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bad omen (dinah & constantine)
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Sam 22 Avr - 15:49


bad omen


Il n’y a qu’en sortant de Gotham qu’on se rend vraiment compte d’a quel point cette ville est gangrenée jusqu’à la moelle. L’horreur et la pestilentielle atmosphère de terreur qui y règnent, on s’y habitue, quelque part, et John commence à songer que ça doit être pour ça que les quelques-uns qui pourraient en partir, en restent prisonnières, comme souffrant d’un étrange syndrome de Stockholm. Quelque part, jusqu’à il y a peu encore, on aurait pu l’accuser de la même faiblesse envers Londres, ses entrailles malades et pestilentielles, la ville qui l’a parfois nourri, parfois malmené, et a laquelle il est toujours revenu. De temps en temps, John ne peut s’empêcher de se dire qu’entre Londres et Gotham, il n’y a pas une si grande différence que ça. Deux villes qui avalent les plus faibles pour nourrir les plus puissants, une digestion lente et douloureuse, ou les malheureux qui ne font pas partie des 1% les plus chanceux sont condamnes à ramper jusqu’à s’écrouler d’épuisement sur le bas-côté. Et peut-être que les gothamites se marreraient, de l’entendre comparer la ville du crime a la capitale britannique chargée d’histoire et d’élégance… John répliquerait que, comme partout, les apparences peuvent être terriblement trompeuses. Et c’est peut-être à cause d’un de ces drôles d’accès de nostalgie, comme un amant regrettant une relation qu’il ne devrait pas regretter, que John décide de prendre des mesures préventives et quitter Gotham quelques jours. Prendre l’air, voir du pays, maintenant que la Maison du Mystère lui ouvre les portes de partout et nulle part a la fois. Ça peut pas faire de mal, une fois de temps en temps, pas vrai ?

Star City. Le Triangle n’est pas forcément beaucoup mieux que Gotham, mais on y respire quand même plus librement, étrangement. Les pourritures trainent dans les parages, se disputent territoire sur territoire a grands renforts de fusillades et règlements de compte, mais John parait avoir choisi le bon jour pour venir s’aventurer dans les parages. Les gangs locaux ont l’air de se tenir à carreau, si le calme relatif des rues est a prendre au premier degré ; et lui-même ne récolte que deux ou trois regards de travers, alors qu’il arpente les rues avec les poings enfonces dans les poches de son trenchcoat. Un verre. Voila ce dont il aurait bien besoin, tiens. Un bar, un verre, et quelques heures a réfléchir a sa situation pour le moins rocambolesque sans risquer d’être dérangé par la GCPD ou quiconque aurait intérêt a lui mettre la main dessus et le renvoyer a Arkham. John lève le nez dans l’air, laisse son esprit errer sans accroche, et sent son instinct le pousser vers un petit établissement sans prétention, a peine remarquable entre deux immeubles. Allez. Pourquoi pas. Coinçant sa clope éteinte derrière son oreille, John pousse la porte du bar, sous le regard parfaitement indifférent du patron et des quelques clients déjà présents. Indifférence, anonymat. Parfait. Pile ce qu’il cherchait.

Satisfaction qui déchante sitôt qu’il avise la silhouette vêtue d’une veste de cuir et couronnée d’une cascade de cheveux blonds assise au comptoir. Ah. Autant pour l’anonymat, donc. Certes, il y a pire compagnie surprise que Dinah Lance, dans ce monde – mais elle ne le porte pas plus dans son cœur que lui ne porte habituellement les justiciers, équipés de capes ou non, qui ont l’air de courir les rues ces derniers temps. Pendant un instant, John envisage de faire demi-tour avant qu’elle ne le remarque… avant de décider de rester. Après tout, quelles sont les chances de croiser Black Canary au détour d’un bar miteux, sans s’y attendre ? Menues : et John Constantine, par principe, ne croit que modérément aux coïncidences. Curiosité piquée ; le plus escroc de tous les magiciens s’avance, tire un tabouret a lui, et prend résolument place a cote d’elle. Dommage pour sa tranquillité a elle, hein ?

« Wasn’t expecting to find a bird of paradise in this hellhole. » la salue-t-il avec un sourire de sale gosse, reste distinctif du gamin des rues qu’il n’a jamais vraiment cesse d’être, qu’il revendique comme un badge d’honneur. D’un geste de la main, il interpelle le barman, et commande une bière qu’il sait d’avance tiède et tassée. Qu’importe. Ca doit faire partie du charme de l’endroit, pas vrai. John croise les bras sur le comptoir en attendant sa commande, diable sorti de sa boite sans que Dinah n’ait d’autre choix que d’accepter sa compagnie, et inspecte les traits de sa camarade un bref instant ; avant qu’une lueur de surprise (d’inquiétude ?) ne se fraye un chemin dans le bleu trompeur de ses yeux. « You’re not looking too good, love. » Remarque-t-il avec toute la subtilité du monde. Au moins le souci dans sa voix est-il sincère. Tout le monde ne peut pas se vanter d’en recevoir autant de sa part. Le barman dépose sa bière sur le comptoir, et John ne la quitte pas des yeux lorsqu’il laisse sa monnaie en paiement. « Something the matter ? Anything uncle John can help with ? » D’accord, on fait mieux comme oreille compatissante que John Constantine… mais comme oreille attentive ? Il estime ne pas se débrouiller si mal que ça. Paraitrait même que c’est une déformation professionnelle.


 
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Sam 6 Mai - 10:22

bad omen
“There are winds of destiny that blow when we least expect them. Sometimes they gust with the fury of a hurricane, sometimes they barely fan one’s cheek. But the winds cannot be denied, bringing as they often do a future that is impossible to ignore.” @John Constantine

Les enceintes du bar vomissent un mauvais rock qui couvre les pensées de Dinah. Tant mieux. Il y a des moments dans la vie où il est préférable de ne pas s’entendre penser, et ce soir en fait partie. Whisky en main, elle essaie de se vider complètement l’esprit. Ce serait bien la première fois qu’elle y arriverait, mais qui ne tente rien n’a rien. Son regard fatigué accroche l’écran de télévision derrière le bar. Une fois encore, la Ligue de Justice a sauvé le monde… Enfin, non, pas vraiment. Un train a déraillé quelque part dans le pays et une partie de l’équipe a évité que la catastrophe ne soit totale. Bilan humain : aucun mort. De quoi faire les affaires de la presse pro-superhéros et foutre un sacré coup à la campagne de Luthor contre les héros et les méta-humains. Serves him right, that asshole. En songeant qu’Ollie fait partie de l’équipe, Dinah ne peut s’empêcher d’étouffer un petit rire. Lui, qui jouait en équipe ? Elle ne s’est toujours pas faite à l’idée et se demande bien à quoi ça peut bien ressembler. Elle n’est pas naïve au point de croire que tout est rose aux pays des justiciers préférés du pays. Mais ils sont efficaces, elle ne peut pas leur enlever ça. Encore heureux, ceci dit. Quand vous avez un alien superpuissant, une demi-déesse, un type qui va plus vite que la lumière, un super flic de l’espace, un Atlante et deux milliardaires excentriques dans l’équipe, il vaut mieux assurer. Question de crédibilité, tout ça. Sourire en coin, elle porte un toast silencieux à la Ligue avant de s’enfoncer un peu plus sur son siège. À Star City, on ne fait pas vraiment dans l’héroïsme glamour. En la regardant, on imaginerait difficilement une super-héroïne. Elle n’en était pas vraiment une, à vrai dire. Elle était rangée dans la catégorie des justiciers sans foi ni loi et plutôt bien heureuse de l’être pour le moment. Forcément, elle avait un peu moins fière allure que la princesse amazone qui n’avait jamais une mèche de cheveux de travers, mais ça lui convenait très bien. Veste de cuir, rangers, collants en résille troués… C’était ça, son uniforme. Plus facile à trouver qu’une paire de collants capables de résister à la puissance de la force véloce. Même si, côté protection, il faudrait repasser. Mais comme on ne faisait pas d’omelettes sans casser des œufs, on n’arrêtait pas un trafic international de femmes et d’enfants sans tomber d’un toit ou deux.

« Drinking alone, baby doll? » « Fuck off. » Dinah ne quitte pas son verre des yeux, elle ne prend même pas la peine d’accorder un regard au type qui s’est lourdement installé à côté d’elle. Elle lui donne très exactement dix secondes pour dégager, faute de quoi elle le fera dégager. Le type grommelle quelque chose dans sa barbe qui empeste le mauvais tabac avant de choisir la solution la plus raisonnable pour son service trois-pièces. Tout ce qu’elle veut, c’est qu’on lui foute la paix. Une soirée, rien qu’une soirée, elle veut avoir la paix. Mais de toute évidence, le destin lui en veut. Enfin, si vous croyez à ce genre de choses. Un soupir suivi d’un grognement aigri lui échappe quand un accent londonien tristement familier atteint ses oreilles. Bon gré mal gré, elle tourne la tête vers le magicien en trenchcoat. « Well, look what the cat dragged in… The hell are you doing in Star City, Constantine? Last time I checked, it wasn’t your usual playground. » Dinah hausse un sourcil et par réflexe, cherche immédiatement les signes de problèmes. John Constantine arrive rarement sans, et quand c’est le cas… Disons qu’il ne lui faut jamais bien longtemps pour trouver quelque chose à foutre en l’air. Elle affiche un sourire hypocrite, comme si elle n’avait pas instinctivement envie de lui balancer son whisky à la tronche. « Yeah, no shit, Sherlock. » Il n’a pas besoin de lui dire qu’elle a mauvaise mine, elle a un miroir chez elle. Et en plus d’avoir l’air au trente-sixième dessous, elle est au trente-sixième dessous. « You sure know how to talk to women, Constantine. » Elle secoue la tête une seconde, se replonge dans son verre. Son regard pèse lourd sur elle. Elle a la désagréable impression d’être comme un livre ouvert, et elle déteste ça. « No offense, but people die when you help them. So I’m good, thank you very much. » Et franchement, s’empêtrer dans les problèmes avec quelqu’un comme John Constantine est vraiment, vraiment la dernière chose dont elle ait besoin. Dommage, il était peut-être l’une des rares personnes à pouvoir l’aider. Mais non, non, non et encore non. Hors de question. Même pas en rêve.

Ah, justement, ses rêves. Dinah ignorait s’ils empiraient ou s’ils devenaient juste impossibles à supporter. Ses nuits étaient de plus en plus courtes et de plus en plus perturbées. À ce rythme-là, elle ne tiendrait plus très longtemps. « Actually… » Et merde. La voilà qui s’engage sur une pente dangereuse. Si elle ouvre la bouche, c’est terminé. John s’engouffrera dans la brèche, peut-être en pensant bien faire, mais c’est le désastre assuré. Mais, à bien y réfléchir, est-ce que ce ne serait pas un moindre mal, comparé à ce qui hantait ses pensées ? « Come to think of it, you might just be the one person I need. But no need to get all excited, it’s nothing fancy. Not to me, at least. » Elle fronce les sourcils, réfléchit un instant. Comment lui expliquer la situation sans trop en dire ? Elle n’a pas envie que John saute à pieds joints dans sa vie. Après ça, elle aurait du mal à s’en défaire, comme d’un chewing-gum collé à sa botte. Comme pour se donner du courage, elle avale d’une traite le fond de son verre. « You know anything about recurring dreams? I’m not talking about the kind of shit you see once in a while. I’m talking about the kind of shit that happens every goddamn night, to the point where it might actually drive you insane. I need to know if I’m losing what’s left of my mind or if there’s something more at play. I don’t… I don’t deal with stuff like that. I shriek like a banshee, and I kick ass, that’s what I do. I’m out of my comfort zone, here. Some advice would be nice. »

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Dim 25 Juin - 18:28


bad omen


Et voilà. C’est toujours comme ça que ça démarre, comme un papier à musique tellement bien huilé qu’il en devient prévisible et qu’il peut en jouer la mélodie sans avoir à regarder les notes, sans avoir à s'inquiéter des variations dans les arpèges. Ça commence toujours par quelque chose dans le genre ‘va te faire foutre’, parce que les gens qui ont la chance de survivre à une première rencontre avec John Constantine sont en général ceux qui sont assez malins pour retenir la leçon qui s’ensuit. Va te faire foutre, c’est ceux qui ont assez de sens commun et d’instinct de survie pour se tenir à distance, et qui jurent par tous leurs grands dieux qui plus jamais, plus jamais ils ne laisseraient cet oiseau de mauvais augure se poser à leur fenêtre. Et puis, invariablement, effroyablement prévisible, vient toujours le second mouvement : celui qui commence par ‘actually…’ et ouvre la brèche dans la forteresse de leur bonne volonté. C’est une porte que John n’a même pas besoin de forcer. C’est une porte qu’il n’a même pas besoin de chercher. D’une façon ou d’une autre, il le sait (et il se demande si Dinah et les autres comme elle le savent aussi), John Constantine apparaît toujours au bon endroit, au bon moment. Comme le dit si bien Dinah, ‘just the person I need’. Malheureusement, de son expérience ? Si quelqu’un en arrive au stade ou lui, Constantine, est la personne dont quelqu’un a besoin, alors c’est que la situation a déjà déraillé au-delà du raisonnablement réparable.

John envisage brièvement de pointer ce fait à Dinah. Puis il avise ses yeux fatigués, l’agitation qu’il devine dans ses traits tirés, et décide de se taire. Si ça la rassure de penser que c’est rien de grave, qu’il n’y a pas de mal à lui demander son conseil à lui… il n’a pas le cœur de la priver de ça.

“And you know how to talk to good samaritans who only wish to offer a friendly ear and a shoulder to cry on.” se lamente-t-il, une main portée sur son cœur, dramatique et mortellement blessé par sa cruauté. Un peu d’humour, c’est toujours bon à prendre pour dérider une moue boudeuse et inquiète, non ? Avec sa sœur, ça ne rate jamais, en tout cas. Mais Black Canary n’est pas sa soeur, et elle sera seule juge de sa bonne volonté et de son sens de l'autodérision : pour l’heure, il est temps de briser la glace et de jeter un oeil sous le rideau qui cache encore ce mystère que Dinah Lance hésite tant à partager avec un homme qui a un peu trop l’habitude des mauvaises nouvelles.

“Recurring dreams, eh?” répète-t-il en portant son verre en faisant tourner son verre entre ses doigts, avant de le porter à ses lèvres, attentif à son discours. Drôle de business, les rêves, quelle que soit leur fréquence, quelle que soit leur nature. Tout le monde en a, tout le monde galère avec, tout le monde se pose mille questions au réveil, s'inquiète, cherche à en comprendre la signification, pour se rassurer, pour se garantir qu’on n’est pas en train de débloquer, ou pour satisfaire une curiosité morbide en se demandant ce que notre inconscient cherche à nous dire. Mais ceux qui s'entêtent à revenir hanter leur pauvre victime au point de lui en faire perdre le sommeil ? Ca, c’est plus inhabituel. Assez inhabituel pour lever un sourcil et éveiller des soupçons chez les plus soupçonneux.

“As much as you may not want to, you’re gonna have to give me a bit more to work with, love.” John fait tinter son verre contre celui de Dinah, presque comme un équivalent de désolé. “Recurring dreams can be a shady business… ask a shrink, they’ll tell you PTSD or anxiety’s got you in its grip and your brain is running around in circles trying to scream for help.” Il parle d'expérience. “Ask a buddhist, and they’ll tell you dreams are a reflection of the mind at rest. Or… that a spirit watching over you is sending you a message in the form of a prophetic dream. Or perhaps you have accumulated enough kammic energy, that you managed to pluck its fruit as a vivid dream. Ask a Catholic, and they’ll either call you a prophet or a daughter of Satan.” Un ricanement lui échappe malgré lui ; et son verre repose à nouveau sur la table avec un bruit sec, avant qu’il ne croise les bras devant lui et ne darde son regard clair sur Dinah. “If they keep you up at night… I’m guessing they’re not about frolicking in a field of flowers, are they?”

 
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