❝ do you find it hard to sit with me tonight? ❞ ft. selina

YOU CROSSED THIS LINE

i've walked these miles but i've walked 'em straight lined— @Selina Kyle

« He’s in a coma. », la reine des lieux est glaciale, comme à sa plus vilaine habitude. Aucune émotion ne vient transparaître sur ses traits blasés, elle qui entretient le plus grand des détachements envers l’humanité, avec pour seule volonté, la soumettre. Si Satan était une femme, The Wall serait le bouc. S’il était un homme, Luthor serait un excellent candidat. Sans daigner venir chercher ton regard, elle plaque un dossier contre ton torse. « She stole something. I want you to get it back. », les mots ne laissent nulle place au doute, ou quelconque opposition. Elle est sèche, et donne l’impression de pouvoir provoquer tempête par quelques simples syllabes. « Our agent is in a coma, and all you’re thinking about is the whatever-it-is you want to retrieve?! What the hell Amanda! », rétorques-tu plus par agacement, exacerbé ces dernières semaines, que par désir de confronter la maîtresse des lieux. « That’s what being ‘director Waller’ means, yes. », grimace se dessine sans aucune subtilité sur tes lèvres. « Seems that ‘director’ surely doesn’t rhyme with ‘leader’. », la voilà, à finalement te toiser avec une pointe de mépris non-dissimulée au fond de ses billes sombres. « Be very careful, Trevor. You really seem unfocused these days, I can demote you just like that. Or worse. », elle claque brutalement des doigts, sans sourciller. Derniers entraînements n’étaient effectivement pas une franche réussite, l’esprit vagabonde âprement vers des contrées obscures, pensées s’envolent et ressassent ton humanité, ta fatigue envers la guerre, et la perte de femme et enfant qui surviendra tôt ou tard. Les nuits sont écourtées, faute à d’ignobles cauchemars existant pour te rappeler les cadavres qui jonchent les champs de bataille que tu foules, les balles qui fusent comme mélodie dramatique qui tapisse ta psyché pour te rappeler ta condition : tu n’es qu’un soldat.

Tu n’es qu’un homme.

« What’s the deal? », tu abandonnes le combat que tu ne parviendrais guère à remporter, tu as besoin d’entretenir ta position au sein d’Argus, pour demeurer ce proxy entre The Wall et le reste du monde, entre Waller et la Justice League, elle, et Diana. « Selina Kyle. You may better know her under the name of Catwoman. She took from agent Hall a kryptonian artefact, who knows to what end. I need you to get it back, by all means necessary. Be very careful Trevor, she’s not a good one, and she’s also friend with Batman. If you succeed, I’ll make sure you keep your position here. Don’t fail, I really don’t want to have the Justice League on my heels. », sans attendre quelconque réplique, elle tourne les talons, ces mêmes talons qui claquent de son imposante démarche, assurance accrochée à toute sa carrure. Tu relâches tes membres, décontractes ton corps et accroches de tes billes la silhouette endormie derrière ton reflet de la vitre. A en juger les ecchymoses, l’agression était d’une grande violence. Mine attristée, à constater une fois de plus les nécroses du sombre monde d’aujourd’hui. Enième preuve des horreurs qui s’y jouent, Gotham comme berceau des ténèbres. Tu finis par ouvrir le dossier et t’imprégner de toutes les informations pouvant accentuer tes probabilités de succès. Quelque chose dans toute cette affaire t’inspire un énième plan d’échiquier de la part de Waller.

▮▮▮▮▮▮▮
GOTHAM
▮▮▮▮▮▮▮

Tu foules d’un pas lourd le sol nécrosé de la ville du crime, réfléchis à tes mots pour ne pas provoquer un incident diplomatique dans l’ombre, entre Argus et la Justice League, ce qui reviendrait à un incident avec Diana. Sans nul doute qu’Amanda t’a assigné à cette ‘mission’ en sachant pertinemment que tu marcherais sur des oeufs pour aborder la féline, la diplomatie comme fervente compagne de tes années de service. Tu parviens aux abords de l’immeuble où réside la voleuse, moins délabré que bien des résidences de la ville, ce qui paraît évident lorsque l’on considère la ‘profession’ de l’individu. Arme dissimulée à la ceinture, tu ne t’éternises guère dans la rue et pénètres l’enceinte du bâtiment sans plus tarder. Devant la porte, tu t’apprêtes à taper mais ton poing se fige avant l’oeuvre. Moment d’hésitation, effet bien trop récurrent ces derniers mois. Profonde inspiration. Toc, toc, toc. « Miss Kyle, my name is Steven Trevor, I’m a friend of Bruce. », tu n’attends pas quelconque signe de vie avant de t’annoncer, l’évidence méfiance d’une telle personne comme rempart à briser dès les premières secondes. « I need to talk to you. »

code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter

do you find it hard to sit with me

tonight

T’y avais passé la nuit, sur tes recherches. Tu n’avais plus de mal à garder tes perles ouvertes longtemps. T’étais bien trop habituée à lutter contre le sommeil pour fuir les cauchemars, pour fuir l’autre réalité des rêves. Ca va aller, Maggie. Ça va aller. T’avais vu son visage se déformer, son corps se tordre, ça t’avait rendu malade. Black Mask est de retour. Tu te souviens de ta carcasse qui perd l’équilibre, du feu dans tes poumons, du coton dans tes jambes. Impossible. Tu l’as tué, Sel. Tu l’as tué. Tu le savais. Tu avais tué l’homme qui avait volé le sourire de Maggie, et tu étais décidée à tuer celui qui avait osé le remplacer. Rien ne pouvait t’arrêter, rien. Tu la sentais, cette lave dans tes veines. Jamais tu n’avais ressenti une haine pareille, un déluge de colère. Et cette fois-ci, ils comprendraient. Ils comprendraient qu’ils doivent abandonner le masque noir, abandonner le crâne, pour se lover dans les bras de la mort. Tu n'en épargnerais aucun, parce que tu ne supporterais pas revoir ta sœur dans cet état. Tu avais franchi la limite, la première fois. Une limite que tu t’étais promis de ne pas franchir, refusant de jouer le rôle de la faucheuse. Et tu ne te souviens que du vide lorsque finalement, tu avais prêté tes traits à la mort lors de ces quelques minutes. Black Mask est de retour. Il te fallait le retrouver, maintenant, et trouver un moyen de le faire disparaître ; encore. Tu devais frapper plus fort, scinder le masque en deux, déchirer la légende. Et comme un signe du destin, la radio pirate t’annonçait la disparition de l’objet qui pouvait mettre ton plan à exécution.

Il avait suffi de te rendre à Metropolis. La rengaine était la même ; tu laisses les autres faire le sale travail et tu te contentais de récupérer les fleurs. Il fallait rester discrète, secrète ; tu savais que Superman n’aurait aucune rancune à te jeter dans la BatCave pour te faire une leçon aux côtés de Bruce. Pas cette fois-ci. Non. Ton plan était ficelé, préparé à la perfection. Des semaines à enquêter, à guetter la moindre opportunité. Il te fallait être précise et rapide ; tu n’étais pas la seule à convoiter ce précieux artefact kryptonien et tu le savais. Tu n’avais pas même cherché à comprendre ce dont il était capable, la puissance dont il pouvait faire preuve. Tu savais simplement qu’il pouvait te servir à venger Maggie, et à servir de leçon à toute la pègre de Gotham en tuant celui qui se proclamait être le nouveau Black Mask. Maggie, Maggie, Maggie, c’était tout ce qui importait. Ni les blessures, ni les hématomes, ni les fractures ne te faisaient peur. Ni la mort. Et ce soir-là, tu t’étais fait surprendre. Les hommes de main étaient nombreux, puissants. Tu te fichais de tout ; la violence de tes coups les avaient mis à terre, suffisamment pour que tu puisses récupérer ce que tu étais venue chercher. Bingo. Tu grimaces à moitié en ramassant ton trésor, amochée par un combat avec un truand. Tes côtes te font un mal de chien, et une lame est venue taillader le haut de ton bras droit. Mais plus rien n’avait d’importance. L’artefact était tien, et Maggie cessera d’être hantée par le fantôme de son bourreau.

Tu avais mis un, deux jours à t’en remettre. Tu ne lui avais rien dit, à ta sœur. Tu ne savais pas si elle comprendrait. Si tu trouverais une réponse dans ses perles brunes, dans ses traits fatigués. Qu’est-ce qu’elle y comprendrait, après tout ? Comment une statuette aux étranges formes et reflets pouvait soulager ses cauchemars. Ton regard était visé sur l’objet, mais ton esprit n’était plus là. Tu n’arrivais plus à penser, à cause des voix dans ta tête. Les cris de Maggie, les tiens, ceux des âmes qui ne sont plus à côté. C’était comme si tu t’étais habituée au bruit, au chaos. Et puis un sursaut. On vient de te sortir de ton cauchemar, sans que t’en exprimes le souhait. Quelqu’un frappe à ta porte, et ton cœur se met lui aussi à cogner contre ta poitrine. Tes mains n’ont pas quitté le verre qu’elles encerclaient ; tu n’as pas bougé d’un foutu cil. Peut-être que si tu continues de te murer dans le silence, l’intru partira. « Miss Kyle, my name is Steven Trevor, I’m a friend of Bruce. I need to talk to you. » Tes sourcils se froncent alors que ton visage pivote vers la porte. Un ami de Bruce. T’étires un peu tes lèvres en un sourire amer devant les nombreuses contradictions de ces quelques mots. Si tu t’appliquais à fuir Bruce, il ne s’était pas évertué à te retrouver non plus. Tu n’étais qu’une goutte d’eau dans l’océan de problèmes auxquels il devait faire face, maintenant que Gotham était à feu et à sang. Comme si tu avais déjà de l’importance. Non, aucune. Tu restais une gamine des rues, tu semblais condamnée à ce matricule. Seul Alfred avait saturé le répondeur de ton téléphone, trop inquiet de ne plus te voir au manoir. Un ami de Bruce. Tu te lèves en silence, glissant à côté de la porte pour t’épargner le risque d’être touchée par une éventuelle balle. « Bruce has no friend. » Tu gardes ton calme, rapproche ton oreille pour entendre d’éventuels complices. Catwoman n’était pas la seule à avoir des ennemis ; nombreux voyous convoitaient la fortune de Selina Kyle. L’artefact. Tes émeraudes se posent sur ton fouet non loin, à portée de main. Tu savais que tu pouvais te défendre en cas de besoin, une éventualité à laquelle tu étais plus que préparée, pour garder la vie sauve et conserver ton précieux bien. Tu entrouvres suffisamment la porte pour laisser apparaître la moitié de ton visage. La chaînette de sécurité t’assurerait quelques secondes de répit si tu devais contrer une attaque, attraper une arme. « And I’m not one of them. » Tu jauges l’inconnu du regard, devines l’arme à sa ceinture. « How did you find me, Steven Trevor ? » Tes sourcils se froncent un peu, avant que tes perles se glissent dans les siennes. Calme-toi, Sel. Calme-toi. A l’intérieur, tu boues. Tu crèves de savoir pourquoi cet homme armé vient briser le silence de ta cage dorée. Tu es Selina Kyle. Alors tu joues la mère inquiète, la veuve vulnérable. L’inquiétude se lit sur tes traits fins, tu te caches derrière l’armure en bois entre toi et lui. Tu es Selina Kyle. Et si Selina était connue pour être une femme de caractère, elle ne faisait pas le poids contre l’homme devant elle. « Don’t tell me that Bruce sends you here. He doesn’t need a soldier as a homing pigeon. What do you want from me, mmh ? »

DON'T YOU KNOW THAT IT'S ONLY FEAR I WOULDN'T WORRY, YOU HAVE ALL YOUR LIFE. I'VE HEARD IT TAKES SOME TIME TO GET IT RIGHT

Pando

YOU CROSSED THIS LINE

i've walked these miles but i've walked 'em straight lined— @Selina Kyle

Aucun son, il n’y a que l’écho de ta voix qui se reflète sur le bois sculptée de la porte qui te parvient. Mais l’interpellée est féline, son pas est léger et sans nul doute qu’elle parvient à demeurer discrète quelle que soit la situation. Tu restes attentif à tout déplacement, l’ouïe aux aguets. Le silence devenant trop imposant, tu lèves le poing pour t’apprêter à taper sur le bois une nouvelle fois, lorsqu’une voix retentit. De toutes les répliques envisagées, tu ne t’attendais guère à celle-ci. Tu affiches une moue qu’elle ne peut apercevoir, une moue qui démontre ta défaite cuisante face à cette énonciation de fait. Le justicier a mauvaise réputation, lorsqu’il s’agit de socialisation. « Bruce may not have friends, but Batman definitely needs some. And these days, I probably am his best friend. », confesses-tu avoir en tête deux objectifs. D’une part tu annonces être suffisamment proche - ou renseigné - du chevalier de Gotham, de l’autre sous-entends être plus qu’une personne lambda, dans l’entourage du justicier.

Finalement, la porte s’entrouvre, te laisses apercevoir une moitié du minois de la féline, ton inconscient achevant l’oeuvre de son visage en dessinant mentalement la totalité de ses traits. Son regard t’épie, furtivement certes, mais tu es un espion suffisamment qualifié pour reconnaître ce genre de détails. Elle cherche tout indice, toute source de danger. Méfiance inscrite avec discrétion sur son épiderme, comme si elle redoutait une présence. Elle t’assène diverses questions, et tu allais devoir trouver parfaites réponses pour daigner obtenir l’once d’une confiance, et espérer l’ouverture complète de la porte ce qui faciliterait grandement l’échange, et la raison de ta présence. « It’s not because I introduced myself as a friend of Bruce that he’s the reason I’m here. », clames-tu un fin sourire pur et honnête inscrit sur les lippes. Tu t’empares de l’arme à ta ceinture, l’attrapes par le canon et la tends à la brune par l’ouverture laissée ouverte. « You probably noticed it anyway. That’s the least I can expect from the greatest thief in town. Perhaps in the world. You can shoot me with it, but you’d have an entire governemental organization looking for you, and trust me, I’m the best agent that could happen to you. », ajoutes-tu pour parfaire la peinture, « that should answer your first question. That’s how I found you, and also how I know who you are. Am I here to cause you trouble? Quite the opposite, I’m your best chance to not end up in the most secret and secured prison on Earth. », ta main libre attrape ton badge d’Argus que tu présentes à son regard, suffisamment longtemps pour qu’elle en note l’authenticité de son regard expert, si toutefois elle est au fait de l’organisation par le biais de ses contacts divers et variés, incluant l’homme chauve-souris.

Maintenant que le pire est conté, il te faut rebondir une note douce et sucrée, pour contrecarrer l’amertume du scénario dépeint. L’inquiétude apparente sur son visage t’interpelle, alors fais-tu un lien aisé avec ce qui t’amène sur le pas de sa porte. « You’ve beaten up some bad guys a few days ago. Not that it’s really a problem regarding who they were. But one of them was an undercover agent. You didn’t know, so I clearly won’t blame you, but he was on a mission to retrieve something. Something you stole from him. That, is the reason why I’m here. », ton regard fuit un instant, arpente le couloir de part et d’autre pour t’assurer qu’une oreille indiscrète ne rôde dans les environs. Tu reviens à elle, plante tes émeraudes dans ses billes. « I just want to talk, Selina. It’d be much more easier if you agree to open the door. », tu conserves la pureté de ton honnêteté dans le regard, espérant que cela n’échappe pas à son habile regard, pour daigner suffire à instaurer l’amorce d’une relation de confiance, ce qui ne sera guère chose aisée considérant le personnage.

code by awona // gifs by dejjavus & sumdumwriter

Gods and Monsters

Moonsthetic

Kill the young