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Old rituals ᯽᯽ Diana
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Tracy Trevor
Tracy Trevor
One bad day
Autres facettes : -
Alias : Je n'en ai pas encore, certains voudraient que je n'en ai jamais.

Âge : 37 ans ᯽ Les années passent mais bientôt, elles ne passeront plus de la même façon.

Palpitant : Libre et vide ᯽ Il attend de se remplir. Peut-être bien que je suis un peu trop occupée ailleurs ?

Crédits : Avatar : Proserpinegraphics ᯽ Gifs : may0osh.









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Ven 21 Avr - 19:27


Few weeks ago
Mexico city

Je ne suis pas réellement sûre de ce qu'il s'est passé. Mais je crois que dans le fond, c'est normal. Normal que ma tête et mon cœur ne soient pas encore en mesure de réellement bien saisir toute l'ampleur de l'horreur que nous avons vécue.

Nous étions sept à partir. Toujours les mêmes. Toujours ce groupe d'amis, rencontrés au fil des voyages, répartis à travers les Etats-Unis, mais toujours prêts à se retrouver et à se regrouper.

Je suis encore assise dans une cellule. Nous le sommes tous. Pourtant, il est établi que nous sommes innocents. Enfin.
Eux le sont.
Me concernant, les autorités mexicaines ne sont pas si sûres. Mais le fait est que les preuves parlent d'elles-même. D'ailleurs, c'est bien parce que je suis avocate, calme et capable de raisonner et d'argumenter que je ne vais pas me retrouver dans une prison mexicaine. Parce que même si cela s'est passé chez eux, cela concerne deux ressortissants américains donc théoriquement, il y a peu de chances que les autorités américaines ne cherchent pas à venir mettre leur nez dans tout cela. Et me retenir de façon injuste ne ferait que leur attirer des ennuis.

Ca, et sans doute le fait que je sois une Trevor. Même si je n'ose jamais me servir de cela. Wonder Woman s'appelle bien en partie Trevor par ce mariage qui l'unit à mon frère. Même si je n'en serai jamais sûre et certaine, et que je ne veux pas le savoir. Idiote comme je suis, je pourrai vouloir finir devant un jury juste pour ne pas avoir de traitement de faveur.

Je glisse mes mains sur mon visage et le laisse terminer dans mes cheveux, coudes appuyés sur mes genoux. Je ferme les yeux et je soupire.

Deux morts.
Une jeune femme de mon âge. Un homme.
Elle n'était probablement pas ma meilleure amie, mais je l'appréciais énormément. Elle me manque et la douleur est saisissante dans ma poitrine. Elle m'empêche de respirer. Me laisse penser que je vais mourir à mon tour.

᯽᯽

Tout avait pourtant si bien commencé.
Savannah nous avait envoyé des photos de ce réseau de grottes dans le golf du Mexique il y a quelques mois déjà. Des grottes que nous n'avions pas encore visitées et que  nous avions très envie de voir, justement. Comme souvent, ce qui fut le plus compliqué fut de coordonner nos agendas pour pouvoir partir en même temps. Mais finalement nous sommes parvenus à nous rejoindre à l'aéroport le plus proche, pour finir le trajet en voiture. Avec les meilleurs équipements et armés de plusieurs années d'expériences en spéléologie et autres choses du genre, cela ne nous a pas fait peur. Nous avions prévenu les autorités locales que nous descendions dans les grottes, juste pour le filet de sécurité.

Les premières heures se sont bien passées. Nous avons tous été émerveillés de ce que nous avons découvert. Et plus nous nous sommes enfoncés, plus profondément dans les grottes. Plus loin. Nous avions assez de vivres pour. Et nous avions même trouvé une source d'eau pour réapprovisionner nos gourdes après passage dans un purificateur.

Nous avons finalement débouché dans un endroit que nous n'aurions jamais pu espérer trouver.
Un temple.
Nous l'avions déjà compris en trouvant de vieilles pierres sculptées et gravées. Des éléments de décor aztèques. Mais en le trouvant, en y entrant, nous avons été émerveillés. Cette découverte était tout bonnement incroyable. La plus grande chose que nous avions pu faire et voir depuis nos premiers voyages.

Très rapidement, nous avons compris qu'il s'agissait du temple de Tezcatlipoca, l'un des dieux principaux du panthéon aztèque. L'un des plus sanguinaires, aussi bien qu'il soit tout de même un dieu protecteur. Nous avons documenté avec nos caméras l'ensemble du temple : nous avons pris des photos, et des vidéos de tout ce que nous avons vu. Et puis, les choses ont commencé à changer.

Cela a commencé par des murmures. Puis, des ombres. Et finalement, tout est redevenu normal. Ou presque.
Nous ne l'avons pas compris assez vite. Simon s'est enfoncé petit à petit dans quelque chose de néfaste, de sordide, des ruminations étranges. Et finalement, il a empoigné les cheveux de Myriam et l'a traînée vers l'autel sacrificiel. Les autres ont tenté de le convaincre que c'était irrationnel. Que les sacrifices de Tezcatlipoca ne fonctionnaient pas comme cela, que Myriam n'avait rien d'un homme, rien d'un prisonnier de guerre. Mais il était trop loin. Ou peut-être était-ce son plan depuis le début ? Je ne le sais pas. Je crois que je ne le saurais jamais.

L'impulsion a été vive. Je n'ai même pas cru que ça pourrait marcher. J'ai attrapé un arc poussiéreux, abandonné là depuis si longtemps que je ne pensais pas que la corde serait même capable de se tendre. Mais si. La corde s'est tendue, la flèche a sifflé. Je visais son épaule. Mais attiré par le bruit, il s'est tourné et la flèche s'est plantée au mauvais endroit. Il est tombé, et en tombant, a emporté Myriam avec lui.

Deux morts.
Ce jour-là, deux vies se sont arrêtées. Et les sangs de deux personnes se sont répandus dans les sillons pour venir alimenter le bassin. Il était là. Tezcatlipoca était là.
Mes jambes n'ont pas tenu le choc. Je me suis effondrée et en tombant, j'ai pris appui sur ce qu'il y avait autour de moi. Ma main s'est posée sur un miroir noir.

Le reste est assez flou dans mon esprit. Je me souviens vaguement qu'il a fallu remonter. Nous étions tous choqués. Et après plusieurs heures de sidérations, nous avons pu commencer à remonter à la surface et quand nous y sommes parvenus, nous avons prévenu la police mexicaine. Enfin. Eux. Parce que j'étais toujours trop choquée pour prononcer le moindre mot.

᯽᯽

Ils ont tous appelé quelqu'un. Tous sauf moi. Parce que je ne sais pas qui appeler. Je devrai appeler Steven. Mais je ne sais pas où il se trouve. Et j'ai peur de l'inquiéter. S'il ne peut pas venir et qu'il me renvoie vers Diana, il risque de faire quelque chose d'impulsif. Ou d'être trop distrait. Lorsqu'un homme m'appelle pour me prévenir qu'il faut que je passe mon coup de fil, car tous mes amis vont bientôt partir et qu'ils ne veulent pas le faire sans moi, c'est Diana que j'appelle. Ils ne sont pas encore tous sortis de cellule, même si c'est en cours.

Heureusement, elle a décroché. Heureusement encore, elle était disponible. Mais c'est en cellule qu'on m'a renvoyée le temps qu'elle vienne me chercher. Je crois que je suis encore trop choquée pour prendre conscience de la honte que je devrais ressentir d'interpeller Diana pour ça. Et encore trop choquée pour savoir ce que je vais lui dire. D'ailleurs, je n'ai pas vraiment été capable de lui dire quoi que ce soit. En dehors du fait de lui dire qu'elle devait venir me chercher dans le commissariat principal de Mexico city.

J'espère que les policiers mexicains ne lui poseront pas trop de problèmes. J'espère que je pourrais bientôt prendre une douche. Et j'espère que mon torse va enfin cesser de me faire si mal.  



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Lun 1 Mai - 14:28

old rituals
“There are winds of destiny that blow when we least expect them. Sometimes they gust with the fury of a hurricane, sometimes they barely fan one’s cheek. But the winds cannot be denied, bringing as they often do a future that is impossible to ignore.” @Tracy Trevor

Quand Diana avait quitté Themyscira, elle avait laissé sa famille derrière elle, sans savoir si elle pourrait un jour les revoir, sans savoir si les déesses l’autoriseraient à revenir sur l’île. Elle avait laissé sa mère, ses tantes, ses sœurs, ses amies. Cela lui avait brisé le cœur, mais elle était alors intimement persuadée que c’était son devoir de raccompagner Steve dans son monde, pour ensuite défaire Arès et rétablir la paix. Si l’on oubliait l’énormité de sa naïveté alors, elle avait fait preuve de courage en acceptant de museler son cœur pour faire ce qui était juste. Elle était loin de se douter que non contente de pouvoir revoir sa famille à sa guise, elle en trouverait bien d’autres dans le monde des humains. D’abord, il y avait eu l’équipe de Steve. Une introduction plutôt cocasse aux extrêmes de la masculinité, qui lui avait fait hausser les sourcils plus d’une fois, l’avait fait se questionner plus d’une fois quant à l’état de leur psychologie et lui avait parfois donné envie de leur apprendre à se taire, pour dire les choses poliment. Il ne lui avait toutefois pas fallu bien longtemps pour deviner que leur rudesse n’était qu’une armure comme une autre, qu’ils avaient fini par accepter de retirer en sa présence. Il lui avait été facile de s’attacher à eux, facile de devenir leur « Princesse », facile de se battre à leurs côtés jour après jour. Chacun occupait une place particulière dans son cœur ; ils étaient les premiers à lui avoir montré ce qu’il y avait de bon en l’humanité. Jamais bien loin d’eux, il y avait Steve. Lui, il lui avait offert ce qu’elle pensait ne jamais avoir un jour, un amour à en faire pâlir de jalousie Aphrodite elle-même. De cet amour était né l’être qu’elle aimait le plus au monde ; c’était pour Lyta que Diana continuait à se battre avec tant d’acharnement. Elle n’aimait rien de plus que rentrer chez eux pour les retrouver tous les deux, eux et un quotidien trop rarement banal. Parfois, elle trouvait Steve en train de lire une histoire à Lyta pour l’aider à s’endormir. Parfois elle les trouvait tous les deux endormis sur le canapé, devant un dessin animé qui n’avait pas retenir leur attention. Parfois elle trouvait Steve en train de cuisiner, pendant que Lyta combattait un monstre imaginaire avec une petite épée en bois. À chaque fois, sans faillir, elle se félicitait – les félicitait – d’avoir su trouver un semblant d’équilibre dans une vie si compliqué. Quant à la Ligue de Justice, elle était une drôle de famille, mais une famille quand même.

Entre Themyscira et le monde des hommes, Diana avait appris à naviguer entre ses différentes familles. Elle avait assez d’amour pour tout le monde, elle en avait même à revendre. Steve s’amusait parfois à la taquiner en affirmant que l’amour était le plus grand de ses pouvoirs. Ce n’était pas faux, c’était cependant beaucoup plus rare qu’elle assomme ses ennemis d’amour plutôt que d’un coup de bouclier bien placé… Quand le téléphone avait sonné, Diana avait décroché sans réellement prêter attention à la provenance du coup de fil. Cependant, quand elle avait entendu la voix tremblante de la sœur de Steve, elle avait immédiatement compris que quelque chose n’allait pas. Tracy n’avait prononcé que quelques mots, mais Diana avait capté la détresse qui émanait d’elle. La jeune femme ne lui avait pas donné beaucoup d’informations quant à sa situation, elle lui avait surtout demandé de venir la chercher dans un commissariat de Mexico City. Si l’Amazone savait qu’elle s’était rendue au Mexique pour une autre de ses excursions, elle n’avait pas la moindre idée de ce qui avait pu lui arriver pour qu’elle se retrouve en cellule. Quelque chose de grave, cela ne faisait aucun doute. Une minute, Diana fut tentée de prévenir Steve que sa sœur avait des ennuis. Elle s’était vite ravisée ; si Tracy l’avait contactée elle, c’était qu’elle ne voulait pas avoir à appeler son frère. Le pourquoi attendrait, le plus urgent était de la ramener chez eux saine et sauve. Si les capacités de pilotage de Diana étaient loin d’égaler celle de sa moitié, elle était néanmoins plus que capable de piloter l’appareil qui lui – leur – appartenait pour rejoindre Mexico City. En d’autres circonstances, elle ne se serait pas embarrassée de l’appareil, elle n’aimait pas particulièrement se retrouver enfermée dans un cockpit et une carlingue métallique, mais il lui faudrait ramener Tracy avec elle et la porter sur une si longue distance n’aurait pas été idéal, d’autant plus qu’elle ignorait encore tout de son état tant sur le point physique que psychologique.

Personne en ville ne s’attendait à voir Wonder Woman sortir de nulle part, et encore moins se rendre dans le commissariat central. L’effet de surprise faisant son petit effet, il lui suffit de s’annoncer pour qu’on l’accompagne jusqu’à la cellule où patientait Tracy, et qu’on la libère en regardant l’Amazone en long, en large et en travers. La sœur de Steve à peine sortie, elle passe un bras rassurant autour de ses épaules et la guide à l’extérieur du commissariat. Elle attend qu’elles soient à l’abri des regards les plus indiscrets pour s’arrêter et examiner l’avocate des pieds à la tête. « Par tous les dieux, Tracy… Est-ce que tu es blessée ? Est-ce que c’est ton sang ? » Elle l’étudie avec autant de minutie qu’Asclépios lui-même, à la recherche de blessures qui seraient plus importantes que quelques égratignures. N’en trouvant pas, elle se détend légèrement, mais laisse ses mains posées sur les épaules de son amie. « Que s’est-il passé ? Je croyais que ce n’était que l’une de vos petites aventures, Steve m’a dit… Oh, bon sang, est-ce que tu veux appeler Steve ? Il n’est pas censé être sur le terrain en ce moment, je peux… » Diana secoue la tête, pour recentrer ses pensées. L’inquiétude la fait se précipiter inutilement. La dernière chose dont Tracy avait besoin, c’était une Amazone affolée. Elle prend une profonde inspiration, adopte une expression plus douce, plus rassurante. « Je vais te ramener chez nous, d’accord ? Tu pourras appeler Steve de là-bas, seulement si tu en as envie. J’ai posé l’avion dans la cour d’une école, à deux rues d’ici. Ce n’était pas très discret de ma part, je le reconnais, mais j’ai fait au plus vite. » Doucement, elle prend le visage de Tracy entre ses mains. « Quoi qu’il se soit passé, c’est terminé. Tu ne risques plus rien, je te le promets. »

made by valkyrja for ad vitam aeternam


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Mar 16 Mai - 18:04


Few weeks ago
Mexico city

J'ai cette étrange impression. Cette impression que ces images ne disparaîtront jamais. Qu'elles resteront là, gravées dans ma mémoire. Avec le temps, elles seront moins dures à supporter, mais elles ne me quitteront jamais. Comme cette culpabilité, dans le fond. Il faudra bien que je m'y habitue, hein ? C'est donc cela qu'on ressent quand on ne peut pas sauver quelqu'un ? J'imagine que c'est mieux que je ne sois jamais devenue militaire, n'est-ce pas ? Je ne l'aurais probablement jamais supporté.

Nous sommes tous dans un triste état. Sales. Épuisés. Et tristes. Il faut le dire. Mais il faut bien tenir bon, hein ? Une chance, nous avons tous dit la même chose, et nos vidéos ont appuyé le reste. Mais quand même.

Il faut appeler quelqu'un. Les policiers mexicains ne sont pas tous sympas, mais le fait est que nous n'avons rien fait. Et de toute façon, nous sommes américains. Même ceux qui sont décédés. Alors nous aurions forcément pu faire appel à la justice américaine; n'est-ce pas ? J'imagine. Je devrais le savoir mieux que personne. Mais là, je reconnais que mes notions de droits m'ont quitté.

Pour ne pas rester derrière, pour ne pas que mes compagnons attendent devant le commissariat que je sorte, accompagné par quelqu'un, j'appelle finalement un proche moi aussi. Pas mon frère. Vu la situation, vu mon état, il saurait immédiatement que c'est au-delà de grave. Et il s'inquièterait. C'est donc Diana que j'appelle. Et qui répond. Je reste discrète sur les détails. Mais je ne doute pas qu'elle soit inquiétée par ma voix et par le peu de détails. Je ne cache jamais les voyages que je fais ni les visites des sites ou des grottes dans lesquels nous allons. Mais là, c'est bien dans un commissariat que je suis.

Difficile d'échapper à l'agitation qui règne quand elle arrive. Wonder Woman est là. Je n'aime pas l'idée de devoir faire appel à elle. Mais c'était le mieux. C'était le plus sûr. Elle était la plus sûre après Steven.

Je relève les yeux sur elle quand finalement elle entre. Elle ne dit rien. Intelligente et silencieuse, elle se laisse guider, tout comme moi jusqu'au moment où nous nous retrouvons dehors. Dès que nous sommes à l'écart et à l'abri des regards, Diana prend la parole. Son bras autour de mes épaules est rassurant. Mais son regard est scrutateur. Il va avec ses mots. Il ne fait qu'appuyer l'inquiétude qui transparaît. C'est normal, j'imagine. Vu la situation. Surtout que je ne suis quand même pas du genre à m'attirer des ennuis. Je sais me battre, mais je n'ai jamais porté aucun coup en dehors des cours que j'ai pris. Alors forcément... Je finis par réussir à dire : « Non, je vais bien. Ce n'est pas mon sang » Malheureusement. J'aurai sans doute préféré. Ma voix est plus assurée que je ne l'aurai pensé. Peut-être parce que je suis soulagée d'être dehors, et soulagée de ne pas être seule. Les mains de Diana restent sur mes épaules, même si elle est rassurée par son inspection.

Elle reprend la parole. Et évidemment je l'écoute. J'ai un moment de flou, avant de raccrocher la réalité. Je ne veux pas me laisser envahir. « C'était ça, oui. Je... Les choses ont vraiment mal tournées. Non, non pas tout de suite. Il va paniquer ». C'est sûr et certain. Que ce soit moi qui l'appelle, ou Diana que le fasse, cela sera la catastrophe. Même si le fait qu'il ne soit pas sur le terrain est déjà une bonne chose. Mieux vaut ne pas prendre de risque. Il sera un peu en colère, sans doute. Mais il devrait comprendre. Diana inspire. Comme pour se calmer. Il faut dire que la situation est aussi complexe qu'étrange, n'est-ce pas ?

Mais il faudrait le faire. Comme elle le dit si bien, plutôt de la maison. Quand la sécurité sera pleine est entière. Elle semble trouver que son parking est une mauvaise idée, mais ce n'est pas si mal. Au moins, il n'est pas en pleine rue. Je souris un peu. « Tu n'as rien fait de mal, ne t'inquiète pas. Je lui enverrais un message, pour qu'il nous rejoigne à la maison. Enfin, quand j'aurai pris une douche, je ne veux pas qu'ils me voient comme ça ». Elle attrape mon visage entre ses mains. Elle me rassure. Je sais qu'elle a raison. Mais en même temps, je sais que ça va me suivre. Mais c'est vrai, je ne risque plus rien... Difficile de réprimer les larmes qui menacent. Après tout ça, elles sont encore là, non loin. « Merci d'être venue ». Pourtant j'aurais pu rentrer seule sans doute, enfin, si les policiers n'avaient pas insisté pour qu'on vienne nous chercher. Mais je lui en suis reconnaissante. Parce que finalement, maintenant qu'elle est là, je comprends pourquoi ils ont autant insisté. C'est une bonne chose.

J'inspire l'air. Je ne veux pas pleurer. Pas encore. Mon sac sur mon épaule semble peser une tonne. Mais je sais que c'est uniquement parce que je suis fatiguée et que je suis toujours perdue et secouée. Tout mon corps me fait mal. « J'ai encore du mal à comprendre ce qui s'est passé. Nous ne devions visiter qu'un réseau de grotte mais nous avons trouvé un temple et à partir de là tout a basculé. Deux de nos amis sont morts et je... ». Je ne parviens pas à terminer ma phrase. Parce qu'elle est multiple. Je n'ai pas pu l'éviter. Je ne l'ai pas vu venir. J'aurais dû faire plus. J'ai tué l'un d'eux. Je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Pourtant il faut lui dire, hein. Si je n'essaie pas, je n'en parlerai plus jamais. Et je sais qu'elle pourra trouver dans les dossiers des policiers, tout comme Steven. Ils méritent de l'apprendre autrement que par des mots écrits dans un dossier.



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