Si l’on devait donner un seul adjectif pour la décrire, explosive serait le plus approprié. Rose n’est pas de celles que l’on peut calmer avec des mots mielleux et rassurants, trop cynique sur sa vision du monde, trop réaliste, elle n’hésite pas et n’a que faire des idéaux, préférant les laisser aux benêts de héros trop optimistes pour voir que certaines personnes ne changeront jamais. Moqueuse, elle l’est avec tout le monde, plus qu’à l’accoutumé avec les personnes qu’elle apprécie et qu’elle a tendance à éloigner d’elle le plus possible et leur tapant sur les nerfs intentionnellement. Après tout, qu’auraient-ils à gagner avec une alliée pareille ? Une fille qui ne connait que la violence et le sang et dont le seul parent encore vivant est un mercenaire détraqué et quasi-immortel qui semble tout faire pour lui pourrir la vie « pour son bien » selon lui. Non, selon elle, plus les personnes auxquelles elle tient son loin d’elle, plus elles sont en sécurité, protégées de ses excès de colère, de ses coups de sang et de Deathstroke. Les excès, elle ne connait que ça, elle fume, boit, et pourtant ne s’injecte rien, les piqures lui rappellent de mauvais souvenirs, des choses qu’elle préfère éviter de ressasser, et ce n’est pas ses pouvoirs de régénération qui vont l’empêcher de s’amuser à essayer de prendre sa plus grosse cuite en soirée en sachant pertinemment que la gueule de bois ne sera pas là au réveil.

Rose n’est pas dupe, elle sait que beaucoup de regards se tournent sur elle et elle en profite, usant de son jolie sourire et de ses courbes pour obtenir ce qu’elle veut sans rien donner en échange, pour baisser la garde de ses ennemis ou même de ses alliés quelques fois, elle aime flirter sans aller au-delà, sans s’attacher et sans rien faire derrière, parce que s’attacher, c’est être trahi tôt ou tard, et elle a déjà eu son compte de trahisons et de faux semblant pour toute une vie, elle préfère jouer. Son don pour charmer et flirter et son manque de pudeur viennent sans aucun doute de son héritage, de son éducation là où elle est née, dans une maison close à Battambang, entourée et élevée par des femmes qui se prostituaient pour garder un semblant d’espoir et une assurance de protection dans un pays qui venait de subir une nouvelle guerre civile et où les humains semblaient dirigés par leurs plus bas instincts. Alors elle a appris de nombreuses choses avec elles, à user de ses charmes pour qu’on ne lui pose pas trop de questions, à survivre, à se battre dans un monde qui voulait sa peau, et pour ce dernier point, elle n’imaginait pas à quel point cela s’avérerait exact. Puis elle les a perdu, toutes assassinées sous ses yeux alors qu’elle n’était qu’une enfant, un traumatisme qui la laissa meurtrie, enragée, marquée. Même si elle les vengea sous la tutelle de son père, elle ne fut pas pour autant débarassée des fantômes qui la hante encore et toujours. C’est la même chose pour la petite dont elle fut la nourrice, pour ces visions, ces souvenirs qu’elle a de son père qui tue un à un les titans. Des visages éloignés qui lui semblent pourtant maintenant tous si proches, comme si elle avait fait partie de leur équipe, qu’elle les avait tous perdus avant de les voir revenir. Toutes les personnes auxquelles elle tient disparaissent une à une, et souvent, derrière leur cadavre se trouve l’ombre du terminator en orange et noir, quelqu’un qu’elle ne peut aimer comme un père et qu’elle ne peut pourtant pas détester de tout son être. Autant des fois elle voudrait le tuer, autant elle pourrait lui sauver la vie s’il venait à être en danger, une relation compliquée car rien n’est simple chez les Wilson.

Rose a hérité deux choses de son père, sa couleur de cheveux et ses pouvoirs : une condition physique plus qu’optimale pour une humaine, plus forte, plus agile, plus rapide. Elle pourrait être un super-soldat si seulement elle en avait quelque chose à faire des ordres et du patriotisme exacerbé des boy-scouts. Elle possède aussi une régénération cellulaire grandement améliorée, lui permettant de se soigner de blessures plus vite que la normale et même de certaines qui seraient normalement irrémédiables. Résistante aux poisons, toxines, empoisonnements sanguins et de fait à tout ce qui est alcool et fumée de cigarette, même si ses pouvoirs ne sont pas au même niveau que ceux de Slade, elle n’en reste pas moins une véritable furie très difficile à mettre à terre. En plus de ces capacités qui sont déjà bien pratiques pour ses contrats, la jeune femme possède un léger don de prescience, lui permettant de « voir l’avenir ». Cela n’est pas le terme exact mais c’est ainsi qu’elle le décrit le plus souvent : Dans les faits, son cerveau calcule très rapidement toutes les issues probables d’une situation et lui présente en avance la plus sûre d’arriver. Ce don est à double tranchant cependant car si cela peut l’empêcher de foncer dans un guet-apens, certaines de ses « prophéties » s’avèrent auto-réalisatrices. Enfin, son dernier talent inné et non des moindres réside dans sa mémoire, cette dernière est qualifiable de « parfaite ». Tout ce qu’elle lit, voit, apprend est enregistré, compris et assimilé du premier coup, que ce soit théorique ou pratique. Techniques de combats, stratégies militaires et de guérilla, arts martiaux, piratage, maîtrise des armes à feu et des armes blanches. Un esprit qui absorbe tout et ne laisse rien s’écouler, une malédiction quand toutes les versions des autres mondes déchus fusionnent avec elle, lui donnent des souvenirs supplémentaires qui ne font que s’accumuler encore et encore au point où la réalité se fait de plus en plus floue, de moins en moins sûre.

❯ De quelle Terre provient votre personnage? Si votre personnage vient du multivers, où se situe-t-il sur le spectrum de ses souvenirs?
Rose provient de la Terre-V. Elle est la Ravager qui est née sur cette planète, y a vécu et n'a aucun doute là-dessus. Pourtant, ses souvenirs se mélangent à ceux d'autres versions d'elle, des souvenirs qui s'ajoutent, qu'elle sait ne pas lui appartenir car ils sont nouveaux et à propos d'anciennes histoires. Elle se rappelle que l'une d'elles avait été membre des Titans et que ces derniers s'étaient fait tuer par son père avant que le monde ne soit reboot par Bart Allen, quelqu'un qu'elle ne connait d'ailleurs pas vraiment personnellement. Elle se rappelle de tant d'autres événements, d'autres visages et coupe de cheveux qu'elle n'a jamais eu, des relations qu'elle avait et qui sont inexistantes sur cette Terre. Même si cela a tendance à l'ennuyer profondément, elle essaie de comprendre depuis quand son cerveau est devenu une colocation entre plusieurs variantes d'elle-même qui essaient manifestement de lui raconter leur vie ou de la remplacer.

❯ Pseudo : Ves

❯ Pronoms: Il, mais je ne risque pas de m'offusquer en étant interpelé au féminin vu les personnages que je joue. ^^

❯ Pays: France

❯ Avez-vous l'âge de la majorité: Oui

❯ Fréquence de connexion : Je passe au moins une fois par jour.

❯ Autres comptes : Oui, Kara Kent.

❯ Hypothétiquement, acceptes-tu de recevoir un aléa du destin ? Bien sûr!

❯ Un dernier commentaire?: Mangez cinq fruits et légumes par jour, donc variez les Pizza, ça devrait le faire.

L’Histoire de Rose est de celles qui sentent le souffre et la mort, qui ne risque que de vous montrer la crasse humaine à laquelle elle se confronte depuis son plus jeune âge, à laquelle sa mère elle-même a dû faire face. Lilian était une princesse, nièce d’un Roi lors d’une révolte sanglante orchestrée par les militaires du pays voisin pour prendre le pouvoir. Une famille décimée, pour certains assassinés froidements, d’autres exécutés sur la place publique pour « l’exemple » et instiller la peur dans l’esprit de quiconque voudrait se rebeller. Quant à elle, elle survivait, protégée par un mercenaire dont elle s’enticha, un super soldat répondant au nom de Slade Wilson. Exfiltrée, protégée, ils se laissèrent aller lors d’une nuit peu de temps avant qu’il ne s’en aille. Lilian continua de vivre sur la frontière, changea d’identité, laissa tomber la couronne pour devenir patronne d’une maison close, un endroit où toutes les femmes qui souhaitaient vivre en dehors des clous des lois militaires et des violences pouvaient venir sans qu’aucune question ne leur soit posée. Certes ce qu’elles y faisaient n’était pas reluisant mais elles étaient ensembles et protégées, un troupeau de lionnes où l’on ne s’en prenait pas impunément à l’une d’entre elles sans risques de représailles. La princesse devint Sweet Lily et il ne faisait aucun doute pour qui que ce soit qu’elle était enceinte, et c’est neuf mois après sa nuit avec le mercenaire que Lilian donna naissance à la petite Rose, lui donnant par la même occasion le nom Hmong « Xia » signifiant « Gloire du soleil levant. » Après tout, la jeune enfant qui venait de naître était un renouveau, que ce soit pour sa mère qui voyait là une nouvelle famille naître sous ses yeux et qui serait protégée par toutes les femmes de leur établissement, mais aussi la nouvelle héritière d’un royaume déchu, la preuve que leur peuple ne partirait pas sans se battre.

Les années passèrent et la première chose qui attira le regard chez la jeune femme fut la couleur de ses cheveux d’un blanc immaculé. Elle tenait bien entendu cela de son père mais pour beaucoup de personnes autour d’elle, cela faisait d’elle la réincarnation de Nkauj Ntxuam, l’antique princesse guerrière du peuple Hmong qui avait protégé ce dernier de l’esclavage. Entraînée aux arts martiaux par Lilian pour se défendre, la petite montra des prédispositions exceptionnelles pour apprendre, mémoriser et reproduire chaque geste plus compliqué et mortels les uns que les autres. Bien sûr, ses pouvoirs dissimulés, elle apprit aussi en regardant ses baby-sitters à charmer, mais s’en fichait éperdument. De toute façon, inutile de dire qu’elle était protégée de toutes les choses qui se passaient dans le bâtiment, même si elles n’y apprit pas la pudeur, vivant au milieu de personnes très légèrement vêtues, pour ne pas dire pas du tout lors de certains jours.

Cependant, l’ombre de l’inconnu qu’était son père la rattrapa sous la forme du demi-frère de ce dernier, Wade Lafarge. Enragé, rancunier, remontant la piste de Slade, ce dernier se retrouva à Battambang et voyant la fille de l’ancienne protégée du mercenaire avec des cheveux aussi blancs que ceux du Terminator, il fit rapidement le lien et, une nuit, entra dans la maison close. Des coups de feu, des cris, des flashs orangés et des corps ensanglantés, voilà l’image sous laquelle se réveilla Rose qui fut kidnappée par cet inconnu en pleine nuit en voyant toutes celles qu’elle considérait comme sa famille allongées au sol et baignant dans leur sang avant que leur bâtiment ne périsse lui aussi dans les flammes. Seule autre survivante de ce carnage, Lilian, qui décida d’appeler Slade pour lui expliquer la situation, retrouver leur fille et se venger. Rose avait alors treize ans.

Wade Lafarge, se faisant alors appelé « Ravager », avait dans l’idée de tuer la petite sous les yeux de Slade, tout comme le Jackal avait tranché la gorge de Joseph Wilson, son fils en le laissant muet et mutilé. Elle pris des coups, fut torturée physiquement et psychologiquement avant que Deathstroke n’arrive. Un combat s’engagea entre les deux hommes et qui se solda par l’arriver surprise de Lilian qui se jeta avec une voiture dans le ravin en emboutissant le ravisseur de sa fille, l’emmenant avec elle dans la tombe et laissant Rose aux « soins » de son père, un inconnu qui était maintenant sa seule famille.

Deathstroke fit ce qu’il savait faire de mieux : Il l’entraîna à se battre, à devenir plus forte pour se protéger, encore et toujours, repoussant ses limites, la malmenant « pour son bien » et elle accepta, encaissa. Pourquoi ? Parce qu’elle était en rage, elle avait tout perdu et ne voulait pas que cela se reproduise une nouvelle fois et si c’était là le meilleur moyen qu’elle avait pour tisser des liens avec sa seule famille restante, alors elle plongerait dans cet enfer de haine et de mort autant de fois qu’il le faudrait. Elle accepta encore plus lorsqu’elle apprit que son tourmenteur n’était pas mort, même si cela lui laissa l’espoir que sa mère avait elle aussi survécu à sa chute. Elle le traqua, le pourchassa et le captura finalement. Slade lui laissa le choix des armes pour tuer Ravager et c’est une épée qu’elle choisit de planter en son cœur pour enfin finir son histoire. La nouvelle Ravager était née, la troisième du nom à vrai dire puisqu’entre temps son frère Grant avait pris ce nom avant de mourir.

Ses pouvoirs furent mis au service de ses contrats, mais Slade pensa que ce n’était pas suffisant, qu’ils avaient besoin d’un élément pour les provoquer et c’est ainsi qu’il injecta chez la jeune femme le même Sérum qui avait développé ces pouvoirs chez lui. Un boost qui libéra son potentiel en dépit de sa santé mentale, une psychose élevée, des flashs de possibles futurs qui vinrent parasiter son esprit et qu’elle ne contrôlait pas, le sérum réagissant bien trop avec ses capacités mentales déjà existantes. Pour qu’elle se calme et se maîtrise, qu’elle ne suive pas le même chemin que lui, Deathstroke fit de Nightwing son mentor. Elle ne savait pas vraiment quel était le contrat passé entre ces deux-là mais le jeune homme lui ontra qu’il existait un autre moyen de rendre la justice qu’en tuant tout ce qui bouge, qu’elle pouvait être autre chose que la nouvelle deathstroke, combien-même s’était-elle arrachée un œil en étant sous l’emprise du sérum, ayant vu une version d’elle sans ce dernier. Quelques années se retrouva-t-elle borgne avant que son œil ne puisse se reformer, la blessure psychologique qu’elle s’était infligée ayant été assez forte pour empêcher son facteur guérisseur de fonctionner pendant quelques temps sur cette blessure. La voie que lui montra Grayson semblait plus lumineuse, plus douce, elle rencontra d’autres jeunes héros et sa vie sembla presque normale, tandis que l’écart se creusait entre elle et Slade, voyant peu à peu les sévices qu’il causait autour de lui, l’emprise qu’il avait pu avoir sur elle, ce qu’elle ne voulait pas devenir et qu’elle était pourtant amené à être. Et le nom des Titans fut posé sur la table. Un mal de tête horrible, son crâne semblait s’ouvrir entre ses doigts tandis qu’elle voyait tout. Elle les voyait mourir un par un, tués par Deathstroke, elle se rappelait d’un monde où la seule chose qui avait pu les sauver de la colère de son père était un retour dans le temps. Alors elle refusa de se mêler à ce groupe, de peur de les perdre, d’être la cause de leur chute. Etait-ce le futur ? Etait-ce seulement elle ? Elle n’en savait rien et n’avait pas envie de prendre le risque. De plus, elle devrait maintenant surveiller son père, être sur sa piste et s’entraîner à empêcher les personnes comme lui de nuire à ceux qu’elle devait protéger pendant qu’ils protégeaient le monde.

Et la voilà maintenant, jeune adulte à Gotham, mercenaire traquant les autres mercenaires, les empêchant de tuer leurs cibles si celles-ci s’avéraient innocentes. Elle se salissait les mains, encore, et savait que Nightwing ne serait probablement pas fier d’elle mais elle n’avait pas l’idéologie utopiste des chauve-souris ancrée assez profondément en elle pour laisser courir les humains les plus corrompus qu’elle ait jamais vu, jonglant entre Gotham et Bludhaven, mettant les mains dans des affaires qui dégouteraient les plus optimistes des héros, mais c’était là son lot, c’était ce qu’elle était, ni une héroïne, ni une criminelle, quelque part à jongler sur la ligne pour éviter à d’autres de devoir la franchir contre leur gré, car elle, elle le faisait volontiers, même si c’était un travail qui amenait son lot de problèmes et de solitude alors que l'étau se resserre sur son monde.