’heure est l’action. Vous tous et toutes, avaient été formés pour gérer des situations comme celles-ci. J’vous garantis pas une partie de plaisir, vous allez voir des horreurs, mais vous avez des forces inégalables : une volonté de fer et le sens du devoir. Gardez votre calme, et concentrez vous sur la mission. Les héros sont concentrés sur cet enfoiré, on va devoir gérer le reste. C’est de notre responsabilité de protéger les civils, et de les secourir, alors j’veux vous voir avec toute la détermination dont vous êtes capables et je SAIS que vous en avez à revendre. Vous avez le mental, la force et les compétences pour avancer dans cette merde. Préparez-vous, soyez vigilants et n’oubliez pas : travaillez ensemble. Nous ne pouvons pas nous permettre de faiblir maintenant. Nous devons réussir, et nous allons réussir, en tant qu'une équipe unie et solide. Vous avez tous été assignés à des zones précises, les localisations ont été envoyées à vos pads. Vous n’aurez accès qu’à des communications ondes courtes, les réseaux électriques sont morts pour la majorité, aucune émission longue portée n’est possible alors calculez bien vos décisions. Batman, Superman, Wonder Woman et les autres ont certes besoin de nous, mais ce sont surtout les civils qui requièrent de l’aide. Vous ne décevrez personne, j’en suis convaincu. Chop chop, décollage à vingt zéro zéro heures. », le menton haut, tu tapes deux coups secs dans tes mains pour donner l’impulsion.

Les troupes s’affairent ordonnées à parfaire leur équipement. T’as l’entretien du fusil instinctif, si bien que tu ne regardes plus tes mouvements. T’as le regard paumé, brisé sur l’horizon, ce regard qui déroule dans son imaginaire les éventuelles horreurs qui t’attendent, encore une fois. Mais ce regard aussi, il est inquiet, non pas pour l’impact psychologique que tu endureras une fois de plus, mais pour celle citée il y a un battement de cils : Wonder Woman, celle que tu appelles au quotidien Diana, ou plutôt Angel dans votre intimité maritale. T’as arrêté de t’inquiéter pour Wonder Woman de manière rationnelle le jour où elle a soulevé un char devant tes yeux, après avoir encaissé un obus, mais t’as l’inquiétude éternelle pour Diana. Si elle est l’être le plus fort que tu connaisses, ce qui s’accentue jour après jour, elle a cette étincelle de naïveté éternelle, bien qu’elle s’étouffe horreur après horreur. Machinalement tu fais tourner l’alliance ornant annulaire gauche, avant de t’isoler désespérément dans un coin, téléphone en main. Tu tentes ce qui se soldera pour sûr en un échec. « Angel… je quitte Washington pour Metropolis. Je ne sais pas si tu auras ce message mais… je peux sauver la journée, tu peux sauver le monde. Alors encore une fois, sauve le monde, okay ? Je te retrouverai. Je te retrouve toujours. Je t’aime. », besoin inlassable d’extérioriser, tu ne sais pas si elle recevra le message, mais t’as eu un instant la sensation de lui parler, elle, ton plus grand pilier, celle qui te fait traverser les deux tours quotidiens du cadran avec hâte pour délier paupières sur ses traits délicats. Mais pas au terme de cette nouvelle noirceur nocturne. A l’issue de cette nuit, regard se posera sur ciel rouge sang, point culminant d’un tableau dépeignant les trop nombreux cadavres échoués sur les rives de saint désespoir. Et tu ravaleras ta rancoeur, tu mettras un pied devant l’autre, enjambant ces corps en peine, âmes surchargeant purgatoire, une certaine insensibilité dans les mouvements. Car tu as perdu ce choix, tu as perdu la faculté de t’effondrer, tremblements ne sont pas permis, autrement tu ne parviendrais plus à ouvrir le front, ce même front qui lutte pour la survie d’une civilisation opposée à créatures divines.

Diana est l’égide du divin, tu es l’égide de l’humain.
Elle est le rempart de l’incroyable lorsque tu es le rempart du banal.
Chaîne alimentaire a évolué, tu es de ceux qui se font désormais dévorer, mais tu poursuis lutte sans perte de volonté aucune, toi, le Survivant.


« Diana je… Angel écoute… Okay, okay okay. Il y a cinq ans, quand tu m’as sauvé d’une noyade certaine, j’avais plus beaucoup d’espoir… Je traversais les champs de bataille l’un après l’autre, et plus je le faisais, moins j’y trouvais l’intérêt. A quoi bon combattre si ça n’a aucune fin ? Je commençais à désespérer, profondément. Et je t’ai rencontrée, sur cette plage paradisiaque, j’ai ouvert les yeux et je me pensais mort. Je savais que ça arriverait, c’est le but du jeu après tout. Sauf que… Cette mort, elle avait un goût de vie, et peut-être bien qu’on nait deux fois, finalement, et la deuxième pourrait bien être le moment où on sait enfin pour quoi on se bat. En tout cas, en te voyant, je me suis bien vu vivre une seconde fois, avec une réelle raison d’avancer. Tu te souviens ? Je pouvais pas décrocher mon regard de toi, j’étais comme envoûté. Il s’avère que c’est toujours le cas aujourd’hui et… J’ai pas envie que ça s’arrête. On va avoir un enfant et vraiment, je suis terrifié, vraiment terrifié. T’as redéfini toutes mes définitions de logique le jour où je t’ai vue à l’oeuvre, et je ne sais pas comment cet enfant sera, je ne sais pas si je serai capable de l’élever sachant tout ce que sa nature peut impliquer, je sais rien du tout à vrai dire je suis dans le flou le plus total. Mais, je sais vraiment une chose, plus que jamais, c’est que je veux te voir à mes côtés chaque matin, je veux combattre à tes côtés chaque jour, pour apporter cet espoir au monde, celui qu’on s’est juré d’entretenir main dans la main. Je veux t’aimer pour le restant de mes jours et de mes nuits. Alors, Diana Wonder Prince… », nulle difficulté à poser genou à terre, l’anxiété comme fardeau suffisant qui accable tes épaules pour te faire plier, tant d’amour que de hâte que dénouement soit prononcé. Tu ouvres la boîte faite main, gracieusement offerte par la reine Hippolyte, tout comme l’alliance forgée qui s’y trouve logée. « Acceptes-tu de m’épouser, moi, Steven Trevor, et toute ma banalité humaine, mais que tu transcendes jour après jour de courage et passion ? », courte pause, sensation interminable, alors que tu observes les deux billes qui te font face, espérant qu’un miraculeux signe mette un terme à la boule de stress logée dans tes tripes, minutieusement installée là. Profond soupir relâché.

« J’peux pas dire ça, putain Steven… », boule de poils vient nettoyer ton visage à grands renforts de langue, votre chien Stevie Wonder comme compagnon d’essai, énième tentative qui se solde par l’insatisfaction du récit, pourtant Ô combien sincère et profondément inspiré du palpitant. Tu te redresses, adresses une caresse sur le crâne soyeux du golden plein d’énergie. Te voilà à repartir dans ta folie des cents pas, à retourner chaque mot et syllabe dans ton pauvre esprit. T’as qu’un rêve, celui noyé parmi tes cauchemars nocturnes, celui d’épouser divine perfection. Mais t’es qu’un humain, soldat lambda qui bouffe de la boue à chaque conflit, lorsque la détentrice de ton coeur survole les conflits, et est vouée à l’éternité. T’es l’éphémère venu se poser sur son île, avec fracas, t’es la promesse d’une histoire vouée à un point final et irréversible, de quel droit peux-tu daigner demander sa main ? Si bénédiction t’a été donnée par la Reine, t’es en conflit perpétuel avec tes doutes, ceux qui émanent d’une affligeante fatalité : tu abandonnerais femme et enfant, tôt ou tard. Non par choix, mais par condition humaine. T’es un insecte sur l’échelle du temps, lorsque tous deux sont et seront, un livre marquant l’histoire. L’idée est pire qu’un conflit, celle de demander sa main à une divinité, qui de suffisamment sensé daignerait s’y oser ?

Toi, probablement, Steve Trevor.
L’impulsif et têtu Soldat.


Terreurs nocturnes, démons qui viennent hanter tes nuits lorsque tu t’endors, tes plus profondes faiblesses qui elles s’éveillent. Elle est là, à tes côtés, la déesse. Paisible, lorsque tu dissimules tes angoisses pour ne pas inquiéter esprit héroïque. Tu te sens suffisamment être un fardeau dans sa vie, boulet à sa cheville pouvant impacter décisions, alors tu te fais petit. Tu fais ce qui t’est le plus simple : garder le menton haut, fondre d’amour dans ses billes sombres, prendre fusil et nier tes peurs. C’est plus simple, et c’est surtout nécessaire. Le monde vrille, les menaces se font de plus en plus terrifiantes pour l’espèce humaine, et tu tiens avec deux bouts de ficelle, tâchant de faire le pont entre figures héroïques et faible Homme, meneur d’armée aux discours inspirés, instiller espoir quand tu perds le tien.

Tu quittes les draps de soie, marquant ta place de sueur angoissée. T’as besoin d’air, alors tu gagnes le balcon de votre appartement situé à Metropolis, et contemple ces lumières étincelantes qui menacent de s’éteindre à tout moment, victimes d’une énième force incontrôlable requérant divine intervention. Regard porté vers ciel vaguement étoilé, victime de pollution lumineuse et te demandes quelle est ta place dans tout ce merdier. Si tu fais preuve d’autant de soutien que tu le peux auprès des tiens, auprès d’elle et tous ceux qui en sont dans le besoin…

Qui te soutient ?
Diana, à sa manière, mais elle ne peut combler ce vide.
Celui de ta condition, celui de l’impuissance.