Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal


take my heart when you go (STEVE)
Page 1 sur 1
Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Ven 14 Avr - 15:00

take my heart when you go
“I could recognize him by touch alone, by smell; I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world.” @Steven Trevor

« I am so, so sorry, but I have to go. I’m expected somewhere else. I should have left already. » Le regard de la conseillère politique de l’ambassade de Themyscira s’illumine aussitôt. « Another mission? » Un sourire ténu apparaît sur les traits de l’Amazone, qui hoche la tête avec sérieux. « You could say that… I cannot be late. » « And you’re going… Dressed like that? » Par réflexe, Diana baisse les yeux sur sa tenue. Pas d’armure en vue, ni d’épée ou de bouclier. Le lasso est bien là, caché quelque part, mais elle a bon espoir de ne pas en avoir besoin. « Absolutely, yes! Have a good evening, Tess. Don’t stay too late! I’ll see you soon! » La porte du bureau se referme avant que la principale intéressée n’ait le temps de lui répondre ; et surtout de la retenir. La dernière chose dont Diana ait envie, c’est que qui que ce soit – ou quoi que ce soit – se mette en travers de sa route ce soir-là. Il lui a fallu une éternité pour parvenir à se dégager une soirée entière libre. Dire qu’elle avait peu de temps pour elle ces derniers temps était un euphémisme. Depuis la création de la Ligue, l’Amazone se sentait écartelée entre mille et une responsabilités, plus qu’elle n’en avait déjà. Oh, il ne fallait pas s’y méprendre, elle était heureuse de faire partie de l’équipe, heureuse d’être à sa tête en compagnie de Clark et Bruce, mais ce n’était pas une mince affaire. Il y avait toujours plus de choses à faire, toujours plus de criminels à arrêter et de menaces à neutraliser. Il y avait aussi les réunions, où elle devait la plupart du temps tempérer les caractères diamétralement opposés de ses partenaires. Elle comprenait mieux ce qu’Athéna devait ressentir parmi les dieux de l’Olympe, à présent. Eux aussi, devraient se passer d’elle un moment. Le monde et eux n’étaient pas sa seule responsabilité. Sa préférée, de loin, était une petite fille de presque quatre ans, aux boucles blondes et au regard vert toujours pétillant. Lyta n’avait pas encore conscience de la réalité du monde qui l’entourait. Elle n’en savait que ce que ses parents voulaient bien qu’elle sache ; la volonté de protéger son innocence et son optimisme était farouche. À bien des égards, elle était comme Diana. Curieuse, impétueuse, débordante d’énergie. Et surtout, elle semblait être un puits d’amour sans fond, prête à le distribuer à qui en aurait besoin. Diana en était persuadée, Bruce lui-même serait bien incapable de lui résister. La théorie n’avait cependant pas encore été testée. Quand Diana avait besoin d’une – super – babysitteur, c’était vers Donna ou Clark qu’elle préférait se tourner. En l’occurrence, c’était sa sœur favorite qui aurait la charge de l’Amazone en herbe le temps d’une soirée.

Il avait fallu des semaines à Diana pour se dégager quelques malheureuses heures, durant lesquelles le sort du monde ne serait pas entre ses mains. Avant, cette absence et les éventuelles conséquences de cette dernière auraient éveillé en elle le pire sentiment de culpabilité possible. Et puis, Diana était devenue mère. Sa perspective du monde avait changé, l’ordre de ses priorités aussi. Volontairement ou non, Steve lui avait donné la meilleure source d’inspiration possible. C’était pour Lyta qu’elle se battait et continuerait à se battre, pour lui offrir un monde meilleur, où elle pourrait vivre sans crainte, sans avoir besoin d’être isolée sur une île, aussi paradisiaque soit-elle, pour être en sécurité. Ce qui était vrai pour la petite fille l’était aussi pour son père. Diana n’était pas aveugle. Elle avait bien vu – et surtout senti – que Steve était de plus en plus écrasé par le poids de ses propres responsabilités. Aussi doué soit-il pour faire comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, Diana n’était pas dupe. Elle le connaissait mieux que personne. Elle savait qu’il dormait peu et mal, elle ne comptait plus les fois où elle s’était réveillée seule et l’avait retrouvé perdu dans ses pensées sur le balcon de leur appartement, ou le regard perdu dans le vide dans la cuisine. Elle le voyait sursauter, s’agacer, perdre brièvement le contrôle de ses nerfs avant de se reprendre et de faire comme si de rien n’était. Ça lui brisait le cœur, et contre ce sentiment de culpabilité là, elle n’avait encore trouvé aucun remède. Elle avait été absente, plus qu’elle ne l’aurait voulu, plus qu’elle n’aurait dû. Oui, il y avait eu le sort du monde dans la balance ; mais à quoi bon sauver le monde si l’être qu’elle aimait le plus au monde était en perdition ? Il fallait qu’elle fasse quelque chose. Qu’elle lui sorte la tête de l’eau avant qu’il ne soit trop tard. Steve était têtu, borné, et trop fier pour avouer ouvertement à quiconque qu’il avait besoin d’aide.

Le cœur un peu plus lourd qu’à l’accoutumée, Diana pousse les portes du restaurant où elle a réservé une table pour vingt heures. Un dîner en tête à tête ; l’idée peut sembler dérisoire, mais c’est l’occasion idéale pour se retrouver seule – ou presque – avec Steve dans un endroit qui soit à la fois neutre et rempli de bons souvenirs. C’était lui qui l’avait emmenée dans ce restaurant pour la première fois des années plus tôt, pour lui faire découvrir la meilleure cuisine italienne de Metropolis. Ils s’y étaient retrouvés souvent, c’était même là qu’ils avaient fêté leurs fiançailles. À bien y songer, Diana ne parvenait pas à se souvenir de la dernière fois où ils s’étaient retrouvés seuls l’un avec l’autre. Trop longtemps, de toute évidence. Ignorant les quelques regards s’attardant sur elle, Diana se dirige vers la table qu’on lui a indiquée. Elle étouffe, du mieux qu’elle le peut, le mauvais pressentiment qui lui serre le cœur. La silhouette de Steve se détache dans la foule ; lorsqu’elle arrive à sa hauteur, elle laisse sa main glisser sur son épaule et se penche pour déposer un baiser sur sa nuque. « Good evening, Handsome. » Elle apparaît dans son champ de vision et lui adresse l’un des sourires qu’elle ne réserve qu’à lui depuis près d’une décennie. Dans son regard, toujours la même douceur, la même affection débordante. Et une pointe d’inquiétude qu’elle ne cache sans doute pas aussi bien qu’elle le croit. Qui se ressemble s’assemble, après tout. « How long have you been waiting? I thought I was right on time… Well, actually, I am. You were early. » Un autre sourire, une main tendue pour attraper la sienne de l’autre côté de la table. « I’ve been thinking about this all day. Even when I was punching bad guys. Which is probably why I went flying through a wall once or twice… You’re my favourite distraction, Steve Trevor. » Une pointe d’humour accompagné d’un rire léger pour dissimuler la nervosité. Elle est pourtant sincère, toujours. S’il y a bien une chose qu’elle déteste, c’est être séparée de lui trop longtemps. Elle serre doucement ses doigts dans les siens, accroche ses prunelles aux siennes. « So, how was your day? Just as boring as mine, I hope? Or do I have to go punch someone else? Hopefully not. I’d rather not ruin this dress; I’ve been saving it for quite a while. »

made by valkyrja for ad vitam aeternam


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Lun 17 Avr - 9:27



HOW CAN I LOVE
how can i love when i'm afraid to fall?
how can i love when i'm afraid to fall? but watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow@Diana Prince-Trevor



« Ten. Four on the ground floor, two on the first and the other four on the last, watching over the hostage. They’re probably all meta-humans, but remember boys, we neutralize them, no lethal shot. We managed to have an imagerie of the building, with the heat signatures. Remember is well, you have thirty seconds. We go in in fourty five. », la cartographie holographique se joue depuis le dispositif à ton poignet, différents points rouges marquent les localisations des gardes protégeant les lieux. Tu fais taire l’image, et veilles à ce que ton fusil soit armé. Plus aucune communication, il n’y a plus que les signes opérés par ta main pour donner le ton. Vous vous séparez en trois groupes et franchissez la jungle pour avancer vers le bâtiment isolé, façades délabrées, parfait refuge. Faune s’envole alors que vous venez perturber les lieux. Le pas est léger, mesuré, le regard file dans toute sa périphérie. Sur vos gardes, vous êtes minutieux, vos lunettes de vision nocturne permettant d’y voir nettement, lune trop faiblarde pour éclairer chemin. Trois entrées jointes sur des timings millimétrés, force de l’habitude entre frères d’armes depuis tant d’années. A chaque entrée, un trou est minutieusement réalisé, diamètre idéal pour y insérer grenade fumigène et flashbang. Détonations. Signal. Portes enfoncées, les gardes du rée-de-chaussée en alerte, mais vous avez la synchronisation et la force de la surprise. Les premiers tirs non létaux ne tardent pas à résonner, sans leur laisser moindre peine de riposte. Le plan de jeu se déroule sans le moindre accro, aucune bavure. Vous vous séparez pour emprunter les deux escaliers opposés, à l’étage des arcs électriques viennent perturber votre ascension. Eux, ont eu le temps de se mettre sur la défensive. Adossé à un pan de mur, au niveau de la dernière marche, tu fais signe à ton collègue de faire diversion en passant en première ligne avec un bouclier balistique portatif chargé à la technologie. Il encaisse l’électricité et tu en profites pour ne dégainer qu’un bout de bras, décochant deux tirs : un au genou, l’autre à la poitrine. Le deuxième est neutralisé, il n’en reste plus que quatre au dernier étage.

Deux sont neutralisés, malgré les flammes maîtrisés par l’un, et l’acide projeté par un second. Un troisième à la force colossale est en prise avec trois de tes compagnons, mais l’urgence vous force à intervenir dans la pièce où est retenu l’otage. Flingue sur la tempe, vous êtes attendus. Tu rentres seul tandis que tes deux autres camarades contournent. « You’re alone here mate, put your gun down, you have no escape. », tu le mets en joue, vises la tête. « Come on, he’s innocent, let him go. », pas une réplique, seul un regard déterminé plongé dans le tien. L’âme vacille un instant, suffisant pour que détente soit pressée. Non pas la tienne, mais celle du terroriste. Palpitant rate battement, corps sans vie rencontre le sol. T’as le regard perdu sur la chute, temps se brise pour te permettre pleine réalisation. L’arme est pointée sur toi, mais t’as aucune réactivité, au contraire ton fusil se baisse peu à peu. Force quitte tes bras devant la scène, t’es le prochain sur la liste. Pan.

Terroriste chute à son tour, camarade venu sauver ta carcasse d’une morte certaine. Plus une âme vagabonde pour hanter les lieux, si ce n’est la tienne. T’es figé, bouche-bée devant le corps sans vie de l’innocente victime. Simulation terminée. Le décor disparaît, la multitude d’écrans tombe dans un profond silence pour ne laisser apparaître que le noir des dalles. Projecteurs illuminent la salle de simulation d’argus, et tu restes immobilisé par la glace solide venue capturer tes chevilles. « You had a clear shot, Steve, what the fuck happened?! », tu continues d’observer le civil abattu sans donner quelconque réplique, jusqu’à ce qu’à son tour, la silhouette disparaisse. « I… », tu esquisses faux sourire, relèves le menton et accroches le regard de ton frère d’armes. « I wanted to try something else. », te justifies-tu, mais la réalité du terrain en veut autrement. « Wanted to try how to die? C’mon bro, we need ya, you’re supposed to lead us, not to show us how to fail. », tape sur l’épaule, t’es bousculé, alors que t’affrontes ta propre réalité : t’en peux plus, chaque tir devient supplice, chaque perte entraîne la mort pure et simple d’un bout de ton âme. T’es épuisé, et tu ne fais que prétendre que tout va bien.

▮▮▮▮

« You missed a button, genius. », regard perdu au fond de ton casier en vrac, habituellement pourtant bien trop ordonné. Tu sors de ta torpeur mentale, observe tes mouvements et ledit bouton oublié, décalant toute ta chemise. Plus qu’à recommencer. « Where are you goin’, dressed like that? », ton de la moquerie qui parvient à tes oreilles, t’arques un sourcil, feintant de te prendre au jeu. « Shut up, stupid. Diana and I are having diner tonight. It’s been so long, I can’t even remember when was the last time we went out… Make children, they said! », pensée furtive vers Lyta, provoque satisfaction dans ton esprit, éclair de joie subtil qui emplit ton palpitant de joie. L’enfant est gardée par sa tante ce soir, et si tu jubiles à l’idée d’enfin te retrouver en tête-à-tête avec ta femme, tu es aussi terrifié par l’idée. Terrifié d’être à nu face à son regard transcendant, auquel tu ne peux opposer aucune résistance. « You lucky basterd, still can’t figure how you managed to marry that woman. », petit sifflement vient accompagner les mots. « Yeah, you and me both mate, you and me both. », réplique lourde, si elle a des airs d’innocence cette réplique, elle cache un fardeau bien plus lourd. Elle cache le poids de ton humanité, face à l’éternité de l’aimée.

Tu achèves d’enfiler ta tenue, t’as jamais été bien doué pour apparaître classe, lorsque tu revêtes majoritairement tenues décontractées militaires. T’as hésité à mettre une veste de traditionnelle, mais t’as finalement opté pour la veste de costume. Tu connais Diana, t’es convaincu qu’elle allait sortir le grand jeu, tu te dois d’apporter équilibre, quand bien même elle t’écrasera de son aura, toi, ainsi que toutes les âmes innocentes qui vous entoureront. T’as visé large niveau timing, aucun monde où tu accepterais d’être en retard, on peut là aussi y voir une déformation professionnelle. Alors tu files, à bord de ton pick-up, jusqu’au centre de Metropolis à ce restaurant italien si cher à votre coeur. Tu te présentes à l’entrée, déclares ta réservation et te rends à votre table, en avance. Rien de bien fameux, quinze pauvres minutes, mais bien suffisantes pour que tu te perdes dans tes pensées. Tu ressasses l’entraînement, ton échec, toi pourtant habitué à servir d’exemple, le Survivant qui traverse les champs de bataille dans la boue, mais qui ressort toujours victorieux, ou du moins vivant. En conditions réelles, tu serais probablement mort aujourd’hui. Ce n’est pas la première fois que tu subis tétanie, ou que tu trembles lorsque tu dois prendre un tir dangereux. Tu te fais hésitant depuis de longs mois, tu perds contrôle de tes pensées, de ton assurance, car plus les années passent… Plus tu te sens vulnérable.

Voix enchanteresse t’arrache au néant de ta psyché, autant que le baiser glissé à la volée sur ta nuque. Instinctivement du bout de tes doigts, tu glisses sur sa main posée délicatement sur ton épaule, sur laquelle tu réponds à la tendresse de son baiser, du bout des lèvres. Puis, la voilà apparaître à la lumière, dressée haut sur ses talons claquant, vêtue d’une robe à en décrocher les mâchoires. « Good evening, Angel. », rétorques-tu, un sourire aussi apaisé qu’épuisé. « You look… stunning. But why am I surprised? I feel so ordinary, but I tried my best I promise! », confesses-tu, comparant vos tenues. Nul doute que sa robe est signée d’une sublime griffe, lorsque ton costume est repassé approximativement. Néanmoins, t’es véritablement subjugué par le rouge qui l’habille, cette couleur ayant été probablement créée pour elle. La sénestre parcourt le reste du chemin pour venir retrouver la dextre de ton épouse, logeant phalanges entre les siennes. L’acte n’a l’air de rien, mais c’est un véritable cocon dans lequel tu trouves refuge, pour tempérer démons ne serait-ce qu’un instant. « Well, fifteen minutes? I don’t know, couldn’t afford to be late, besides I can’t fly, have to compose with trafic. I’ve been thinking about tonight for days. I miss our moments, Di’. », ponctuation faite d’un sourire sincère, apaisement commence à se faire sentir. « Who’s repaying the walls? You and Bruce drew straws this time? Still, I can’t say the same, I can’t afford to go through a wall or… Well, you’d be worried, aaaand the wall would probably win. So, I’d rather say that you’re my favourite motivation, Diana Prince-Trevor. », étau de tendresse accentué, tu te perds dans la noirceur profonde de son regard envoûteur. Son rire t’achève, fait battre palpitant avec la même intensité que le premier jour. « Training Day, you know, the usual… We try to keep our game up, it went… well. », doux mensonge, qui n’échappera pas à son radar, certainement. « How was yours? How’s the team? Still babysitting them? », esquisse d’une saine moquerie au coin des lippes, alors qu’à la mention de ladite robe, ton regard s’égare sur des courbes trop délicieuses pour être décentes. « Can’t say I’m disappointed, won’t say either what’s on my mind right now but, will save it for later. », moquerie laisse place à malice, tant dans le sourire que dans le regard, alors que le serveur fait irruption. « Good evening madam, good evening sir. Will you have a drink? », pas l’once d’une hésitation, les lieux sont d’un certain standing et tu connais les goûts raffinés de ton épouse. « Sure, Bourgogne, 2018, Domaine Bouzereau? Thank you. », serveur s’écarte, et tu tâches d’éloigner pensées sordides pour te concentrer sur la soirée, et particulièrement sur Diana. « You know what I was thinking? That we should go on a vacation. I’m pretty exhausted these days, could need few days off. We could leave Lyta to Donna, she loves her and your sister does it so well, I’m sure she wouldn’t mind. », t’as les cernes qui témoignent tristement bien, sans compter les nuits qui s’écourtent, les unes après les autres, tu t’interroges si Diana est au courant. Peu de chance que ce ne soit guère le cas.

code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Lun 17 Avr - 9:40

take my heart when you go
“I could recognize him by touch alone, by smell; I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world.” @Steven Trevor

La première chose que Diana remarque, c’est la fatigue sur le visage de Steve. Elle ne vient pas d’apparaître, mais ça ne lui a jamais semblé aussi évident que dans cette situation si ordinaire. Il est fatigué. Épuisé. Et il continue à prétendre que tout va pour le mieux. Mais c’est faux, c’est complètement faux et elle ne sait pas combien de temps il va pouvoir tenir ainsi. Sans doute moins longtemps qu’il ne le pense. « You’re anything but ordinary, Steve. » Elle serre sa main un peu plus fort dans la sienne, le désir de se montrer rassurante est omniprésent. Son cœur se tord dans sa poitrine, mais elle fait mine de l’ignorer. Elle non plus ne pourra pas jouer le jeu des illusions éternellement. Le compte à rebours est lancé ; le problème, c’est qu’elle ne sait pas quand la bombe explosera. « I’m sorry, I… It’s been crazy since we’ve created the team. I always think I’ll have more time, but I never do. I miss this too. I miss you. » La notion du temps est un concept qui lui est encore un peu étranger. Avant, elle n’avait jamais eu à s’inquiéter d’en manquer. Et aujourd’hui, il semblait lui filer entre les doigts. « Hey, why do you think we’ve got two billionaires on the team? Someone’s got to pay for the damages… But I’m careful, I promise! » Elle sourit, en repensait à cette discussion que l’équipe semble avoir déjà eu un millier de fois. Mais son sourire se fane et elle fronce légèrement les sourcils lorsque Steve répond à sa question. Elle se retient de lui dire qu’il fait un terrible menteur ; il le sait probablement déjà. « The team is… good, mostly. Green Lantern says I’m the… How did he put it? Oh, right. Apparently, I’m the ‘mom friend’ of the team. They’re my friends and I love them very much… But let’s just say that sometimes, a battlefield is easier than a room filled with these superpowered men. We’re still figuring things out. It’s going to take some time, but we’ll get there. How could we not? We’ve got the literal embodiment of hope on our side. And a lot of good will. All we need is… more women. » Diana fait la moue. Elle le sait, ce n’est qu’une question de temps avant que d’autres super-héros rejoignent la Ligue de Justice, mais en attendant, elle se sent bien seule au milieu des hommes. Seule, et parfois complètement effarée par leurs comportements et leurs réactions, pour être tout à fait honnête.

Elle affiche une expression faussement outrée à la remarque de Steve, mais ses joues légèrement rouges la trahissent. Une chance pour elle, le serveur vient pour prendre leur commande et détourne l’attention de sa moitié assez longtemps pour qu’elle réussisse à retrouver une expression presque neutre. « Is that good wine? I don’t know. I never know. Gods, I still have so much to learn, it’s almost infuriating. » Elle connaissait des millénaires d’histoire par cœur, mais dix ans parmi les hommes ne lui avaient pas permis de complètement se familiariser avec le monde moderne. Il lui arrivait encore de se sentir comme un poisson hors de l’eau, mille et une références et anecdotes lui échappaient et lui rappelaient sans cesse qu’elle venait, presque littéralement, d’un autre monde. Diana cligne des yeux, presque surprise d’entendre Steve lui confier son épuisement. L’aveu est enrobé dans une jolie proposition, mais elle ne passe pas à côté. Elle se redresse dans son siège, tente d’afficher un sourire enthousiaste… Mais le cœur n’y est pas. Ou plutôt, il se serre si fort qu’elle a l’impression qu’il va s’arrêter. « That’s… That’s a wonderful idea. I could use some rest, too. My mind has been all over the place as of late. I’m not as focused as I should be. And like I already said… I miss you. I really, really miss you. » Un soupir lui échappe, elle essaie tant bien que mal de ne pas se laisser submerger par les émotions. « But I don’t think Donna could babysit Lyta for so long. She’s… troubled. Things have been complicated for her. And she needs to take care of someone. It’s important. Kind of a life-or-death situation, actually. I don’t think she’d want me to say more than that, though. But you know who would happily watch over Lyta? My mother. She’d be over the moon. So would my aunts. All of Themyscira, actually. She would be safe. Safer than anywhere else in the world. She could barely walk or talk, the last time they saw her. They would know what to do to entertain her. And to tire her out a bit! » En temps normal, Diana aurait insisté pour que leur fille les accompagne. Elle n’aurait pas voulu se séparer d’elle alors qu’ils pourraient profiter pleinement de sa présence pendant quelques jours. Mais la situation était tout sauf normale. Steve l’appelait à l’aide, elle ne pouvait pas l’ignorer. « We can go anywhere. Where do you want to go? How about… Somewhere far away. From everything. And everyone. Just you and I, in the middle of nowhere. Cut off from the world. Unreachable. » Ou presque. Si l’humanité devait courir à sa perte pendant ces quelques jours, Clark saurait où la trouver. Bruce aussi, probablement qu’il serait au courant de leur destination avant même qu’ils ne l’atteignent. « What about Waller? Do you think she’ll let you breathe for a few days? I mean, I can and will kidnap you if need be, but I’d rather not antagonize her. » Dire que Diana peine à comprendre pourquoi Steve accepte de travailler avec cette femme serait un euphémisme. Elle était, à son très humble avis, parfaitement détestable. Mais ce n’était pas la question du jour. « In any case, you pick the place and time, I’ll follow you anywhere. That hasn’t changed, and it never will. You’re stuck with me forever. » À cet instant précis, Diana ne mesure pas la portée de ses mots. Elle ne réalise pas qu’elle vient de remuer le couteau dans une plaie déjà béante au lieu d’aider à la cautériser.

Elle ne lâche pas Steve du regard, pas même quand le serveur revient avec leur bouteille et les menus. À présent, le dîner lui paraît accessoire. Elle n’a pas vraiment faim, pas vraiment envie de perdre son temps à étudier les propositions de plats ; ils les connaissent de toute façon presque sur le bout des doigts. L’inquiétude a pris le pas sur le reste, comme un poison contre lequel elle ne serait pas immunisée. Elle ne l’était jamais, quand il s’agissait de lui. « Steve, I… I’m sorry I’ve been so absent. I got overwhelmed. It’s no excuse, I’m just… I’m sorry. The world needs Wonder Woman, but you… You need your wife. You need me. I’ve let you to deal with so much on your own… That’s not right. And it isn’t fair either. But I’m here now, I promise. » Sa main libre vient se poser sur celle de Steve, de façon à complètement l’envelopper. « I know you’re not sleeping well. You’ve been having more nightmares, and you’re restless. You’re hurting, but for some reason you’re not talking to me about it. It’s my fault for not being there. But please, please, tell me what to do to help you. Let me help you. The whole world be damned; you’re all I care about. »

made by valkyrja for ad vitam aeternam


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Lun 17 Avr - 9:41



HOW CAN I LOVE
how can i love when i'm afraid to fall?
how can i love when i'm afraid to fall? but watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow@Diana Prince-Trevor



Poids de son regard dévisage tes traits, discrétion s’essaie mais votre plus grand point faible dans l’exercice, a des allures de points fort : vous vous connaissez sur la pointe du coeur. Alors tu envisages de fuir l’analyse, lâches sourire tendre pour apaiser l’âme inquiète. Si auparavant tu aurais partagé sans l’once d’une hésitation ce qui pèse sur tes frêles épaules humaines, les enjeux d’Aujourd’hui te font ravaler les maux comme une pilule indigeste. Depuis l’attaque d’Ocean Master, la Justice League accapare l’attention de l’aimée, et t’es en nulle position pour t’y opposer. Le monde a besoin de cette équipe, et à quoi bon exprimer tes tracas, s’il n’y a plus de monde dans lequel vivre. Alors, tu te tiens en arrière-plan, le fond d’une toile qui n’attire pas le regard de prime abord, mais dès lors que prunelles s’y posent, la tristesse dissimulée de l’artiste dénote. Diana est un bien nécessaire, et tu ne peux la distraire de son devoir. Tu te laisses ainsi volontiers guidé par l’étau de sa poigne tendre sur la tienne, te contentes de ce qu’elle te donne sans chercher absolue attention. Make it easier for her t’es-tu promis, l’heure n’est pas à rompre cette promesse. Sa mention du temps t’arrache un premier pincement, manifestation par un spasme qui déforme le temps d’un battement de cils, ce sourire dont tu tentes de maintenir la sérénité, quand bien même pensées viennent tordre psyché d’une souffrance que tu espères lointaine, mais qui germe jour après jour. « It’s alright, Angel, the world needs you remember? Besides, the team needs you. They’d be lost without you, after all they’re kinda kids in all this, so this nickname sounds pretty accurate to me. You have what it takes to inspire them, the same way you did with your first team. It will take time, but you’ll manage, you always do. For the women part… Couldn’t agree more, I’m sure Lyta would grow faster if she could, just so she can join you. », Diana, figure emblématique du monde héroïque, parfait liant de cette équipe nouvelle, trop jeune pour être pleinement fonctionnelle, mais tu as toute confiance en elle, divine aura comme sainte inspiratrice.

« To be honest, I don’t even know. Wine isn’t my specialty, let’s just say… I googled it, noticed that they had it aaaand voila. It’s supposed to be a really good one, so I’ll just pretend it tastes fine, doing things I don’t even know ‘cause good people do that. », fin rire, le premier de la soirée d’ailleurs, celui d’un moment de lâcher prise. Subtil et bref, mais bel et bien réel. Confession se meut entre les lignes d’une proposition alléchante, indices échappés de façon plus ou moins subtile, soldat qui se veut homme bon et par extension, n’a que peu de talents pour enrober les mensonges, d’autant plus face à celle qui fait chavirer ton palpitant depuis la première esquisse de ses traits délicats. « Yeah, she seemed pretty off… I didn’t want to bother her with questions. You’re probably right, besides I’d love to see your family again, it’s been a while. Time flies… It feels like yesterday that Lyta walked by herself for the first time. », toujours ce temps qui vient meurtrir le dialogue, impose sa marque tant sur le corps que sur la psyché, se fait éternel rappel de ce sur quoi personne ne peut agir. T’es victime de ta propre condition humaine, voué à voir l’éternel figé, d’un regard vieillissant qui jour après jour se trouble. Fidèle à toi-même, force de fierté ou simple désir de ne pas laisser porte ouverte à l’inquiétude de ta moitié, peut-être savant cocktail des deux, tu ravales maux, difficilement, mais motivé par l’idée d’un échappatoire loin de la vie devenue routine infecte, jonchée de conflits et de ténèbres. « What about… Norway? Or even, Iceland? We could really get lost in the middle of nowhere. No technologies, no superpowers, just the two of us living as… Diana and Steve, normal people. Humans, wondering if there will be a tomorrow. », confession sous-entendue, fatalité au bout de la langue qui ne parvient pas à rester muette, s’évertue à habiller de sa griffe mortelle chaque pensée, retranscrite de façon maladroite. Diana n’a guère besoin de faire usage de quelconque lasso pour t’arracher vérité, quand bien même celle-ci se meut en parfait mystère. Peut-être bien que vos mains liées dès lors vos retrouvailles t’incitent d’autant plus à laisser transparaître indices, son seul contact comme cocon attisant confession. Tu t’éclaircis la gorge. « Don’t you worry about Waller, I’m handling her. She needs me well rested, and she knows that. And I need myself to be well rested, so I can ease her wrath. The real question is, can I afford to leave for a few without having Waller releasing chaos upon the world? I trust the team well enough to do that while I’m gone, though. Let’s hope I’m not wrong. Nah, I’m not, they’ll do just fine. », te rassures-tu, alors que depuis la création d’Argus en 2018, tu n’as pas pris la moindre semaine complète de repos, pour t’assurer qu’Amanda n’allait pas être… Waller. Si tu as connu des échecs, tu es convaincu que la situation pourrait être bien pire, elle, femme de pouvoir pleine de surprise.

La conversation tourne au sombre, non pas par pure volonté de ton épouse, mais par inconsciente maladresse qui te brise la gorge et empêche quelconque réplique. Tu lâches son regard, ainsi que sa main alors que le serveur apparaît de nouveau, bouteille et menus en mains. « Sir? », t’appelle-t-il alors que tu te perds dans de sombres songes. « Oh, right, sorry. », monotone, t’attrapes le verre à peine servi pour goûter précieux nectar écarlate, et si tu avais pour intention de feinter quelconque compétence d’oenologie, t’engloutis le fond sans prêter attention aux sensations procurées. T’as aucune idée de comment juger tel breuvage, seule idée qui te traverse est de t’enfiler un verre ballon en entier. « Great, thank you. », il vous sert tous deux, et pour ta part, tu laisses la carte trainer sur le côté sans y prêter attention. Chose promise, chose faite, t’engloutis deux grosses gorgées du verre. Puis, la muraille se brise. Tu contiens palpitant, tâche de ne pas le laisser s’emballer davantage, chaleur monte au front et sang boue. Tu joues nerveusement avec le pied de ton verre d’une main, et la tête de ta fourchette de l’autre. T’écoutes son appel, celui de te confier pleinement à celle à qui tu as juré pour le meilleur et pour le pire, lorsque seuls les mots temps et devoir résonnent dans ta boîte crânienne. Le temps que tu n’as pas, le devoir qu’elle a envers le monde. Guère privilèges, simples fatalités qui s’imposent. Chaque mot qu’elle lâche sonne comme un coup de couteau en pleine poitrine, t’éprouves aucune rancune, t’as simplement mal de pas pouvoir faire plus, et simplement accepter ce que tu as toujours su en jetant ton dévolu sur la déesse. Tu te sens faible, probablement l’es-tu. Et elle intervient, la preuve. Elle apparaît, en une goutte qui vient perler et répandre son sel sur ta joue, chute dans une barbe mal rasée. « I… I’m sorry Diana, I’ll be right back. », tu l’essuies d’un revers de pouce et t’écartes salement la chaise de la table, grincement rude alors que tu fuis vers les toilettes. T’attrapes une chaise laissée vide pour en bloquer la porte de l’intérieur, d’une habilité de soldat chevronné. T’ouvres le robinet et t’asperges le visage sans attendre moindre seconde. Mains fermement fixées de part et d’autre du lavabo t’observes ton reflet aux milles fissures. « You’re damn weak, Trevor. », t’affliges-tu toi-même, d’une voix tremblante. Quelqu’un tente d’ouvrir la porte sans toutefois y parvenir. « Technical issue, five minutes please. », lâches-tu suffisamment fort pour que l’on t’entende. Tu rejettes attention sur les larmes qui perlent, par nécessité de s’échouer dans les canalisations. Palpitant s’emballe, respiration halète, t’es à peine capable de mettre en oeuvre technique de respiration militaire, vouée aux situations critiques. Tout ce que t’as, ce sont les flashs d’images terribles, pertes civiles, balles qui fusent, détonations qui retentissent, Diana et sa beauté éternelle aux côtés de Lyta encore dans la fleur de l’âge, lorsque tu n’es que carcasse grisonnante qui peine à marcher seule. T’es un déchet en devenir, Steve, et tu t’es foutu dans la pire des crasses, voué à souffrir mais pire encore, voué à faire souffrir les deux femmes que tu as juré d’aimer pour toujours. T’as mal, et tu peux rien y faire.

Tu regagnes la table, d’un pas incertain, un menton affreusement bas, si bien que tu cognes une table occupée sur ton chemin. Tu t’excuses d’un faible geste de main et te rassois à ta place. « Sorry Love, had something bothering me in the eye. Where were we at? », tu feintes désespérément, attrapes de nouveau ton verre que tu t’apprêtes à achever, mais tu replonges tes billes dans les siennes, le palpitant termine sa chute. Verre retrouve la nappe immaculée. Courte pause aux allures d’immortalité, index glisse sur le pied du verre, nervosité clame haut et fort sa présence. « I can’t. », souffles-tu, regard fuyant, nouvelle larme s’écoule. « I can’t anymore. I’m tired, of so many things. I’m fourty, and all I’m knowing is war, conflict. I’m witnessing almost every day, innocents people being murdered in cold blood, by people with abilities I’d have never believed in, ten years ago. I’m doing my best to get through all this shit, but the older I am, the harder it becomes. And, above all that… As I said, I’m fourty, you may be promised to eternity, I am not. Every day, it gets harder to face this truth. Do I want to ask you to stay with me, to enjoy this kind of moment while we still can? Yes, of course I want to. Will I? No. ‘Cause you said it yourself, and we agreed on that the first day, the world needs Wonder Woman. I’m one man against the entire humanity. You can’t deny that, you’re not objective enough, but I can’t help myself, I can't see myself as anything but a chain to your ankle. And I’m getting over it, as hard as I can, ‘cause people needs me to. They need me at Argus, so Waller doesn’t make bad calls with no one to temperate her. And, I couldn’t face the mirror if I let innocents die without trying anything, you know me, you know I can’t give them up. Doesn’t mean I’m not tired, that’s just all I can do, I was born this way. », t’as tout lâché, tu pourrais continuer encore des heures pour libérer tout ce qui enveloppe ton palpitant, et l’empêche de battre pleinement et sereinement, mais t’es gêné par tes larmes presque invisibles, tant elles n’ont guère l’habitude de vivre. « I don’t blame you, for anything, Diana. I knew what I was getting into by telling you how I felt, by asking you to marry me. I knew it. Trust me, I love you with all my hearth, I can’t even describe how I do, but nothing changes that simple fact : you are a goddess, and I am a human with an expiration date. »

code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Lun 17 Avr - 9:43

take my heart when you go
“I could recognize him by touch alone, by smell; I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world.” @Steven Trevor

Il y a une telle tension dans l’air que Diana se surprend à se demander si elle ne serait pas visible à l’œil nu. Steve transpire l’angoisse par tous les pores de sa peau, et même s’il essaie de maintenir les apparences, l’Amazone n’est pas dupe. Elle le connaît trop bien pour passer à côté des signes qui le trahissent. Son regard est fuyant, il joue nerveusement avec son verre et ses couverts, il se perd en longues élucubrations, lui qui d’ordinaire va droit au but. Steve n’est pas un adepte des banalités et ne l’a jamais été, même avec elle. Diana a l’impression qu’il tourne autour d’un sujet bien plus sérieux, sans encore savoir de quoi il s’agit. Mais plus il s’en rapproche et plus elle sent l’étau se resserrer autour de son cœur. « Scandinavia would be great. It’ll be cold, but we’ll keep each other warm. » Elle choisit sciemment d’ignorer la fin de sa phrase, le sous-entendu qui l’accompagne. Ce n’est pourtant pas dans les habitudes de Diana de faire l’autruche, d’ignorer les choses pourtant si clairement exprimées. Mais il y a cette fois quelque chose qui l’empêche de regarder la vérité en face ; elle qui est pourtant si attachée et s’en sert littéralement dans sa lutte perpétuelle contre le mal. Elle se contente d’acquiescer aux paroles exprimées avec un sourire, enveloppée dans un épais manteau de déni. Ce qui aurait dû se présenter comme une escapade romantique à l’autre bout du monde n’a tout à coup plus grand-chose d’attrayant parce qu’elle le sait, elle le sent, le couperet ne va pas tarder à tomber. Diana se sent blêmir lorsque Steve lâche sa main, et si son attention semble un instant détournée par le serveur revenu avec le vin, quant à elle, elle ne le lâche pas des yeux. Sa nervosité est de plus en plus évidente, il n’arrive plus à faire semblant. Les traits figés dans une expression profondément inquiète, elle l’observe avaler son vin avec précipitation, comme pour se donner du courage. Diana est convaincue – non, elle en est sûre – d’entendre les battements de son cœur s’affoler. Elle la voit, la larme qui roule sur sa joue tout à coup, mais avant même qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Steve se lève si brusquement qu’il manque d’en renverser sa chaise. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, essayer de le retenir, mais aucun son ne sort de sa bouche. Diana est figée sur place, pétrifiée comme une statue de marbre. Quelque part, entre deux phrases d’une banalité déconcertante, quelque chose s’est brisé. Elle ne réalise qu’elle a cessé de respirer qu’au moment où elle prend une profonde inspiration. Elle devrait se lever, le rattraper, aller le retrouver et faire immédiatement la lumière sur ce qui n’allait pas, mais elle est clouée à sa chaise, incapable du moindre geste. Une poigne de fer s’est refermée sur sa gorge ; l’air lui manque et elle a l’impression d’étouffer.

Diana est plus pâle que la Mort quand Steve revient après ce qui lui paraît avoir été une éternité. Son expression est aussi décomposée que la sienne. Machinalement, ses doigts se referment autour du verre posé devant elle. Elle secoue la tête, atterrée, consciente que quel que soit ce qu’elle essayait d’éviter s’apprête à lui exploser en pleine figure. Et toute Wonder Woman qu’elle soit, elle n’en ressortirait pas indemne. Son cœur loupe un battement, puis un second quand Steve déverse tout ce qu’il a sur la conscience, tout ce qu’il traîne derrière lui comme un boulet depuis une apparente éternité. Dans un premier temps elle ne dit rien, Diana, elle se contente de l’écouter malgré la violence des mots et de la réalité qui les accompagne. Toutes les défenses soigneusement érigées au cours des dix dernières années ont été pulvérisées d’un coup, réduites à néant par de simples mots. Les derniers lui portent un coup fatal ; le verre explose dans ses doigts sans qu’elle ne s’en rende compte, sans qu’elle ne s’en soucie. Le vin écarlates imprègne la nappe, et quand Diana pose les yeux dessus, il lui rappelle une mare de sang. « Don’t ever say that to me again. » Le volume sonore est maîtrisé, pas les tremblements de sa voix. Les paroles résonnent dans son esprit, s’écrasent sur elle comme une vague déferlante. Il lui faut de longues et interminables secondes pour ne serait-ce que tenter de se reprendre. Le succès n’est pas au rendez-vous, c’est une évidence à l’instant même où elle rouvre la bouche. « You’ve not spoken to me in weeks, and of all nights you choose tonight to drop that on me? I know I’ve been busy, but I’ve been fighting tooth and nail to be home every night just so I could be with you and our daughter. But every single time I tried to get you to talk, you shut me out. I don’t blame you for it, but tonight? It’s just cruel, Steve. » Elle tourne autour du problème, dernier vain espoir d’éviter le raz-de-marée qui se profile à l’horizon. « Do you really think that I don’t know? Do you really think that I didn’t realize you were getting older? You may see it every day when you look in the mirror, but I see it every time I look at you. Do you take me for a fool? My heart breaks into a million pieces every time I think about tomorrow, and the day after that. My whole life I heard the tragic stories of the gods who fell in love with mortals. Five thousand years of heartbreak. Can you even imagine it? » Non, il ne peut pas, et c’est bien là le cœur du problème. Diana se redresse sur son siège, la fierté amazone en dernier rempart contre l’inévitable. « You say you don’t blame me, but it sure sounds like it. What was I supposed to do? Ignore my own heart? Push you away? Would that have made you feel better about yourself if I did? What do you expect me to say? That I should not have fallen in love with you, a mortal man? That I should not have given you a child? What do you want me to say about all of this, Steve? » Sa voix se perd dans les aigus ; le contrôle de la situation lui échappe. « You want the truth, Steve, the honest truth about your oh-so-godly wife? I didn’t stay in your world to save mankind. Most days I don’t even think it can be saved. I stayed for you, only for you. You think I’m this perfect avatar of justice and hope, but I’m not. I’m really not! I stayed for you, only for you, and so the mere thought of losing you… » Elle lâche enfin les morceaux de verre encore coincés dans sa poigne. C’est à son tour de se lever brusquement ; les larmes dégoulinent sur ses joues pâles sans qu’elle ne cherche à les arrêter ou à les essayer. « I can’t do this. I can’t. I won’t. » C’est à son tour de se lever sèchement. Par elle ne sait quel miracle, elle parvient à retrouver une expression qui se veut indifférente malgré la tempête qui ravage son âme. « Don’t bother with the bill, I already took care of it. Don’t wait for me either, I don’t think I’ll come home tonight. »

À peine sortie de l’établissement, Diana réalise qu’elle ne sait pas où aller, alors qu’elle a pourtant des dizaines d’endroits où aller se réfugier. Elle pourrait aller rejoindre Donna et Lyta, mais elle ne veut pas que sa fille la voit dans un tel état de détresse. Quant à sa sœur… Elle ne comprendrait que trop bien la douleur qui s’était emparée d’elle, mais elle refuse d’en rajouter à la sienne. Elle pourrait sans doute trouver refuge chez Clark, mais elle ne veut pas troubler ses rares moments de tranquillité. Elle ne veut pas non plus se montrer aussi vulnérable, aussi accablée. L’Amazone a perdu toute sa superbe, Wonder Woman n’est plus qu’une coquille vide au cœur brisé, rattrapée par sa condition d’immortelle. Elle maudissait Zeus de l’avoir faite ainsi, comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. Si on lui avait laissé le choix, elle aurait abandonné pouvoirs et divinité sans l’once d’une hésitation et tant pis si cela faisait d’elle une parfaite égoïste. Elle aussi était fatiguée. Désabusée. La seule chose, la seule personne qui la raccrochait réellement à l’humanité finirait par lui être arraché. Peu importe que ce soit dans un an, dix ans, vingt ans, cent ans. Son idylle était condamnée et ainsi l’était-elle, par la même occasion. Cette terrible et triste vérité, Donna l’avait comprise bien avant. Diana, elle, avait préféré ne rien voir, elle avait préféré se vautrer dans le bonheur sans en accepter les conséquences. Tout mortel qu’il soit, Steve n’était pas resté aveugle à la tragédie qui s’annonçait ; leur tragédie.

made by valkyrja for ad vitam aeternam


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Lun 17 Avr - 10:00



HOW CAN I LOVE
how can i love when i'm afraid to fall?
how can i love when i'm afraid to fall? but watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow@Diana Prince-Trevor



Sursaut. Le verre se brise, mille morceaux pareils à ceux du palpitant en souffrance en confessant maux. Tu demeures bouche-bée, regard écarquillé face à l’oeuvre de la divine. Et tu les vois, les traits figés de l’amazone, le menton bas vers la nappe fidèle à votre routine : écarlate. Ton sang se glace, lorsque réplique tonne. Pas une syllabe plus haute que l’autre, mais l’annonce d’une tempête. Tu as déjà été témoin de son terriblement calme courroux, seulement, tu n’en as jamais été la victime. Calme olympien annonce terrible catastrophe, néanmoins distortion se fait lorsque tu dénotes les tremblements, non pas de ses muscles, mais de sa voix. T’as été foutrement idiot, Steve. Une soirée rêvée depuis d’inlassables jours et nuits, foutue en l’air parce que t’as pas su continuer de ravaler tes pensées. Epouse suffisamment accablée par responsabilités, t’en rajoutes à son fardeau, culpabilité tape à la porte, cloches infernales retentissent, dispute sonne. « Is everything alright? Let me… », serveur s’attèle à réparer fracas. « Leave. Please. », tu détournes à aucun moment le regard vers la victime de ta froideur, toi pur homme, au ton désormais glacé, nature ensevelie par l’idée des prochaines minutes, heures, journées peut-être. Cruel, le mot est soufflé, plus meurtrier qu’une balle, et tu as la comparaison facilité par l’expérience. Respiration en suspens, t’étouffes alors que tous les muscles de ton visage s’agitent en soubresauts, animés par cette peine qui fige parole autant que le corps incapable de se mouvoir.

T’as envie d’effacer les dernières minutes, d’en faire qu’un vulgaire souvenir rêvé, profiter du sourire tendre de ton épouse, plutôt qu’observer les perles qui déforment ses traits d’ordinaire délicats et emplis de joie. Culpabilité brise psyché, alors t’encaisses, t’encaisses la punition de ses mots, réplique acerbe qui ne fait qu’accentuer besoin de rédemption. Tu as tout ce qu’aucun Homme ne peut imaginer, même dans le rêve le plus fou, et pourtant tu trouves moyen d’en atténuer la saveur par des pensées irrationnelles. Tu as pensé par ta fierté, oubliant que si ta malédiction t’enlèvera de son chemin, l’Amazone devra fatalement poursuivre sa route. T’es un idiot, son idiot, et tu le prouves une fois de plus. Tu prends de plein fouet chaque mot, tu acceptes l’existence de chacun d’eux, et en endosses la responsabilité. Aucune objection, aucune réplique, t’as rien qui vient si ce n’est la faculté innée d’encaisser les coups portés droit à la poitrine. Fatalité s’invite à la fête lorsqu’à son tour, elle se lève, mais le coup fatidique est bien dans l’indifférence qui habille faciès lorsqu’elle annonce son départ.

T’as que tes yeux pour pleurer, littéralement, regard embué porté sur sa démarche qui s’échappe, et ton corps, pauvre corps insignifiant ne parvient guère à trouver la force de partir à sa suite. A quoi bon ? Mal a été prononcé, ne peut être défait. Tu venais à l’instant de rompre la seule promesse que tu t’es juré de tenir à jamais ; tu venais de lui briser le coeur, par ton incapacité à relativiser et à apprécier tout le bon de ton existence, songeant seulement au mauvais, l’inéluctable certes, mais le mauvais toutefois. « Sir? », serveur gêné devant la scène qui s’est jouée devant lui, autant que les clients qui lancent regards confus dans ta direction. Aucune réplique n’ose franchir lippes déliées par le choc qui vient de t’être infligé, et c’est tapi dans ce mutisme qu’à ton tour, tu t’animes d’un sursaut d’énergie te sortant de ta léthargie, pour accourir vers la sortie. « Diana! », lâches-tu désespéré à peine les portes franchies. Calme divin, la silhouette esquissée d’écarlate s’était envolée. T’as le regard qui tente de balayer l’horizon aussi vite que ta normalité te le permette, tentative vaine qui s’échoue, autant que tes larmes, sur un néant baigné de lune.

Tu pénètres ton pick-up et ne tardes pas à faire rugir moteur, plein pied sur l’accélérateur. T’as aucune foutue idée d’où tu te rends, tu ne fais que suivre instinct, celui d’un coeur en peine cherchant à cicatriser, autant qu’à masser un baume sur celui de l’être tant aimé. Tu déboutonnes les deux premiers boutons de ta chemise, pour chercher davantage d’air, avant d’enlever ta veste, manquant de peu d’entraîner un accident. « Fuck. », tu piles, forcé de t’arrêter au rouge. Poignes fermement ancrées au volant, tu ne tardes pas à cogner sévèrement le cuir, hurler jusqu’à vider poumons qui peinent à battre l’air. Feu passe au vert, t’es en tête de file mais rien ne se passe. Bordel mental, t’imagines absolument chaque lieu où elle peut se trouver. Autant que tu saches elle peut être à des centaines de kilomètres déjà, si ce n’est plus. Mais t’es né borné, têtu jusqu’au bout des ongles. Changement de plan, tu bifurques à gauche. Chaque intersection varie direction, guidé par le son des astres. T’as perdu toute raison, tes pieds fauchent les pédales de manière mécanique. Tu vois à peine la route, billes victimes du trouble de tes larmes. Aucun sanglot, il n’y a que vive douleur qui te crame les entrailles. T’as l’image de Diana, arrivant derrière toi et glissant ce baiser sur ta nuque avant de se dévoiler, sensation de tes phalanges mêlées aux siennes, délicate sensation dans laquelle t’y passerais autant de vie qu’il te serait permis, au gré de réincarnations volées. Mais rapidement ce même tableau disparaît, toile se déchire, peinture fond, pour ne laisser paraître que les perles de sang frapper faciès, anéantissant toute joie des retrouvailles pour ce moment de partage tant convoité. Spirale autodestructrice en appelle au pardon, rédemption fougueusement désirée. Tu veux te jeter à ses pieds, enlacer son corps autant que son âme, glisser narines dans sa chevelure et promettre dans un parfait mensonge plein de déni, que tout ira bien. Promettre de profiter de chaque instant, jusqu’au dernier, jusqu’à ce que page lui soit arrachée pour esquisser lettrine du chapitre prochain.

Frein à main. T’observes l’horizon plongé dans l’obscur, parsemé de quelques lampadaires pour en éclairer façade. Tu quittes véhicule, et marches vers l’ambassade de Themyscira. Tu ne prends pas direction des portes, mais contourne l’édifice pour en gagner les jardins. Tu t’arrêtes net. « I found you. », lâches-tu, le regard bien décidé à ne plus lâcher sa silhouette, de peur qu’elle s’envole une fois de plus. « I always have. Always will. », t’as la soudaine intention de t’approcher, mais ne fais qu’un pas. Si t’as l’assurance des mots, tu redoutes son regard. Le palpitant est lourd, tu ne veux pas déformer discours à la vue de sa tristesse, ou pire encore, de sa déception. « Look… I won’t say I’m sorry. You asked. I answered. You want to help but… Truth is, you can’t. You can literally do anything, but that. And I tried, I tried so damn hard not to bring this to you, ‘cause I know how hard it is for you lately, I couldn’t bare the idea to bring this to the table when all you were asking for, was to get back to your family, every night. », t’as la voix qui porte suffisamment, pour qu’elle puisse percevoir tes mots malgré le vent qui vient s’immiscer entre vous. « And you’re right, I can’t imagine what five thousands years of heartbreak would make me feel. But I can imagine what one would, as I just had a glimpse. You said you can’t. I can’t either. I didn’t push you away. I pushed my thoughts away, ‘cause they’re haunting me for months, probably years. Everytime I wanted to tell you, everytime I wanted my heart to speak freely, I just had to look at you, and everything flew away, until the next day. », t’as la voix bouleversée, accompagnée d’un noeud au ventre. Mais enfin, tu daignes avancer de quelques pas. « I love you, Diana. With all my heart, with all my soul. I really do, so deeply that just thinking one second about losing you kills me, kills every part of me. It’s even beyond love. So yes, I’m scared as hell of tomorrow. But y’know what? Tomorrow, I could get hit by a damn bus, no one could change that. Not even you. And that’s my reality. », t’es hésitant, mais t’as la main qui glisse dans la poche pour en sortir ton smartphone, et lances le coeur instinctif, une musique. « Remember that song, from our marriage? », demandes-tu, sachant pertinemment que l’Amazone s’en souvient, comme elle se souvient de chaque détail vous concernant. Premières notes se jouent, ajoutes effet dramatique à ce qui l’est déjà. Tu avances à son niveau, et de ta main libre captures la sienne. Te voilà, plongeant regard dans le sien, laissant les perles continuer leur long chemin, mais cette fois-ci accompagnées de la tendre esquisse d’un sourire. « I would trade our life for nothing. I love you more than anything in the world. So I love Lyta. So I love the idea to have more kids with you, my deepest wish, after my wish to be able to love you for a thousand years. But that’s my reality, our reality, I won’t be able to. You don’t think you’re the avatar of hope? You brought it to my life, and even more. You think you’ve been selfish by staying for me, me only? I don’t care, let’s be selfish together. I can ask you to leave with Lyta and me, far away, as far as we can get, but we both know deep down that we won’t. It’s not ‘cause we want to, that we can or will, and I’m fine with that, just to know that we want to. It already makes it real. Yes you’ll lose me, that’s part of the deal we made the day we both said yes to each other. For better or for worse, remember? But today, you have me, we have each other. I told you I won’t say I’m sorry, once again I lied. I’m sorry I had to make you cry, to see you walk away from me, to finally realize how lucky we are. How lucky I am. », tu resserres l’étreinte de ses phalanges, alors que la musique s’achève.

Time has brought your heart to me,
I have loved you for a thousand years,
I’ll love you for a thousand more.


code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Mar 18 Avr - 23:01

take my heart when you go
“I could recognize him by touch alone, by smell; I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world.” @Steven Trevor

Les jardins de l’ambassade étaient l’endroit qui lui rappelait le plus Themyscira, sans qu’elle ait besoin de traverser la moitié du globe pour avoir à retrouver un semblant de familiarité. Quand l’ambassade de son peuple avait été construite, Diana avait insisté pour qu’il y ait de grands jardins similaires à ceux que l’on pouvait trouver sur son île natale ou en région méditerranéenne. Il y manquerait toujours un petit quelque chose, un soupçon de l’âme de Themyscira, mais pour un œil non avisé, l’endroit avait un petit goût de paradis. Pour Diana, à cet instant précis, il avait un goût de mélancolie. Elle ne se rappelait pas avoir un jour été triste, chez elle. Non, elle n’avait découvert la réelle tristesse que lorsqu’elle avait décidé de quitter l’île pour rejoindre le monde des hommes. Si elle devait être tout à fait honnête avec elle-même, elle ne s’était pas attendue à ce que ce soit aussi… difficile. En dix ans, elle avait traversé plus d’épreuves qu’en cinq millénaires ; elle avait vu horreur après horreur, guerre après guerre, découvert la mort et toutes ses ramifications, ses convictions avaient été testées et ses idéaux ébranlés. Elle ne comptait plus le nombre de fois où l’odeur du sang l’avait prise à la gorge ni celles où la vision de corps sans vie avait remué son âme. Presque à chaque fois, Steve avait été avec elle. Pour lui expliquer les choses, la rassurer, lui promettre que la prochaine fois serait moins terrible. Ça n’avait jamais été le cas, évidemment, mais elle le croyait toujours. Parce que même s’il avait tort, il demeurait à ce point persuadé de ce qu’il disait qu’elle ne pouvait que lui faire confiance. Elle avait modelé sa vision de l’humanité en fonction de la sienne, et peut-être que cela avait été une erreur, mais dès leur rencontre elle lui avait accordé sa confiance. Même en y réfléchissant bien, Diana ne se souvenait pas du moment où Steve et elle étaient devenus comme une seule et même entité. Au moment où elle l’avait sorti de l’eau et ramené sur le rivage de Themyscira ? Quand elle avait mis les pieds sur son premier champ de bataille ? Quand il avait commencé à lui faire découvrir le monde moderne et ses beautés ? Certainement pas quand il lui avait déclaré qu’il l’aimait, en tout cas. Ils avaient été ensemble avant d’être ensemble. Voilà pourquoi Diana ne pouvait pas et ne voulait pas imaginer un avenir sans lui. Elle peinait déjà à se souvenir de ce qu’avait été sa vie avant lui, alors qu’elle avait vécu plus longtemps que tous les empires du monde. Elle comprenait mieux, à présent, pourquoi ce qu’elle pensait être les plus belles histoires d’amour de sa culture étaient considérées comme de véritables tragédies.

Instinctivement, Diana se tend quand elle entend sa voix. Elle ne quitte pas le banc de pierre pour autant, pas plus qu’elle ne tourne la tête vers lui. Elle ne peut pas le regarder. Pas encore. « You know, the boys like to joke that you have a ‘Wonder-GPS.’ » Ils seraient certainement les premiers étonnés à savoir qu’ils s’étaient disputés, eux qui avaient pour habitude de rouler des yeux et de soupirer ostensiblement quand ils étaient un peu trop proches l’un de l’autre durant une mission. Un triste sourire étire ses lèvres avant qu’elle ne ferme les yeux et prenne une profonde inspiration ; pour se donner le courage de faire face à Steve. Une fois encore elle ne dit rien, elle se contente de l’écouter lui dire tout ce qu’il a sur le cœur. Même si elle redoute chacun des mots prononcés, elle ne l’interrompt pas, elle se contente de jouer nerveusement avec sa bague de fiançailles et l’alliance qui ornent son annulaire gauche. Dix ans plus tôt, le concept humain du mariage lui échappait ; elle n’en comprenait ni l’importance ni la signification. Elle ne comprenait pas pourquoi les humains éprouvaient le besoin de se lier de manière si officielle l’un à l’autre, quand l’amour seul aurait dû suffire. À présent elle savait que parfois, l’amour… n’était pas suffisant. « Steve, so help me Gods, if you get hit by a bus because you didn’t look both ways before crossing the street, I’ll drag your soul all the way back from Tartarus just so I can kill you myself. » Après la colère, l’humour en seul bouclier contre l’acidité des mots. Il a raison, bien sûr qu’il a raison. Mais il est encore trop tôt pour qu’elle accepte la réalité dans laquelle il vient de lui mettre le nez. Son expression s’adoucit néanmoins aussitôt qu’il rappelle à sa mémoire la chanson jouée à leur mariage. « How could I ever forget? It was the happiest day of my life before Lyta was born. » Par les dieux, elle avait été si heureuse. Cinq mille ans n’avaient pas suffi à la préparer pour l’amour qu’elle éprouverait pour lui. Parfois, elle n’était pas certaine qu’il comprenait à quel point elle l’aimait. Elle se lève pour être à sa hauteur quand il s’approche d’elle, le laisse prendre sa main sans opposer la moindre résistance. « Stop… Please stop saying that I’m going to lose you. Please, stop. » Diana secoue la tête, déterminée à ne pas entendre ces mots-là. Elle aussi, sait être têtue quand elle l’a décidé. Et en l’occurrence, elle refuse d’admettre ce qui est pourtant sa réalité, leur réalité, comme il l’a si bien dit. Elle fronce les sourcils et quelque chose change en elle à cet instant-là. Elle se persuade tout à coup que rien n’est impossible, et surtout pas pour une fille de Zeus. La mort était un concept étranger aux dieux. La mort était une maladie, il y avait un remède et elle allait le trouver.

Doucement, Diana retire sa main de celle de Steve et prend son visage entre ses doigts. « I like you older. Older is good. It means you’re still here. » We’re still here. Elle essuie ses larmes, caresse tendrement sa barbe mal taillée. « I like the beard. Keep it, it suits you. » Son visage toujours entre ses paumes, elle l’attire à elle pour l’embrasser comme elle aurait dû le faire bien plus tôt. Elle ne veut pas se disputer avec lui, elle déteste qu’il y ait le moindre air de tension entre eux. Ils ne se sont querellés que rarement, si bien qu’elle ne sait jamais comment réagir lorsque cela se produit. Ce n’est pas naturel entre eux. Ils étaient censés être sur la même longueur d’onde en tout temps. Comme à cet instant, où elle pouvait sentir qu’il ne souhaitait rien d’autre au monde qu’être avec elle ; comme elle ne voulait qu’être avec lui. Bras glissés autour de son cou, elle se blottit contre son torse et étouffe un soupir contre ses lèvres quand l’étreinte protectrice se referme sur son corps. Son cœur cogne un peu plus fort dans sa poitrine, et si elle est théoriquement capable de retenir sa respiration pendant longtemps, l’air semble déjà lui manquer. Rien qui ne suffise à la faire reculer, elle l’embrasserait jusqu’à en perdre connaissance si elle le pouvait. « I love you, Steve Trevor. Don’t you ever forget that. » Elle laisse ses doigts vagabonder dans ses mèches dorées un court moment avant de venir capturer ses lèvres à nouveau. I love you, I love you, I love you, I love you. Diana pourrait le lui répéter un million de fois, jusqu’à être sûre que ce soit les seuls mots dans son esprit ; les seuls qui comptent. Pour lui faire oublier ses tourments, ses peurs, ses doutes, chaque pensée négative qui l’habitaient et l’empêchaient de fermer l’œil. Elle voulait qu’il ne ressente rien d’autre que l’amour qu’elle éprouvait pour lui, lui retirer toutes les douleurs et les souffrances accumulées toutes ces années. Même rien que pour une nuit.

« Come on. I’ve got an idea. Several, actually. » Elle attrape sa main et l’entraîne à l’intérieur de l’ambassade après en avoir déverrouillé les portes. Ils montent à l’étage, jusqu’au bureau qu’elle n’occupe que rarement, où les piles de dossiers s’entassent dans un coin, entre deux statues grecques et autres artéfacts ramenés de Themyscira. Diana ne s’en soucie pas, elle contourne la paperasse et va s’agenouiller derrière son bureau pour y récupérer quelque chose. Elle ne tarde pas à réapparaître avec une bouteille dans une main et deux verres dans l’autre. « I got this as a gift from the Greek ambassador earlier this month. Apparently, it’s the finest wine Greece has to offer. I wouldn’t know, I’m half-convinced he was just trying to impress me. But I do owe you a drink, so… Just one, though. I need you mostly sober tonight. » Diana fait mine d’avoir l’air innocente une poignée de secondes avant de pouffer de rire. Elle débouche la bouteille, en sent le parfum par réflexe, puis remplit deux verres, dont un qu’elle tend à son époux. « So… How about we go grab a bite somewhere around here, and then we just… Go home? Watch a movie, maybe? It’s been so long since we last did that… The boys say I have to watch something called ‘Dirty Dancing’? » L’Amazone hausse un sourcil, affiche ce petit air sérieux qui est le sien à chaque fois qu’elle essaie de comprendre une référence culturelle. « I don’t get it. Why would dancing be dirty? It doesn’t make any sense. » Elle secoue la tête, hausse les épaules avec désinvolture. « But before we do any of that… What is it you wanted to say about my dress that couldn’t be said in a room full of people? Was that dirty too, Colonel? » Sourire enjôleur sur le visage, Diana s’appuie contre son bureau en faisant tourner légèrement le vin dans son verre. Elle ne l’a pas encore goûté, et à vrai dire elle s’en moque un peu. « Careful, now…Don’t make me use my lasso on you. »

made by valkyrja for ad vitam aeternam


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Dim 23 Avr - 9:34



HOW CAN I LOVE
how can i love when i'm afraid to fall?
how can i love when i'm afraid to fall? but watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow@Diana Prince-Trevor

Déclaration est prononcée, et si l’Amazone tarde à daigner te confronter par le corps ou le regard, elle te laisse toutefois le temps de lâcher tout ce que tu as à dire, avec peut-être plus de tact qu’à l’heure du dîner, brutalement interrompu par vos larmes. Ses piques humoristiques rassurent ton palpitant, symbolisent la paix qui s’installe. Disputes ne sont pas de votre quotidien, ainsi vous est-il compliqué de déceler comment les affronter, plus encore, comment les traverser. Et si tu ne connais guère les réactions de ton épouse sur un tel sujet douloureusement abordé, tu la connais elle, et ressens toute la peine dissimulée derrière ses mots, mais aussi ses nervosités. Alliance et bague de fiançailles roulent nerveusement entre ses doigts, ce qui cesse dès lors que tu interpelles sa nostalgie par le jeu des premières notes de cette chanson. Enfin se lève-t-elle, lorsque tu viens chercher sa main. Aucune fuite, elle se laisse porter par ton récit, à contre-coeur sur certains aspects, à n’en pas douter. « Still, it is a fact Diana, future will have me, but present… you have me. », souffles-tu, peut-être qu’elle te détestera pour cela, pour remuer cette lame qui la transperce sans toutefois l’achever, elle, pourvue de tant de millénaires de vie. Mais tu insistes, pour tenter de briser cette cage d’illusions et de déni, pour l’inciter à comprendre ton point : profiter de l’instant, laisser le futur à demain.

L’emprise de vos mains se rompt, pour mieux lui permettre de capturer ton visage entre ses paumes. Elle essuie tes perles d’un revers de pouce avant de glisser sur ta barbe, sa remarque t’arrachant un sourire dénotant avec tes yeux légèrement boursouflés. « You used to hate it though, I’m glad you finally changed your mind. », tu aurais pu la taquiner davantage, mais tu es interrompu par le tendre baiser qu’elle vient capturer, et figer dans l’instant. Tes bras glissent autour de sa taille, l’enlacent pour mieux resserrer l’étreinte, poitrine contre poitrine, les palpitants en parfaite synchronisation. Une main s’échappe, pour à son tour glisser entre ses mèches ébènes. « I will never forget that, just as I will never stop loving you, Angel. », visages intimement rapprochés, corps liés, nouvelle déclaration de promesse faite entre vous. Pour certains, cela perdrait de la saveur, mais pour vous, ce n’est qu’en raison de votre incapacité à signifier par des mots à quel point vos âmes sont liées, vos psychés en parfaite alchimie. Alors vous répétez votre amour, inlassablement, comme si malgré toutes les années, vous n’étiez toujours pas parvenus à réaliser. Un rêve sans fin.

Si tes démons s’envolent une fois de plus, ils ne tarderont pas à revenir hanter tes nuits. Diana a ce pouvoir, de faire s’envoler ces chiens infernaux à tes trousses, par un regard, une caresse ou encore un baiser. Mais les molosses, finissent par revenir. Pour l’heure, aucune cloche infernale ne sonnera, elle s’en assure. Aussi, attrape-t-elle ta main pour te convier à la suivre jusqu’à l’intérieur de l’ambassade. Tu n’es que peu venu dans ce bureau, elle même ne l’occupant que rarement, mais cela ne t’empêche pas de t’émerveiller statues et autres artefacts de son île natale. Elle disparaît un court instant, dissimulée derrière son bureau, réapparaissant dans ton champ de vision munie d’une bouteille et deux verres. Tu l’interroges du regard, esquisses l’ombre d’un sourire au coin de tes lippes, sourire qui s’accentue d’autant plus à l’écoute de son innocente remarque. « Mmh? And why would you need me sober? Diana Prince-Trevor, are you trying to seduce me with a glass of wine, an amazing dress and that innocent look? If you don’t need any of it, it surely is working. », tu t’approches pour attraper le verre tendu, alors qu’elle s’affaire à être… Diana. La princesse de l’équipe, que les camarades adorent taquiner sur sa naïveté face au monde des Hommes. Tu lâches un rire, presque dangereux alors que tu t’imprégnais d’une gorgée du vin. « You’ve never seen ‘Dirty Dancing’? Well, you definitely need to watch it, but I’m not sure I’m ready… You may sing ‘time of my life’ every single day. Not that I don’t like when you sing, just… It may drive me crazy. », tu as beau essayer de la mettre à jour sur la culture humaine, il y a tant à parcourir sur des sujets immensément variés, qu’il ne sera pas de trop d’une vie pour y parvenir. Tu t’apprêtais à poursuivre lorsque la brune, qui ne perd jamais une miette de tes mots, te rappelle une certaine phrase. Sourire enjôleur ne fait qu’affirmer ce qui traverse ton esprit, plus encore lorsqu’elle prend appui sur le bureau derrière elle. « Well, first, it isn’t something I wanted to say, but something I wanted to do. », sourire malicieux, lubricité s’empare du regard.

TW : relation charnelle:

code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Mar 25 Avr - 0:52

take my heart when you go
“I could recognize him by touch alone, by smell; I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world.” @Steven Trevor

Tout ce que Diana voulait, c’était oublier qu’il existait un monde en dehors de Steve le temps d’une soirée. Elle le méritait. Ils le méritaient. Ils avaient tant donné, tant sacrifié. Quelques heures de doux oubli, c’était la seule chose qu’elle demandait. Elle ne le montrait pas, ou peut-être différemment, mais elle aussi était exténuée. Fatiguée par les conflits, la violence, les manèges politiques et les crises internationales. De plus en plus souvent, il lui arrivait de se languir du calme de Themyscira. Avant de quitter son île paradisiaque, elle ne réalisait pas à quel point elle était chanceuse de n’avoir connu que le calme et la paix toute sa vie. Cinq millénaires de quiétude dont le plaisir avait été balayé en une décennie passée au milieu des mortels. Hippolyte et ses sœurs l’avaient prévenue : le monde des hommes la changerait. Elle les avait écoutées, mais elle ne les avait pas entendues. Et puis petit à petit, la gangrène l’avait gagnée. La colère face aux injustices, l’incompréhension face aux guerres de plus en plus nombreuses et mortelles, la peur de perdre des êtres chers, la lassitude face aux afflictions qui ne faisaient que réapparaître aussitôt qu’elle croyait les avoir chassées pour de bon. Diana avait réalisé que si son corps était invulnérable, son cœur ne l’était pas. C’était une chose d’entendre parler des maux de l’humanité à travers les mythes et les légendes contées sur Themyscira ; c’en était une autre de les vivre, de les endurer. Elle se souvenait comme de la veille de son premier champ de bataille, de sa première zone de guerre. L’odeur métallique du sang qui prenait à la gorge, les râles des soldats mutilés, les ordres aboyés par les généraux, la peur dans le regard des uns comme des autres. Dans les guerres, elle en était persuadée, il n’y avait pas de vainqueurs. Juste des survivants, marqués à vie par ce que des gens pétris de pouvoir leur avaient imposé. Elle s’était imprégnée de leurs traumatismes comme une éponge et n’était jamais parvenue à s’en libérer. Elle le cachait mieux, c’était tout. C’était, hélas, quelque chose qu’elle avait appris à faire enfant. Préservée des conflits, elle l’avait été, mais ce n’était pas le cas de toutes. Il y avait eu cette nuit-là. Elle ne devait pas avoir plus de cinq ou six ans. Elle avait fait un cauchemar, comme le faisaient tous les enfants. Plutôt que d’aller se glisser dans le lit de Donna comme elle en avait l’habitude, Diana avait voulu trouver le réconfort des bras de sa mère. Elle avait traversé les couloirs du palais royal en serrant sa poupée contre sa poitrine, jusqu’à arriver aux appartements d’Hippolyte. Elle s’était figée devant la porte entrouverte de sa chambre. Des hurlements à en glacer le sang s’en échappaient. Inquiète, curieuse, elle s’était approchée d’un pas pour voir ce qu’il se passait. Elle avait vu sa mère, la reine, étendue sur le lit, une flèche dépassant de son flanc. Elle hurlait de douleur tandis qu’Antiope et Menalippe tentaient de la maintenir en place pour que les guérisseuses puissent faire leur œuvre. Doucement, comme une petite ombre, Diana était retournée dans son lit. Aussi terrifiant qu’ait été son cauchemar, il lui avait tout à coup paru anodin. Elle n’avait plus jamais quitté son lit après cette nuit-là, peu importe à quel point ses rêves l’effrayaient.

Diana était vraiment, vraiment très douée pour dissimuler ses peurs les plus profondes.

(TW) relation charnelle:

made by valkyrja for ad vitam aeternam


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Mar 25 Avr - 10:47



HOW CAN I LOVE
how can i love when i'm afraid to fall?
how can i love when i'm afraid to fall? but watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow@Diana Prince-Trevor

TW : relation charnelle:

code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Mer 26 Avr - 0:21

take my heart when you go
“I could recognize him by touch alone, by smell; I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world.” @Steven Trevor


(TW) relation charnelle:

made by valkyrja for ad vitam aeternam


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Dim 30 Avr - 9:44



HOW CAN I LOVE
how can i love when i'm afraid to fall?
how can i love when i'm afraid to fall? but watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow@Diana Prince-Trevor

L’étreinte est salvatrice, l’union aussi apaisante que chaleureuse. Ta respiration est haletante lorsque la sienne est d’un calme olympien. Aussi profites-tu de longues minutes d’accalmie pour apaiser ton palpitant aux battements qui finissent enfin par se stabiliser. Front contre front, paupières closes, tu laisses la paix de ta psyché poursuivre son office, tâchant inconsciemment de repousser démons qui s’empresseraient de quitter les enfers pour venir te hanter de nouveau. Non, tu t’évertues à laisser ces portes closes, ne laissant place qu’au contact de ton épiderme avec celui de Diana. La pulpe de ses doigts caressent délicatement ton visage, voilà qu’elle t’arrache un rire bienvenu. « I’m pretty sure you wanted this. Besides, I’m not the one with a super strength. », souffles-tu en indiquant du regard le pan de bureau brisé par la poigne légendaire de l’Amazone. La danse achevée, la soirée ne s’annonce pas terminée pour autant, alors qu’elle t’invite à rentrer chez vous. « Yes, let’s go home. » Tu te laisses glisser à ses côtés, dos contre le bois qui n’était désormais plus si froid, un bras enroulé autour de ses épaules. Tu laisses l’instant perdurer un instant supplémentaire, regard porté sur le plafond moulé. Tu déposes un baiser sur sa tempe et te redresses quelque peu péniblement, tes pieds regagnant terre. Tu es pris de très légers vertiges, te redressant un peu trop vite après l’effort. Diana quant à elle, est pimpante comme à son habitude. Tu te penches pour attraper ta chemise que tu tentes de remettre en ordre mécaniquement. « I feel once more exhausted and you… You look like you could be ready to fight Superman. You can’t tell me you’re not a cheater, Angel. », sourire taquin s’affiche sur tes lèvres. « Oh my You, what have you done to my shirt! », t’offusques-tu faussement constatant de tes yeux les dégâts. Dans le feu de l’action, tu n’y avais guère prêté attention. « Seems like the world will have the chance to look at my abs. And no, not because you’re jealous that I’ll wear your dress. Lyta already asked for this, I denied her request, and she’s way cuter than you are. », poursuis-tu en continuant de te rhabiller, chemise laissée ouverte faute de boutons - sans compter la déchirure. Chaussures enfilées, tu te plantes devant elle et poses tes mains sur sa taille, plongeant ton regard dans le sien et rejetant une mèche ébène venue se rebeller. « I love you, Angel. », fin sourire envoûté apparaît. Un de ceux qui ne s’est jamais atténué, malgré les années, bien au contraire. « You’re my home. », lui souffles-tu. Enfin prêts, vous vous apprêtez à quitter les lieux discrètement. « Wait, we almost forgot. », lâches-tu faisant brièvement demi-tour, pour attraper la bouteille de vin qui a manqué une fois de plus d’être tristement abandonnée à son sort. « Now we can go. Wine, movie, popcorn, how does that sound? », malicieux sourire alors que tu lui emboîtes le pas.

Le trajet se fait calmement en pick-up, vos mains ne parvenant toutefois pas à se lâcher. Quelques titres des années quatre-vingt résonnent, t’imposant de forcer la voix, alors que faire découvrir à Diana la culture des Hommes est un exercice quotidien sans fin. Une fois arrivés à votre grand appartement de Metropolis, tu t’attèles à récupérer deux verres pour y servir le vin - que peut-être parviendrez-vous enfin à déguster - ainsi qu’à lancer du popcorn au micro-ondes. Dans l’attente, tu entreprends d’enfiler une tenue plus confortable et seyante à l’activité qui vous attend. Tu retrouves Diana dans votre salon, en place sous un plaid sur le canapé. Tu installes tout le nécessaire pour profiter de la fin de la soirée à votre manière, et te glisses à ses côtés. « So, Dirty Dancing. », lâches-tu en t’emparant de la télécommande pour naviguer entre les services de vidéos à la demande à la recherche du fameux film. Le saladier de popcorn est placé savamment entre vous, alors que vos épaules s’évertuent à entretenir un lien éternel entre vos corps. « I must warn you, I never managed to stay awake ’til the end. Perhaps you’ll have to carry me to bed, not that that should be a problem. », tu glisses un baiser sur sa joue, lançant le film avant de lui donner son verre rempli un peu plus tôt. Vous n’aviez pas partagé un moment comme ce soir depuis un long moment, pas même un instant aussi simple qu’une soirée film-canapé. Tu lèves ton verre pour trinquer avec la tant aimée.   « To us. To… Tonight. », malice s’invite de nouveau, avant de laisser place à la tendresse dans le regard, les étoiles apportant lumière. Les verres s’entrechoquent et tu t’imprègnes d’une gorgée. Billes se déportent sur l’écran, la noirceur éveillant de nouveau l’inévitable. Les démons grimpent le fossé dans lequel tu les avais rejeté, le calme ne s’annonce pas éternel.

code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Mar 2 Mai - 16:02

take my heart when you go
“I could recognize him by touch alone, by smell; I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world.” @Steven Trevor

Il était facile d’oublier qu’il existait un monde hors des bras de Steve. Trop facile. Mais sans lui, Diana n’aurait sans doute pas eu le courage de rester dans le monde des hommes. Elle aurait bataillé pour trouver des raisons de continuer à se battre pour eux. Steve était sa raison. Ce n’était peut-être pas très héroïque de sa part de l’admettre, mais à quoi bon le nier ? « Clearly, you’ve never seen Superman and I sparring. I promise you I don’t look so fresh after a fight with him. But don’t you worry, you’re the only one who can leave me breathless. I like sparring with you the most. » Elle sourit, fait mine d’avoir l’air parfaitement innocente quant à l’état de sa pauvre chemise. « You’ve got nice abs. It would be a shame to hide them from the world. As long as I’m the only one allowed to touch them, that is. » Un léger soupir lui échappe avant qu’elle ne se décide à rhabiller à son tour. Un léger pincement au cœur la surprend alors qu’elle enfile sa robe ; elle ne veut pas que ce moment lui échappe, leur échappe. La nuit n’était peut-être pas encore terminée, mais les heures filaient bien plus vite qu’elle ne l’aurait voulu. Elle se fait violence pour ne pas paraître préoccupée, pour afficher un sourire convaincant quand Steve vient la prendre par la taille pour lui murmurer de nouveaux mots d’amour. « I love you, too. » Ses gestes se font miroir de ceux de Steve, elle glisse une main dans ses cheveux désordonnés avant de la laisser s’attarder sur son visage. « Home is where the heart is, right? » Elle s’avance pour lui subtiliser un baiser avant de se diriger vers la sortie du bureau. Contrairement à Steve, elle aurait oublié la bouteille de vin et n’y aurait plus pensé avant de remettre les pieds à l’ambassade. Pour éviter de faire mauvaise impression – et trahir ce qu’il s’y était passé – Diana prend le soin de bien fermer à clé derrière eux. Elle s’occuperait du désordre plus tard, hors de question de gâcher une partie de leur soirée pour faire le ménage. « That sounds perfect. » Elle ne peut s’empêcher d’étouffer un rire en constatant l’état des vêtements de Steve. S’il a fait attention à ne surtout pas abîmer sa robe, on ne peut pas dire qu’elle ait fait preuve d’autant de… délicatesse. Si qui que ce soit le remarque avant qu’ils n'atteignent le véhicule de Steve, personne n’a l’audace de faire la moindre remarque. Durant le trajet jusqu’à leur appartement, Diana se fait songeuse. Elle caresse la main de son époux distraitement, le regard accroché aux lueurs de la ville. Les étoiles lui manquaient. On les apercevait à peine, elles étaient étouffées par les lumières artificielles et la pollution. Seules les plus brillantes d’entre elles parvenaient à traverser ce rideau asphyxiant ; peut-être y avait-il là une leçon à retenir ?

Chez eux, Diana laisse à Steve le soin de préparer la suite. Les soirées cinéma, c’est son affaire. Elle en profite pour aller se changer, délaissant sa robe de grand couturier pour l’une de ses chemises, un choix qui n’est pas tout à fait innocent de sa part. Dans le salon, elle s’installe sur le canapé après y avoir fait de la place pour eux parmi toutes les peluches de Lyta éparpillées un peu partout. Elle affiche un large et franc sourire quand Steve la rejoint, bol de popcorn en main. « Oh, come on, darling! Show a bit more enthusiasm. Your best friends swear it’s the most amazing movie ever made. Surely, they can’t all be lying? » Ça… Ou ils avaient honteusement profité de la naïveté de Diana sur le sujet pour lui en faire voir de toutes les couleurs ; l’une comme l’autre de ces options était tout aussi valable. « No, no, no, no, no. You can’t fall asleep, I forbid it. I’m sure I’ll find a way to keep you awake. And focused on the movie, of course… » Son sourire se fait plus malicieux et elle lui tend la joue pour qu’il l’embrasse et saisit le vin qu’il lui tend. « To us. » Elle avale une gorgée sans le quitter des yeux, puis pose son verre sur la table basse devant eux. Jamais bien sage quand ils ne sont que tous les deux, elle déplace le bol de façon à pouvoir glisser ses jambes par-dessus les siennes, son bras autour de sa taille, et elle laisse sa tête reposer contre son épaule. Beaucoup plus confortablement installée, elle se laisse happer par le film, toujours fascinée par cet aspect de la culture humaine. De temps à autre, elle relève les yeux vers Steve, pour s’assurer qu’il ne s’est pas endormi, le regarde si longtemps qu’elle loupe une scène ou deux avant de revenir à l’écran de télévision. Quand le film se termine, elle ne s’écarte pas immédiatement, reste blottie contre lui un moment. « Uh. It was actually really nice. I liked it. But then again, I’m very partial to romance… And singing. And dancing. You were right, I’m probably going to be singing that song for some time and… Oh, my! Someone looks sleepy… Tired already, Colonel? » Une expression un peu trop malicieuse pour être de bon augure sur le visage, Diana se relève. Poings sur les hanches, elle fronce les sourcils et affiche un air faussement sérieux. « Looks like I will have to carry you to bed after all! » Sans lui laisser le temps de protester, elle l’attrape par la taille et le lance sur son épaule comme s’il ne pesait rien – ce qui est le cas, la concernant. Elle ne peut s’empêcher de rire tandis qu’il ronchonne, trop amusée par l’incongruité de la situation. Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, elle fredonne ‘Time of My Life’ jusqu’à leur chambre.

Un peu moins délicatement qu’elle ne l’aurait pu, elle laisse Steve retomber sur le lit. Elle ne lui laisse pas beaucoup de répit, elle vient s’asseoir sur lui et saisir ses poignets pour le plaquer sur le matelas et l’empêcher de bouger. « Oh no, poor you! You’re now my prisoner. Completely at my mercy! Whatever will you do to escape me, hm? Unless… Unless you don’t want to escape? » Elle se penche, fait mine de l’embrasser et… se redresse juste assez pour l’empêcher d’attraper ses lèvres. Elle le provoque, sans doute un peu plus longtemps qu’il ne l’aurait voulu, avant de finalement à céder à son propre désir de l’embrasser. Elle libère ses poignets pour venir encadrer son visage de ses mains, ses longues mèches noires cascadant autour d’eux, comme un rideau qui les dissimulerait de tout. « I like that kind of dancing better… » Se faisant un peu plus audacieuse, elle glisse ses mains sous le t-shirt de Steve, éparpille un millier de baisers sur sa peau et… se redresse tout à coup, comme piquée au vif. « Wait. I need to ask you something. » Son sérieux n’est plus feint, elle vient de se souvenir d’un détail de leur conversation qu’elle ne peut pas laisser filer. Elle retire ses mains du torse de Steve et s’allonge à côté de lui, visiblement troublée. « What you said earlier… About us, having more children together. Were you serious? Did you mean it? » Elle vient caresser sa joue cachée par sa barbe, prend son menton entre son pouce et son index. « I would love that, Steve. I don’t know if that would be reasonable, but I would love to give you more children, if that’s what you really want. »

made by valkyrja for ad vitam aeternam


Invité
avatar
Invité









take my heart when you go (STEVE) Empty
Sam 13 Mai - 18:56



HOW CAN I LOVE
how can i love when i'm afraid to fall?
how can i love when i'm afraid to fall? but watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow@Diana Prince-Trevor

Corps enlacés, chaleurs se mêlent et se partagent pour ne former plus qu’un cocon, appelé maison. Cocon s’accompagne de caresses tant sur ses mains que ses jambes, de vin et de popcorn. Un cocktail étonnant, beaucoup s’offusqueraient de la dégustation d’un vin accompagné d’un tel met, mais tu n’en as que faire, l’ensemble rend l’instant particulier, il le rend votre. Tu échappes un petit rire lorsqu’elle cite tes frères d’armes. « They surely said that to make you ask to watch it. It’s a ‘classic’ but definitely not the best movie ever made in my humble opinion. But hey, perhaps it will be your number one. In my case, I’ll will probably regret it. », néanmoins, tu t’apprêtes à lancer l’oeuvre, non sans un sourire vis-à-vis de sa malice évidente, tant sur ses traits qu’au travers de ses mots. « Well, well, Miss Prince-Trevor, you seem to have something on your mind, right? », rhétorique absolue, tu te contentes de glisser un baiser savamment demandé sur sa joue, avant d’officiellement déclarer le début de la séance à domicile.

Tes paupières s’alourdissent au fil des scènes, mais dès lors que tu sens le regard de Diana se poser sur toi, tu feintes d’être parfaitement réveillé, ou alors t’imprègnes-tu de l’énergie qu’elle dégage. Sa voix qui résonne vient annoncer l’arrivée du générique, alors tes pensées s’agitent et s'alignent avec la réalité. Tu clignes des yeux à plusieurs reprises pour parfaire l’exercice. « I… must admit that I’m exhausted. It isn’t really my kind of stuff but I’m glad you liked it. », tu t’étires pour te sortir de ta torpeur alors que Diana, toujours pleine d’énergie, bondit pour détendre toute sa colonne. « Wait, wa… », tu n’as guère le temps de t’opposer, que tu te retrouves sur son épaule comme un vulgaire sac. « You know I don’t like this! », bougonnes-tu, tout en te laissant faire - non pas que le choix soit tien. Le coup fatal est l’ajout du fredonnement de l’air de la musique qui deviendra ta nouvelle malédiction.

Il ne lui faut que quelques instants pour te jeter sur le lit de votre chambre et aussitôt te réveiller, lorsqu’elle prend place au-dessus de toi, en s’assurant délicatement d’empêcher tout mouvement en bloquant tes poignets. Elle s’autorise à jouer avec toi un instant. « I’ll make you regret it. I don’t know when or how, but I will, and you know I will. », déclaration de guerre, sourire esquissé au coin des lèvres, alors qu’elle daigne finalement t’embrasser. De nouveau, vous voilà dans la plus parfaite des intimités, ses douces et longues mèches ébènes venant faire office de cage pour vos visages mêlés. La danse s’apprête à se jouer une nouvelle fois, lorsque l’Amazone bondit l’air sérieux, s’allongeant à tes côtés. Tu fronces légèrement les sourcils, comme pour l’interroger sans un mot. Sans plus tarder, elle te questionne sur des mots prononcés plus tôt dans la soirée. Pour affronter le sérieux de la conversation, tu te redresses légèrement, mais fais en sorte de rester à sa hauteur comme pour maintenir un équilibre. « I meant it. I still do, Diana. Both you and Lyta are the best things that ever happened to me. I don’t know if that would be reasonable, probably not considering our… professional lives, but… Would we be truly living our life together if we prevent ourselves from having the family life we want, because of that? », tes doigts dessinent des formes aléatoire sur sa main venue capturer ton menton. Tu arbores un fin sourire. « I don’t want you to ‘give me children’ because I want more kids. I want more children only if you want them too. », tu l’observes longuement, laisses une main aller jusqu’à sa joie pour y déposer une tendre caresse, accompagnant le geste d’un sourire. « But let’s talk about that tomorrow, for now, I have better ideas… », à ton tour de lui adresser surplus de malice.

La nuit vous appartient.
code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter


Contenu sponsorisé









take my heart when you go (STEVE) Empty



Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum