Une complexité qui n'a d'égal que ta beauté; des années durant, tu as été tiraillée par la notion de bien et de mal. Une loyauté sans faille que tu as prouvée de nombreuses reprises auprès de ton père, le démon. Ras Al Ghul, cet homme qui t'as tant donné et tant repris. La discipline, la réflexion, l'art du combat, la carapace épaisse qui protège ton cœur et ta tête. Tu lui dois aussi ton intelligence, cet œil acéré pour les prochains mouvements de tes adversaires.


Et puis il y avait eu Bruce. Le Batman, un homme dont la force et la morale t'avait fasciné. Tu avais tout remis en doute, tant la vérité qu'on avait compté des années avant semblait différente de la sienne. Ras ne semblait plus être l'homme le plus puissant, le grand sage, le plus grand combattant que tu avais connu. Ton cœur s'était adouci, avant qu'il se brise. Si tu l'avais toujours protégé, ton esprit de vengeance s'était réveillé lorsqu'il l'avait vu en compagnie d'une autre femme. Une criminelle. Mais tu avais quelque chose qu'elle n'avait pas: un enfant de Bruce, un mystère qu'elle avait précieusement gardé pendant dix ans. Et si tu étais impitoyable envers tes ennemis, Batman restait le père de ton fils. Ton instinct de mère t'avait poussé à lui confier Damian, dans l'unique but de le sauver de ton père.

Véritable prodige des arts martiaux, tu as appris très tôt à manier les armes blanches et le combat au corps à corps. Ton acharnement n'a pas laissé ton père indifférent. Rapidement, il voit en toi une arme de guerre. Ta force, ton sens de la réflexion et ta beauté faisaient de toi la parfaite armada pour réaliser son rêve de conquête. Tu te fonds dans les populations, apprends plusieurs langues, marches sur les cadavres sans même y prêter attention.

Tu n'es cependant pas dénuée de défauts; nombreux sont tes points faibles. A commencer par ton fils, Damian. Si tu ne laisses rien transparaître, l'amour que tu éprouves pour ton fils n'est plus à prouver. Et naturellement, les principes que l'on t'as enseigné deviennent plus flous. Tu doutes, tu remets tout en question; combien de fois as-tu protéger le Chevalier Noir au détriment de ton père ? Bruce le sait, il a un pouvoir sur toi. Il joue de ton orgueil, de ta fierté pour t'atteindre.

❯ De quelle Terre provient votre personnage? Si votre personnage vient du multivers, où se situe-t-il sur le spectrum de ses souvenirs?
Terre V comme Terre d'origine, tu te souviens de tout. Tu n'es pas témoin de souvenirs, de prémonitions, d'images soudaines comme les gens autour de toi. Tes yeux noirs se posent sur le monde pour y voir un profond chaos, animant chaque fois un peu plus celui qui boue au fond de toi. Si Ocean Master a détruit Terre V et dévaster Gotham, tu restes sûre que les hommes auraient fini par arriver à la même finalité.

❯ Pseudo : pops.

❯ Pronoms: elle/she/her.

❯ Pays: macron explosiiiiion    .

❯ Avez-vous l'âge de la majorité: +12   .

❯ Fréquence de connexion : trois/quatre jours minimum.

❯ Autres comptes : el meowoman.

❯ Hypothétiquement, acceptes-tu de recevoir un aléa du destin ? c'est au destin de demander s'il veut les aléa de Talia.

❯ Un dernier commentaire?: ready to kick ass bitches.

« Tu as quelque chose de plus que les autres, Talia. Est-ce que tu peux le comprendre ? » Un sourire se dessine sur les traits déjà creusés du vieil homme. Tu as toujours été sa préférée, tu l'as rapidement compris. Les entraînements, les regards, les petites attentions. Tu avais toujours eu plus que les autres, atissant le mépris et l'envie. « Je suis sûr que tu comprends. Tu es la plus futée de tous. » Et les mots. Tu le regardes en battant les cils interminables qui soulignent tes yeux, alors qu'il pose une main sur ton front. Tu fermes les yeux un bref instant, avant de les rouvrir sur lui. Il semble bienveillant, presque humain. Ras Al Ghul, le démon. Si tu n'avais pas conscience de la place de ton père dans le monde, tu pouvais deviner qu'il avait une place de choix sur l'échiquier. Autour de toi, les gens le respectaient. Pire; ils le craignaient. « Tu comprendras plus tard, Talia. L'importance du monde, et de le convertir à notre manière. Un jour, tu te marieras et tu le gouverneras aux côtés d'un homme aussi puissant que moi. » Tu l'écoutes sans l'entendre, tu continues de le regarder, enfermée dans ton mutisme. Tu ne comprends pas, parce que tu n'es qu'une gamine. Te marier n'avait jamais été un rêve de petite fille, comme celui de nombreuses autres. Ton monde était petit, étroit, hostile. Un monde de poussière, de sang et de rancune. Un monde sombre où tu as été forcé de grandir vite, trop vite. « Un jour, tu comprendras. » Tu le regardes quitter la pièce d'entraînement sans un mot, alors que tes perles se dirigent vers la petite fenêtre à barreaux qui donne une vue sur l'extérieur. Il a l'air de faire beau, dehors. Tu rampes doucement sur les tatami, joints tes mains d'enfant et pose délicatement ton menton sur ces dernières. Dehors, un monde différent existe peut-être. Mais au fond de toi, tu le sais déjà : tu ne le connaîtras jamais réellement.

C'était comme si c'était inaccessible, hors de portée, trop loin de toi. On t'enfermait, la plupart du temps. Eux disaient que c'était pour ta sécurité, pour te forger. Tu avais rapidement compris que c'était pour briser ta liberté et ton esprit. Tu te plongeais dans des écrits, mêlant les récits épiques à l'art des combats ancestraux. T'instruire était ta plus grande force. Tu ne voulais pas devenir comme Dussan ou Nyssa, tes frères et sœurs plus âgés. Eux avaient été rongés par la haine, dévastés par la jalousie. Ils auraient fait n'importe quoi pour que ton père pose sur eux le même regard qu'il avait pour toi. Des vermines, disait ton père. Pendant que tu te murais dans le silence, tu les regardais se battre. Se battre pour attirer les faveurs de ton père, pour gagner une place dans son estime. Mais seule toi comptait. Parce que tu étais docile, futée, et déjà dotée d'une grande beauté pour ton jeune âge : une arme presque parfaite. Et Ra's Al Ghul jouait de ce favoritisme pour te forger un peu plus. Tu savais que tu étais une proie de choix lors des entraînements; ta sœur ne te faisait aucune fleur, ne manquant jamais de te blesser lorsqu'elle en avait l'occasion. Et les corrections démesurées qu'elle recevait du démon ne semblaient jamais la décourager à aller plus loin, toujours plus loin. Jusqu'à te bercer dans le puits de Lazare, un jour.  



Il t'avait façonnée comme on façonne une statue d'argile. D'abord dans la terre, afin de modeler grossièrement. Il fallait te construire, te bâtir. Et te briser, sans la moindre pitié. Le démon n'avait aucun mal à t'enfermer dans l'obscurité des jours durant, te privant d'eau, de nourriture, d'interaction. Ce qu'il t'offrait, il pouvait te l'arracher sans crier gare. Avant de te chérir de nouveau, pour mieux briser ton esprit d'enfant. Il rêvait de faire de toi le parfait soldat, la parfaite héritière; mais tu étais une femme, et c'était là ton pire défaut. Tu avais été réduite au rang de mère reproductrice, dont la plus grande mission était de concevoir un héritier pour le trône. Tu avais eu la chance d'être l'enfant dont il avait toujours rêvé; tu avais été conçue pour détruire, construite pour régner, entraînée pour séduire et tuer. Dans la terre, dans l'argile, dans le feu, dans la glace. Ra's semblait chercher à modeler sa progéniture dans le plus solide des adages, aveuglé par sa folie meurtrière. Et puis un jour, ton corps avait abandonné son enveloppe d'enfant. Tu étais devenue une fleur du désert. Et tout comme ton esprit, ton corps était devenu une arme redoutable.

Ton souffle est court. Tu cours vite, si vite. Ta gorge est sèche, ta vue se trouble. Mais tu sais que tu ne peux t'arrêter. « Talia ! » La voix du démon résonne devant toi, alors que tu fais un bond pour gravir un muret. « Talia, mon enfant, tu vas bien ? » Si tu ne le connaissais pas si bien, le vieil homme jouerait l'inquiet. Au fond de toi, tu sais qu'il n'en est rien. Il t'a déjà bien trop abîmée, auparavant. Plus d'une fois, ton corps a été plongé dans ce puits magique. Ce sentiment de feu dans tes poumons et de vide dans ton cœur. « Talia, tu es avec moi ? Concentre-toi. » Tu sais qu'il a besoin de toi. C'est toi qu'il a choisi. Ce n'était pas Dussan, encore moins Nyssa. C'était toi. Tu acquiesces d'un signe de tête, avant d'essuyer du revers de la main le sang qui coule le long de ta pommette. Ton si beau visage, ensanglanté. Les nombreux entraînements t'ont probablement préparé à cette dangereuse mission. Derrière vous, des mercenaires perses, assoiffés de sang. La Ligue, ils veulent la reprendre. Ces idiots. Ils ne savent pas à quel point la partie est perdue d'avance. « Les renforts sont arrivés. C'est à toi de jouer. Montre-leur qui tu es. Ne me déçois pas, Talia. » Ton regard se pose sur Al Ghul. Au fond de toi, tu lui fais confiance. Il ne t'a jamais trahi, jamais déçue. Tout ce qu'il t'a promis, il te l'a offert. Alors tu te lèves, presque à nue devant ces ennemis d'une autre contrée. Comme l'oblige la Ligue, tu portes ta tenue de combat. Un foulard couvre partiellement ta longue chevelure brune, et une partie de ton visage doré. Le pantalon large flotte dans le vent, dans le silence le plus total. Ta présence a couvert les armées d'un mutisme total. Avec lenteur, tu révèles ton visage, laissant le foulard fondre en cascade sur tes épaules. Ton bras droit se dresse dans les mains, le poignet encore plié. Tu attends. Tu attends le bon moment. Toi, face à ces assassins qui ne t'arrivent pas à la cheville. Tu les regardes. Tu les méprises. Ces hommes, tu les domines. De toute ta puissance, de toute ta splendeur. Ra's avait raison. Un sourire presque insoupçonné s'invite sur tes lèvres alors que sa main se dirige finalement vers le ciel. Il n'a fallu qu'une seule seconde pour que ton armée fonde sur tes ennemis. Tu jubiles, au fond de toi. Cette armée, c'est la tienne.



Ta réputation n'était plus à faire. Tu étais Talia, fille du démon. Nombreux étaient ceux qui approchaient ton père dans l'unique but d'obtenir ta main. Le démon t'avait présenté comme une héroïne de guerre, une femme de fort caractère et à l'intelligence fine; mais les parures de bijoux sur ta peau dorée que l'on t'obligeait à revêtir agissaient comme un filtre d'oubli sur les esprits des guerriers que ton père te présentait. Tu étais réduite à un trophée, toi qui étais une reine de la guerre. Tu savais que tu n'étais pas née dans le bon corps; Talia, comme une promesse à la Ligue des Assassins. Ils avaient prié des divinités pour que tu sois un homme, toi qui étais née avec le corps d'une déesse d'un ancien temps. Tes yeux perçaient les corps comme un cobra du désert, ton corps comme les représentations des divinités que tu lisais enfant. Les hommes convoitaient l'or de ta peau, devinaient un parfum semblable aux rares fleurs d'oranger qui peuplaient le domaine de ton enfance. « Un jour, ma fille, tu seras la femme d'un homme puissant. » Puissante, tu l'étais. Tous convoités ta beauté, ton statut, ton titre; aucun n'avait jamais vu la force qui t'animait. Tous, sauf un homme. La première fois que ton regard a rencontré le sien, tu savais. Tu savais que cet homme t'était destiné. Tu as souri, et tes hanches ont roulé vers lui de la façon la plus féline qu'il soit. « Je ne crois pas qu'on ait été présenté. » Ton corps à quelques centimètres du sien, tu cherches à le sonder. « Talia. Fille du Démon. » Tu ranges ton sabre dans ton dos, et lui tend une main innocente. De là où tu te trouves, tu arrives à sentir son odeur, à deviner ses pensées. Tu le sais troublé, dans une situation délicate. « Remarquable performance. J'ignorai qu'il était possible de déjouer ainsi les plans de mon père. » Tu souris encore, il finit par te prendre la main. « Batman. » Ton regard de serpent est planté dans le sien, alors que les pas du démon se rapprochent de vous. « Remarquable est un mot faible. Tu mérites mieux que la vie que les autres te prêtent. » Il prend ta main et ce geste te surprend. Il n'a jamais été très tactile, le démon, si ce n'est pour donner ou rendre les coups. « Chevalier, je te veux comme héritier. Je t'offre la main de ma fille, et la tête de mon royaume. Rejoins la Ligue des Assassins, et deviens avec moi l'homme le plus puissant au monde. » L'incompréhension se lit dans tes perles, alors que tu rediriges ton attention sur la chauve-souris géante. « …Je ne peux pas accepter. » Tu fronces les sourcils, prends cette réponse comme un affront. Ta main délicate se retire de celle de ton père, alors que tu fais un pas en arrière. « Mon destin à Gotham. À faire le bien. La puissance ne m'intéresse pas. » Tu secoues la tête, avant de tourner le dos aux deux hommes. « افعل ما يجب عليك » Tu baisses légèrement la tête, le regard tourné vers les deux hommes. Fais ce que tu dois faire. Cette langue, tu la connais bien. Tu ne peux te tromper. Et tu l'as fait. Le démon avait donné rendez-vous à la chauve-souris pour débattre de Gotham, cette ville plus terne que les autres. Un bel hôtel, privatisé. Tu t'étais glissé dans une robe couleur sang, qui dessinait les courbes de ton corps comme un peintre l'autre fait. Le son des bracelets à tes poignets et à tes chevilles compose une mélodie envoûtante, comme celle d'une danse infernale. Un sourire en coin s'étendait sur ton visage, alors que l'incompréhension se liait sur celui du héros. « Tu as refusé ma main, accorde moi un verre pour pallier cet affront. » Un verre où tu avais glissé un élixir puissant, assez pour faire perdre la tête à cet homme que tu convoitais. Assez pour qu'il t'attrape tout contre lui, assez pour une nuit d'amour. Et déjà, tu savais ; tu repartirais avant lui, avec la garantie d'avoir gagné quelque chose de plus fort encore.

Et la chance, encore. Tu aurais pu croire au destin, si on ne t'avait pas répété qu'il fallait le provoquer. Tu avais retrouvé Jason Todd, le second Robin, sans vie. La faute à l'horrible clown de Gotham, qui avait une façon étrange de jouer avec le Chevalier Noir. Un sourire s'était étiré sur des lèvres pulpeuses tant tu ne pouvais pas contenir ce sentiment de satisfaction; tu avais désormais deux cartes contre le Batman dans ta main. Ta vengeance, tu la tenais. Contre l'avis du démon, tu avais plongé le corps du jeune Robin dans le puits de Lazar, comme ta sœur auparavant avait de nombreuses fois plongé le tien. Tu connaissais la douleur, tu t'interdisais de l'oublier. Combien de fois es-tu morte, Talia ? Tu avais arrêté de compter. Tu te souvenais du regard de Nyssa, à chaque fois plus sombre, dès qu'elle te transperçait le corps de ses lames. Et tu avais ramené Jason à la vie de la même façon qu'elle l'avait fait pour toi. Mais tu n'agissais jamais par charité ou bonté de cœur. Si Damian était ton ticket pour te rapprocher de Bruce, Jason serait l'arme qui mettrait un point d'honneur à ta vengeance. Tu l'avais entraîné, de la même façon que ton père l'avait fait pour toi. Tu le façonnais au grès des entraînements, alimentait sa rage contre le titan de Gotham. Tu aurais pu croire au destin, si on ne t'avait pas répété qu'il fallait le provoquer.  



Douze ans ont passé. Sur ton visage, le temps s'est figé. Tes traits sont toujours fins, tirés. Tes lèvres pulpeuses, tes yeux brillants. Le puits de Lazar, peut-être. Ou les gènes de cette mère que tu n'as jamais connue. Pas une photo, pas une parole. Ton père refusait d'évoquer son souvenir, te laissant aux abois à chaque fois que tu cherchais à en apprendre plus. « Tape plus haut. Tu vois, juste ici. » Tu poses ta main délicate sur la cible, montrant l'emplacement exact du point de chute. « C'est trop haut, j'te dis que ça marchera pas ! » Tu souris. Un sourire bienveillant, que tu as appris à esquisser ces dernières années. Tu te souviens que la première fois, c'était quand tu l'avais senti bouger, dans ton ventre. « Essaie, au moins. Qu'est-ce que tu y perds ? » L'enfant ronchonne, gronde. Tu souris davantage. « Ta mère fait partie de nos meilleurs assassins. » Et ton sourire se fond. Derrière ton épaule, tes perles lancent des éclairs. Le démon. Il souhaite que ton fils reprenne son flambeau. Le nouveau démon. « Tu devrais écouter ses paroles. Elles sont sages. » Comme un réflexe, tu attrapes les épaules de ton fils, et le colle contre toi. « On recommencera demain. » Des paroles sages, qui semblent contredire le maître des lieux. « Non. Damian, essaie. Montre-moi comme tu es digne de prendre la tête de la Ligue. » L'orgueil du gamin est plus fort que tout. Rapidement, il se dégage de ton emprise, et salut le vieillard, la détermination noie déjà ses yeux. « Je vais essayer. » Et malgré les nombreuses tentatives, elles sont toutes vaines. « Père, il est trop jeune. Il s'est beaucoup entraîné aujourd'hui, il a besoin de repos. » Il secoue la tête et dresse sa main dans les airs pour te faire taire. « Suffit, Talia. Recommence. » Tu fronces les sourcils. Tes poings se serrent, mais tu les retiens. « Père... » Mais le gamin proteste. « Arrête ! Je vais y arriver ! » A bout de force, le gamin jappe de fierté malgré son épuisement. C'est ce moment précis où tu as su ; tu as su que tu l'emmènerais loin d'ici, là où il pourrait vivre une meilleure vie. Loin de Ra's, et près de son père. Et pour y parvenir, tu avais dû faire le pire. Blesser ton propre enfant, pour partir. Au fond de toi, tu étais sûre de ton choix. Bruce t'a donné raison lorsqu'il t'a ouvert sa porte pour l'accueillir. « ...Je te présente ton fils. Damian. » Le Chevalier Noir fronçait les sourcils, persuadé que c'était une énième ruse de ta part pour le reconquérir. « Amuse toi à faire des tests, Bruce. Il a douze ans. Mon père veut faire de lui un assassin, digne du trône. Je refuse qu'il ait la même vie que la mienne. Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le au moins pour lui. C'est le moins que tu puisses faire pour moi, Bruce. » Tu laisses un sac de voyage où les affaires du garçon y sont rangées. Le titan est désemparé, sur la défensif. Il savait à quel point tu étais capable de tout pour arriver à tes fins. Mais cette fois-ci, un sentiment différent l'avait envahi; la fragilité de ton regard n'aurait trahi personne. « Tu peux douter de moi. Mais il a la même rage qui t'anime. Le même orgueil. Regarde le, Bruce. Élève le. Il fera un excellent Robin, j'en suis sûre. » Sans plus de paroles, tu t'en es allée. Le cœur lourd, la gorge nouée. Tu ne t'étais pas retournée, pas une seconde. Jamais tu n'as voulu le montrer, à quiconque. Mais tu savais qu'un jour, tu reviendrais.

Ton cœur avait manqué un battement lorsque tu avais appris la nouvelle; Gotham avait été majoritairement touchée par l'attaque d'Ocean Master. Damian. Si tu le savais en sécurité auprès de Bruce, tu n'avais pas l'esprit tranquille. Batman avait failli à sa mission, une fois. Jason. Tu avais perdu sa trace, peu après l'attaque. Tu aurais pu lui pardonner si tu n'avais pas été si orgueilleuse. Comme tu aurais pu pardonner à Bruce d'avoir refusé ta main, d'avoir refusé le trône. Mais ta fierté écrasait le reste. Ils t'avaient tous abandonné, malgré tout ce que tu avais pu leur apporter. Digne d'héritier, hein. Tu ne le supportais plus. Il te fallait revenir à Gotham, la volonté de reconquérir l'homme que tu aimes est sans faille, mais tu comprends rapidement que son cœur a été volé par une autre. Toi qu'on a toujours adulée, tu ne supporterais pas de rester transparente aux yeux de ton bien aimé; ton retour signait le destin du Chevalier Noir. L'amour ou la vengeance. Qu'importe le prix. Qu'importe Gotham.