« Quand j’étais dans la Brigade des Mœurs à Park Row. On a reçut un tuyau sur un bordel clandestin. On débarque en force et on découvre l’un des substituts du procureur, le pantalon sur les chevilles, en train d’embourber une racoleuse de 130 kilos. »Les 4 clients devant l’étal à donuts se marrèrent et s’esclaffèrent. Les anecdotes du gros ex-sergent du GCPD : HA HA HA !!! C’est à ne pas y croire ! Votre hôte : Harvey Bullock. Visez l’allure : tablier de couleur vive de la franchise « Mr Donut. » avec le calot assortit sur la tête et la chemise criarde aux couleurs de la bannière étoilée. Visez donc ce badge en forme de donut et l’étiquette avec le prénom « Harvey » épinglés sur le torse de l’ex-flic. Appelons ça : la couverture pour se planquer des criminels et échapper aux sbires du Pingouin et de Black Mask. Culot : 8/10. Imagination : 3/10. Discrétion : 0/10. Pas sûre que ses notes allaient lui donner son passage auprès des criminels.
Bullock rajouta des donuts chocolat et glacé au sucre dans son étal et philosopha :
« Un jour on a reçu un appel à l’aide des narcotiques. C’était l’Epouvantail qui avait planqué ses substances dans des comprimés de digitaline, avant d’envoyer ça à l’hôpital de Gotham. On se ramène moi et Montoya à la morgue de l’établissement, pour saisir les machins qui avaient été entreposé. C’était coincé entre le placard plein à ras bord de bocaux de restes humains du légiste et le groupe de mecs des pompes funèbres, qui patientaient en fumant cigarettes sur cigarettes pour tenter de noyer la puanteur des cadavres. »Les 4 clients de Bullock qui se marrent de plus belle en avalant quelques donuts. Bubu qui enchaîne :
« Un jour on me rencarde sur une soirée pyjama 100 % masculine entre cambrioleurs, tous à la solde du Pingouin. Des teignes. Mais Montoya leur a foutus les jetons. Comme elle revenait d’une semaine de permanence en horaires de nuit, elle a baillée et s’est étirée devant eux en arrivant. Écartant les pans de sa veste dans son geste et dévoilant en passant le chemin de croix du GCPD : un colt python 357 magnum, pas du tout légal au sein du service. Une matraque lestée de plomb et un coup de poing américain, encore écorné de sang séché (il avait servit sur les sbires du Joker). Les lascars ont faillit se foutre à genoux devant elle : Frappez paaas ! »La clientèle entière de l’étal à donuts se boyaute. Client n°1 manque de s’étouffer. Client n°2 manque de s’étaler. Client n°3 recrache un bout de donut qui vole et s’écrase par terre. Client n°4 souffle trois coups de fausse trompe dans sa main pour que continue le Bubu show. Harvey le sérieux :
« Désolé les amis, mais c’est l’heure. On ferme. »……………………………………………………
L’appart minable de Bullock se trouvait juste au dessus d’un ancien rade de location de smokings, qui avait fermé suite au sinistre qui avait frappé Gotham. Alors qu’elle toquait à la porte, Montoya put voir débarquer dans le couloir, dans la minute suivante, Bullock qui rejoignait la porte de son appartement. Visez l’allure : Bullock avec son tablier et son calot sur la tête de vendeur de donuts. Portant son sac à provision. Avec sa chemise aux couleurs de l’oncle Sam, on aurait dit qu’il était un bonimenteur de choc ventant la nouvelle gamme des produits sortit de chez Wayne Enterprise. Le visage de Bullock s’éclaira :
« Eh ! Renée ! Ça fait une paye ! »Visez la tête de Bullock. Sa nostalgie bascule. Son regard s’obscurcit. Les pages du calendrier défilent en arrière dans sa tête. Les années GCPD avec Montoya qui reviennent et se perdent. Bullock qui reprend ses esprits et étreint maladroitement son ex-collègue. Il glissa sa clé dans la serrure et ouvrit la porte :
« Je t’en prie entre. »Chez Bullock : insolite et déconcertant. La déco à l’avenant. Le salon : mobilier minable et rayonnage à livres. Affiches du GCPD d’une autre époque. Des fuites de sciures partout dans le plafond. Des gamelles pour chien disposés aux endroits stratégiques les récoltaient. Pas d’armoires. Tous les vêtements de Bullock pliés dans des sacs en papier. Le canapé : une ancienne banquette récupérée dans l’épave d’une voiture. Ça se voyait qu’il avait perdu son ancien appart dans le séisme d’inondation provoqué par Ocean Master. Ça se voyait qu’il avait récupéré celui-ci à l’arrache avec les moyens du bord.
Les chats avaient envahis l’endroit. Au moins une dizaine. Les chats faisaient la loi. Les chats faisaient leur griffes sur le papier peint érodé des murs. Un chat roux se frotta à la jambe droite de Montoya. Un chat noir se frotta à la jambe gauche de Montoya. Un chat tigré tenta de grimper sur elle. Un chat blanc obèse s’assit devant elle, leva la tête et fixa Montoya du regard dans le style : Je-sais-que-tu-dois-avoir-à-bouffer-balance-une-douceur.
Bullock déposa son sac de provision et vira son tablier.
« Alors ? On s’est pas croisé depuis quoi ? Euh ? 6 mois ? 8 ? Raconte moi les dernières et les biens bonnes. Dis les choses comme elles sont. »Bullock fit un clin d’oeil. Le gros chat persan blanc continuait de rôder autour de Montoya en affûtant un regard type : balance-moi-une-douceur-maintenant !
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