Dualité du possible pour l’unicité de l’improbable. La lumière n’existe jamais sans ténèbres mais les ténèbres ne s’épanouissent qu’en absence totale de lumière. Lutte incessante de deux natures contradictoires épuisant et s’enfonçant dans une valse éternelle et aliénante. Tu n’as jamais eu la folie d’un Joker. Tu n’as jamais eu la mégalomanie d’un Ra’s Al Ghul. Tu n’as jamais eu l’égocentrisme intellectuel d’un Riddler. Et tu n’auras certainement jamais la force dévastatrice et parfois aveugle d’un Bane. Tu es une erreur, une anomalie, une moitié de monstre… Mais pas un Killer Croc ou un Man Bat. Une moitié de malédiction qui ne peut se comparer pour autant à une Poison Ivy. Une forme d’effroi mais qui ne joue pas dans la même catégorie que celle chimérique d’un épouvantail. Une existence perdue dans une tragédie étrangère à celle que traversera à jamais Mister Freeze. Et pourtant, tous ces individus, tu en possèdes une part indirect. Aucun d’entre eux et mélange de chacun de leurs aspects, tu as délaissé à jamais la moralité du chevalier blanc pour devenir ce que ton mal rongeant et dévorant souhaitait que tu deviennes par-dessus tout !

Fou est celui qui oserait croire que tu n’es qu’une cascade d’instabilité sans réflexion et chaotique. Si la dualité fut souvent présente, elle n’a jamais représenté une marre de possibilité sombre et brumeuse. Tout a toujours été régi dans une simplicité désarmante chez toi. Tout est blanc. Tout est noir. Il n’y a pas de nuances entre ces deux notions. Binarité symbolisée par l’épanouissement informatique de la technologie, tu n’as pas un esprit de robot mais toutes tes réflexions se basent sur deux solutions. Pas trois. Pas quatre. Ni même une seule. Aliénation du deux pour deux visages. Aliénation du deux pour deux choix. Aliénation du deux pour deux formes d’existence : la vie comme la mort. Aliénation du deux dans un faux hasard au choix unique. Ton esprit demeure seul sans l’être. Tu goûtes à la vie avec deux fois plus de saveurs et deux fois plus de dégoûts. Tu haïs doublement en te montrant deux fois moins compatissant. Tu as traversé la mort deux fois pour deux nouvelles vies à l’heure où tu connais déjà l’unique de ton double envers tout ce que tu entreprends. Ta mascarade se transforme doublement en mensonge et faux semblant afin que demeure l’apparence de deux êtres unis alors qu’un seul triomphe.

Tu rythmes ta vie et tes actions selon l’absolu qu’impose ton rôle dans le microcosme de Gotham. Ta soif de justice n’est aujourd’hui que la soif d’un pouvoir au nom d’une dictature que toi seul peut apporter à Gotham. L’éminent procureur et homme de lois n’est-il pas le plus indiqué pour offrir un tribunal et une mairie à la hauteur de ce que mérite son peuple, ses concitoyens et sa criminalité? Ton gang s’installe plus que jamais comme la vague d’un renouveau prêt à prendre le contrôle de chaque territoire, de chaque quartier et chaque recoin d’une ville à moitié détruite afin qu’elle se tienne dans le creux de tes mains dirigistes et absolues. L’ambition autrefois noble du bienveillant s’est laissée corrompre par l’égoïsme de celui cherchant à prendre à tous ceux qui lui résiste ce qu’il a pu perdre aussi injustement. Pas de pitié. Pas de pardon. Pas de compassion. Pas d’attente, ni d’espérance. Tu sais que le seul moyen de ne pas être déçu est de n’offrir aucune concession à quiconque. Après tout, quoi de plus étonnant pour cette vision et cette considération même où tu sais que tout ne sera à jamais que cendres, tout comme ta vie. Et que cette montagne de cendres ne sera que le parfait héritage pour tous ceux cherchant à te défier et t’arrêter. Encore.

Il ne demeure plus de coeur et de sentiments. Cette facette décrite juste au-dessus est celle qui s’est imposée à jamais en prenant définitivement la partie du procureur vivant en toi. Il n’est plus question de véritable nature, caractère ou personnalité. Ta personnalité fourbe, brutale, sans limite et conquérante n’est que l’intelligente expression de ce but que tu t’es offert. Car il ne reste rien d’autre. Tout est parti en fumé. Toute ton âme ne demeure qu’un vague souvenir illusoire dont tu ne possèdes plus la lourdeur des tourments et des luttes psychologiques. Plus de Harvey. Plus de pleurs. Plus de bagages trop lourds et entravant pour l’unique parcelle damnée présente en toi. Tu fus l’Alpha et l’Oméga. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de début, tu ne demeures que la fin…

Grand orateur à la connaissance magistrale d’une législation théorique mais pleinement corrompue dans sa pratique. Le désordre de ton esprit ne t’empêche effectivement pas d’avoir de très grandes connaissances dans le domaine de la justice et de toutes les formes de juridiction présente à Gotham et sur l’ensemble du pays. Des connaissances qui ne te permettent pas pour autant de justifier l’ensemble de tes exactions et autres crimes. Elles te permettent clairement de perpétuer ce numéro de grand homme de discours et d’immense juriste se donnant aléatoirement en spectacle durant diverses joutes oratoires. Toutefois, elles sont également à même de te permettre d’exploiter des points d’ombres et des failles afin de pouvoir courber la loi dans ton sens, ce qui demeure un avantage totalement intéressant lorsque l’on cherche à s'accaparer des lieux ou des fragments de la ville avec plus ou moins de légalité. Il va néanmoins de soi que toute connaissance de la légalité, pour un être aussi binaire que toi, ne peut se faire sans la maîtrise de l’illégalité en elle-même. Domaine où l’ancien chevalier blanc est passé connaisseur et maître pour y jongler avec autant d’aisance qu’il ne jonglait autrefois avec les procès devant la cour…

Autrefois homme de paroles, tu es devenu au fil de ces quinze dernières années un homme de lutte, de combat, de bataille et de terrain. La criminalité de ton état a énormément influé ce fait. Il n’en demeure pas moins que ton sadisme, ta cruauté et ton sens de l’absolu t’ont poussé de plus en plus dans tes retranchements. Tu as acquis une connaissance et une maîtrise nullement négligeable des armes à feu, ainsi que de leurs multiples calibres. C’est avec une prestance macabre et mortelle que tu te dévoiles avec une paire d’automatiques ou un fusil d’assaut à la main afin de répandre sur tes opposants la justice de tes doubles faces ! Tu tiens avec fermeté le lance-roquette qui détruira le véhicule qui pollue ton horizon. Et tu redoubles de tels engins lorsqu’il s’agit de vouloir saccager encore et encore la voiture de la chauve-souris et la panoplie de gadgets de toute sa foutue famille de rongeurs volants ! Bien sûr, derrière les armes demeurent un corps et des poings qui ont lourdement appris à encaisser les coups mais surtout à les rendre. Voilà pourquoi il ne faut pas sous-estimer ta capacité à te défendre et à pouvoir tenir tête à un opposant quelconque en combat au corps-à-corps. Après tout, si tes poings n’ont jamais réussi à tuer Batman, ce dernier n’a jamais réussi à te les briser non plus…

Derrière le simple puit de connaissance et de culture que représente ton esprit, tu es un être doué d’une grande intelligence et d’une vivacité d’esprit pour le moins très aiguisée et acérée. La conceptualisation de plans, de moultes manipulations et de stratégies en tout genre font partie de tes spécialités et de ces petites richesses insoupçonnées que l’on oublie souvent derrière le pseudo masque de ta folie apparente. Tu es un homme qui calcule, anticipe, réfléchi et analyse. Tu ne laisses rien au hasard, ou presque. Ta criminalité se détache de celles d’autres vilains confrères avec des talents surhumains. Comment? Justement par cette intelligence et cette science de l’exactitude que tu peux avoir dans l’ensemble de tes plans… à un seul détail prêt : ton fétiche. Le hasard. La faiblesse de tout remettre entre les mains du destin et, ce, que cela aille ou non dans ton sens. Ou, tout du moins, l’une de tes plus grandes faiblesses que le No man’s land de Gotham a fini par te libérer. Tout ne se joue maintenant que selon des résultats qui ne te feront jamais perdre. Comme le vieux un célèbre proverbe : le diable est dans les détails. Et plus que jamais, chacun d’entre eux conservera toujours son importance lorsqu’il s’agit pour toi d’agir.

Redoutablement imprévisible par la mise en scène que ton double visage offre à la populace, tu n’en demeureras toujours qu’un être fait de chair et de sang. L’esprit de l’ancien procureur a totalement cédé et joui de ne plus être entravé par de quelconques sentiments, remords ou états d’âme empoisonnant et encombrant. Par contre, il demeure toujours attaché à ce fétiche qui, s’il ne possède plus qu’un seul résultat possible, sera toujours à double tranchant dans sa symbolique et la réputation qu’est la tienne. Car plus qu’un simple pseudonyme, Two Face reste le seul et unique nom et héritage de feu Harvey Dent. Et sans fétiche, pas de double face. Plus d’identité aucune. Plus d’existence. Malgré ce jeu de dupe, ta double existence s’est affaiblie de la seule chose qui demeure à jamais unique maintenant : le nombre de vie qu’il te reste !

❯ De quelle Terre provient votre personnage? Si votre personnage vient du multivers, où se situe-t-il sur le spectrum de ses souvenirs?
Pas d’autre terre, toujours le même enfer. Ta conscience suffisamment fragmentée ne se perd nullement dans les limbes d’un multivers totalement détruit et désordonné. Ce qui demeure et a toujours été n’est que le souvenir de deux vies entremêlées entre la bonté de l’ange que tu étais et du démon que tu es désormais. Pas d’autres variantes, pas d’autres mésententes. Ta double face ne reste que celle d’une seule personne.

❯ Pseudo : brainster

❯ Pronoms: il/lui/him

❯ Pays: belgium, always  

❯ Avez-vous l'âge de la majorité: bien sûr que non, je sors toujours d'un utérus  

❯ Fréquence de connexion : entre 4 et 5j./7 toujours

❯ Autres comptes : LE boss de DC Comics

❯ Hypothétiquement, acceptes-tu de recevoir un aléa du destin ? totalement, je suis abonné à maso-magazine : mon dernier numéro a du retard d'ailleurs  

❯ Un dernier commentaire?: PUTAIN QUE VOUS ÊTES DE LA FOUTUE BOMBE ATOMIQUE HYPER ADDICTIVE        

Brûle. Brûle lentement. Brûle dans la consummation inévitable de l’extinction totale de ton être. Brûle sous la violation de cette destruction et de ce cataclysme. Laisse toi emporter dans le cauchemar de cette exode impossible où l’eau tire sa révérence au profit des flammes de l’enfer. Demeure immobile. Demeure sans vie. Demeure dans la douleur et l’agitation hurlante de souffrance. Demeure ce que tu es tout en disparaissant. Ta panique ne pèse pas tant que celle de tes hommes se ruant sur toi pour tenter d’étouffer la propagation de l’incandescence. Moitié touchée. Moitié défigurée. Moitié brûlée. La pièce du destin joua ton sort pour retomber inévitablement sur l’unique face de vérité et de fatalité. Car il n’y avait pas de hasard, ni de destin. Il n’y en aurait plus. Tout s’achève et disparaît sous la montagne obscure de ce ciel nocturne chargé d’une infinité de nuages menaçant. Dans les ténèbres les plus profondes ne demeurent aucune place pour la plus infime trace de lumière. Comment et pourquoi subsister si tout demeure perdu…


Harvey… Harvey… Harvey… Tu as toujours noyé tes faiblesses et ta victimisation sous le joug de tes inspirations futiles et bienveillantes. Ta noblesse n’a toujours été que la plus infâme de toutes les comédies de merde qu’on nous sert à tour de bras sur tous les grands écrans, encore et encore… Ta foutue volonté de sauver Gotham n’était que la tentative futile d’un petit garçon trop effrayé et pleurnichard ne pouvant plus courir à travers les jupes de sa mère depuis qu’elle s’est tuée par ta faute ! C’est d’ailleurs bien étonnant de voir que, derrière tous tes grands numéros de charme à la foule et la populace, tu n’as jamais essayé de jouer sur la corde sensible avec son suicide par pendaison… Tu avais trop peur qu’on te pose des questions? Tu avais trop peur qu’on te demande pourquoi? Tu avais trop peur qu’on te demande si c’était à cause de… Murray?!

Non… Tais-toi… Tu… Je t’interdis de parler d’elle… De lui…

Car tu penses réellement que je vais te laisser choisir, Harvey? Tu as oublié que c’était la pièce qui décide. Pas de pile. Pas de face. Juste toi et moi. Face à face. Brûlé pour brûlé, ton fétiche ne pourra plus jamais te sauver. Tout comme il ne te sauvait pas des coups de père. Qu’importe la face, ce qui comptait était de te frapper. De te frapper tout comme tu as laissé brûlé Murray, Harvey… Tu te souviens de ses cris? Tu te souviens de ses hurlements? Tu te souviens comment tu as fui en le laissant agoniser comme un animal sans défense? Tu avais besoin de la pièce du vieux pour faire ton choix? Dis-moi, tu aurais choisi la face systématiquement victorieuse pour choisir de le sauver ou pour la fuite, Harvey?

Ce n’est… C’est Murray ! C’est Murray qui est responsable, je… Je lui avais dit… Je lui avais dit d’arrêter ! Je lui avais dit de ne pas essayer d’allumer de feu dans la maison. Il connaissait les risques. Tout a été trop vite ! Je n’aurais pas pu le sau…

OBJECTION VOTRE HONNEUR ! Le coupable présente les arguments les moins convaincants de toute l’histoire de la Justice… L’ancien procureur de cette ville n’a vraiment pas mieux comme justification?

LA FERME !!! Murray ne méritait pas ce qui est arrivé ! Mais j’étais moi-même terrorisé ! Les flammes ont pris si rapidement… Papa et maman n’étaient pas là… Les secours sont arrivés trop tard… Je… Je ne pouvais rien…

Tu ne pouvais effectivement rien faire à part laisser ton inaction laisser la vieille faire un saut dans le vide avec un arrêt, net, brusque et rapide au bout de la corde. Et tu osais encore pleurnicher quand le vieux passait ses nerfs en te mettant des mandales à répétition?! Tu as toujours été pitoyable, Harvey ! Ton seul mérite est de m’avoir créer et précieusement garder enfermer dans ta petite boite… Tu sais, depuis que tu pleurnichais. Depuis que tu n’osais rien dire pour Murray. Depuis la mère. Depuis que t’as été battu alors que tu te contentais de donner le change. Montrer que tu avais des problèmes ou que tu souffrais aurait fait s’écrouler tout ton précieux château de cartes, pas vrai?

Et qu’est-ce que ça peut te foutre? Tu viens de le dire toi-même. C’est grâce ou plutôt à cause de tout ça que je t’ai permis d’exister ! Tu te la ramènes avec ton air supérieur, ta pièce dans une main en me visant de ton flingue dans l’autre, mais au final, c’est parce que je suis ce que tu juges que tu es là !!!

Enfin je retrouve ta ferveur de procureur, Dent ! C’est dommage qu’il faille toujours te pousser pour que tu te réveilles. Peut-être que les choses auraient été différentes si tu avais été moins naïf, moins aveugle et moins stupide… Car j’y croyais au début ! J’y croyais quand tu as voulu chasser les injustices. Quand tu as voulu enterrer ton passé, en faire table rase pour te créer une nouvelle vie de chevalier blanc. Sans peur. Sans reproche. Sans limite. Je serais mal placé pour ne pas te féliciter d’une telle décision : prendre un nouveau départ pour y écrire une nouvelle histoire. Toi, l’homme qu’on n’attendait pas et qui devient subitement le nom que l’on scande sur toutes les lèvres comme le… NOUVEL ESPOIR DE GOTHAM ! VOTEZ POUR HARVEY DENT !

Et j’y crois encore aujourd’hui. Je n’ai jamais cessé d’y croire. Gotham mérite une véritable justice. Impartiale. Loin de cette corruption. Loin de la férocité de son monde criminel. Et loin de tous ces pseudos justiciers qui ne font qu’empirer les choses. Je ne voulais pas de masque pour faire le travail que l’on attendait de la police… de moi ! Gotham a toujours été ma ville, tu le sais mieux que personne…

NOTRE ville, Harvey. Gotham a toujours été notre ville ! Je t’ai laissé ta chance pour y arriver tout seul… Et on en a vu le résultat. Dire que tu te croyais fou. Dire qu’on voulait te pronostiquer des dédoublements de personnalité et autre schizophrénie… Alors que je ne demeurais que l’unique petite voix qu’il te fallait écouter. Mais au lieu de ça, tu as préféré écouter des Gordon… Des Batman… Placer ta confiance dans le personnel de ton cabinet au coeur de la ville la plus corrompue. Croire qu’un mafieu notoire respecterait sa parole de collaborer pour faire tomber le grand parrain de Gotham ! IMBÉCILE ! ABRUTI DE PROCUREUR DÉCÉRÉBRÉ !!! TU CROIS QUE C’EST PAR LES RÊVES ET LA CONFIANCE QU’ON PEUT GAGNER DANS UNE VILLE COMME GOTHAM???!!!

PAS PLUS QUE PAR LA VIOLENCE, LE CRIME ET LE MEURTRE !!!

Ah non, Harvey?! Tu tiens vraiment à ce qu’on fasse le compte…? Tu veux vraiment qu’on parle de l’avant et de l’après?

Pour que tu cherches une nouvelle fois à prendre le dessus avec tes semblants de vérités totalement déformées?

Déformées?! Ta mauvaise foi est aussi agréable pour les oreilles qu’un bain de smog pour les poumons… Tu peux chercher à te mentir mais tu ne peux pas me mentir à moi, ni à notre fétiche. Tu ne peux pas nier le nombre de vies qu’il a choisi d’emporter. Que vous avons choisi. Car je n’ai pas ta clémence pour tous les voyous, les parasites, les profiteurs, les vauriens, les déchets et le rebut de cette ville. Pas plus que je n’ai de patience face à tout ce qui représente un véritable obstacle à notre prise de pouvoir !

CAR JE NE VEUX PAS TENIR GOTHAM EN OTAGE COMME TOI !

MOI C’EST TOI ET TOI C’EST MOI HARVEY ! TU AS OUBLIÉ?! Si JE veux Gotham alors TU veux Gotham ! On se moque pertinemment des moyens ou de la manière. Quand est-ce que ça va rentrer dans ton petit crâne de débile incrédule?

…

Maroni nous a défiguré en pleine audience. Même si nous avons exécuté toute sa famille, Falcone a été abattu en nous ayant toujours échappé, à nous et notre justice. Et Gilda est partie, abandonnant le Harvey défiguré que tu es devenu car elle n’avait pas la force d’accepter ce que tu étais…

Ne parle pas de Gilda com…

Arrête-toi Harvey ! Dans le fond, tu savais que votre union n’était pas viable. Tu l’as toujours su. Tu ne voulais pas le voir. Car si tu l’avais accepté, tu te serais retrouvé tout seul. Tout seul et isolé du monde. Tu avais peur de la solitude. Tu avais peur de la solitude dans le noir le plus total. Car tu avais peur que je te réveille… que je sois à tes côtés… que je te confronte, encore et encore.

J’avais surtout peur de devenir fou !

MAIS TU L’AS ÉTÉ ! Tu l’as été en pensant pouvoir enfermer et contenir ce qui te représente le plus. Toi. Moi. Ce que je t’ai permis d’avoir comme place sans trop t’en prendre. Ce que je t’ai offert en te demandant juste une chose : le droit d’exister. Mais même ça, MÊME CA HARVEY, c’était visiblement trop te demander ! Alors aujourd’hui, je ne te laisserai pas tenter la chance! Je prends ce qui m’est dû et ce qui m’appartient !

NON, ATTENDS !

Quoi?

Lançons-la pièce. Lançons-là juste une dernière fois. C’est notre manière de procéder… à tous les deux, car toi c’est moi et moi c’est toi, pas vrai?

… bien vu, Harvey. Bien vu ! T’as toujours su être malin quand tu le voulais, je dois le reconnaître. Tu sais comment ça fonctionne, n’est-ce pas? Pile, je range cette arme et j’arrête de te tourmenter de la sorte. Mais face…

Je te laisse presser sur la détente et te débarrasser de moi pour toujours…

FACE !

A… Attends une minute… Tu as deux côtés rayés maintenant? Deux faces identiques? Tu… Tu m’as roulé ! Tu m’as piégé, comme le faisait le vieux?!

J’ai toujours eu une longueur d’avance sur toi, Dent !

Espèce de…

Garde ceci en mémoire en guise d’adieu, mon petit Harvey… Les plus grands criminels de cette terre se batteront toujours pour le contrôle du monde… Moi, je me contenterai de Gotham !

PAN !


Dans les limbes de ton esprit, l’ultime coup de feu laisse le corps de cette moitié de toi contre le sol, gisant dans la mare de sang s’agrandissant peu à peu. Le carnage de ce monde a fait le nettoyage dans ton esprit et les méandres abyssales de ton esprit aux multiples tourments. La symbolique se tisse dans cette essence que ton image mentale vient jeter sur le corps sans vie de Harvey. Beauté d’antan. Splendeur étincelante de ce qui fut le chevalier blanc de Gotham. Incarnation d’une lumière et d’une perfection inspirante et salvatrice. Ce que les criminels et les catastrophes naturelles n’ont pu parvenir à faire se tient désormais entre le bout de tes doigts. Quoiqu’il ait pu t’arriver ou se produire, rien n’a jamais su t’éteindre et te faire totalement disparaître. Immortalité dérangeante de deux vies conservant leur vivacité tant qu’une tête demeure présente. Tu es la création de ton monstre autant que le monstre de ta destruction. L’alpha de ton oméga. Le commencement et la fin. La vie de l’un ne peut demeurer sans la mort de l’autre et inversément. Car c’est une réalité aussi binaire que tu l’as toujours été dans tes tréfonds. Ton corps à moitié brûlé observe la perfection de son autre en train de disparaître dans les flammes. Plus de tricherie, plus de faiblesse et plus de chance insolente pour les plus veinards. Harvey ne sera encore nommé que pour le besoin des doubles jeux mais il ne reste à jamais désormais que Double Face…!