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there's beauty in your beast
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Mar 23 Mai - 15:34

there's beauty in your beast
“I used to want to save the world. To end war and bring peace to mankind; but then I glimpsed the darkness that lives within their light. I learnt that inside every one of them there will always be both. The choice each must make for themselves – something no hero will ever defeat.” @Arès


THEMYSCIRA ; 5000 YEARS AGO.

« Diana ! Diana, get back here! Where are you running like that? Diana? Diana! » La petite Amazone a beau courir aussi vite qu’elle le peut, elle a l’impression que la voix de sa tutrice ne s’éloigne pas. Il faut dire qu’échapper à Demetria n’est jamais une mince affaire. Elle semble toujours avoir les yeux et les oreilles partout à la fois ; sans aucun doute est-ce la raison pour laquelle Hippolyte l’a chargée de veiller sur Diana. Sauf que Diana, elle ne veut pas qu’on veille sur elle. Du haut de ses huit petites années, elle en a assez d’être surveillée. Elle estime être bien assez grande pour explorer l’île seule, et à ce propos, Antiope est d’accord avec elle. De toute façon, que pourrait-il bien lui arriver ? Ce n’était pas comme si elle avait l’intention d’aller jeter des cailloux sur l’hydre pour l’agacer. Non, elle avait bien appris sa leçon… « Diana! I can see you! » Elle accélère, zigzague entre les Amazones qui s’écartent de son chemin, déjà bien habituées à la voir travers les ruelles de la cité à toute vitesse. Elles sont beaucoup à la saluer, encore plus à s’amuser de cette course poursuite. Elle évite de justesse plusieurs amphores pleines, évite de se cogner contre un étal de poterie, passe sous un cheval qui hennît de surprise et se laisse glisser dans une gouttière pour accéder plus facilement au niveau inférieur. Un petit rire victorieux lui échappe, elle se relève et se dirige à toute allure vers les écuries. Ce ne sera pas la première fois qu’elle subtilisera un cheval sous le nez des palefrenières – elle s’en excusera plus tard. Elle repère sans mal une jument simplement attachée à l’extérieur des boxes, occupée à brouter son foin. Passant de cachette en cachette, Diana arrive à sa hauteur. Elle détache d’un coup de main expert le nœud de la longe et escalade la petite clôture ouverte pour mieux pouvoir enfourcher la jument. Pas de selle, pas de problème. Elle flatte l’encolure de l’animal avant de le lancer au galop, manquant de peu de renverser une Amazone sur son chemin. Demetria n’est plus la seule à crier après elle, mais elle est déjà loin. Il ne fait aucun doute que la reine lui fera la leçon lorsqu’elle daignera rentrer au palais, mais comme le lui a si souvent dit Antiope… Il vaut mieux demander pardon que permission.

Lancée à vive allure, la jument traverse le centre de la cité comme si Hermès lui-même la poussait. Puis viennent les champs, qui disparaissent à leur tour. Diana ne lui fait ralentir l’allure que lorsqu’elles se sont bien enfoncées dans les bois. Là, elle est presque sûre que personne ne viendra la chercher. Il y a déjà bien longtemps qu’Hippolyte a cessé d’envoyer sa garde personnelle après sa turbulente petite princesse. Diana n’a pas réellement d’idée derrière la tête, elle laisse la jument la conduire où elle en a envie. À vrai dire, elle voulait juste échapper à sa leçon d’Histoire. Elle n’avait pas très envie d’entendre parler de Jason et des Argonautes, elle avait l’impression d’avoir entendu leur récit un millier de fois. Elle voulait qu’on lui conte les batailles des Amazones, leurs aventures, leurs périples à travers les mers et les terres des mortels… Devrait-elle encore supplier Antiope, quand Hippolyte ne les écouterait pas ? C’était probable. Elle ne comprenait pas pourquoi la reine s’évertuait à essayer de la préserver de toutes ces choses-là. Diana n’avait pas l’âme d’une bibliothécaire, elle s’ennuyait dès qu’on essayait de lui coller le nez dans de vieux parchemins. Non pas que les histoires ne l’intéressent pas, mais… Ce n’était pas pour rien qu’on lui avait mis sa première épée entre les mains dès qu’elle avait eu cinq ans. Elle passait plus de temps à observer en secret les entraînements guerriers des Amazones qu’à décortiquer les manuscrits de l’Olympe, au grand désespoir d’Hippolyte. Mais à quoi s’était-elle attendue ? Diana était une Amazone à part entière. Peut-être était-elle faite d’argile, ça ne l’empêchait pas d’avoir la peau dure. Et la tête, surtout. Elle était plus têtue que la plus obstinée des mules de l’île.

Elle met pied à terre et attrape la longe de la jument, qui continue à la suivre bien docilement. Elle fronce les sourcils ; il y a quelque chose d’étrange dans ce coin de la forêt. Elle ne saurait dire quoi, et peut-être aurait-elle mieux fait d’écouter la petite voix dans son esprit qui lui murmurait de faire demi-tour… Au lieu de quoi, bien sûr, elle décide de s’enfoncer encore plus entre les arbres. La végétation est de moins en moins dense, et pourtant le soleil semble peiner à briller à travers les rares feuillages. Pas inquiète pour autant, Diana attache le cheval près d’une petite étendue d’herbe et décide de continuer son chemin seule. Elle fait bien attention à ne pas marcher sur les branches sèches qui risqueraient de craquer sous ses sandales, évite soigneusement toute plante lui paraissant suspecte. Et puis, presque sortie de nulle part, une étrange clairière apparaît devant elle. En son centre, un arbre au tronc aussi noir que le charbon, aux branches nues. Cet arbre, elle le connaît, elle l’a déjà vu… Dans ses rêves, éveillée, elle n’est plus trop sûre. Un mouvement soudain près de l’arbre la fait sursauter et elle s’empresse de se cacher derrière une vieille sèche. Ses yeux sombres voient une silhouette se détacher, elle lui est elle aussi à la fois familière et étrangère. Elle laisse un petit hoquet de surprise lui échapper quand elle croit deviner de qui il s’agit. Si elle avait été raisonnable, Diana aurait pris ses jambes à son cou et rebroussé chemin aussi vite qu’elle était arrivée. Mais la curiosité était un bien vilain défaut, dont elle semblait hélas avoir hérité. Après de longues minutes d’observation – pas si discrète qu’elle l’espère – elle se décide à sortir de sa cachette. Mains jointes dans le dos, elle se dandine sur place. Elle a toujours les sourcils froncés, ce qui lui donne une expression presque trop sérieuse pour son jeune âge.

« Hello. » La petite Amazone garde ses distances avec l’individu. Elle l’observe comme on observe un prédateur, avec méfiance et fascination. Et elle a raison. Elle n’imagine pas à quel point elle a raison. « You’re Ares. I thought you were supposed to stay in the tree. » Elle ne pose pas de questions, elle se contente d’énoncer les quelques faits qu’elle connaît à propos du prisonnier des Amazones. Une chose était sûre, elle n’était pas du tout censée être là. S’il y avait bien un endroit sur l’île qui lui était interdit, c’était celui-ci. Drôle de hasard, la jument l’avait conduite jusque-là… « Uh. I thought you would be ugly. Artemis said you were ugly. I don’t think you’re ugly. But you look weird. I think it’s because you’re a man. I’ve never seen a man before. » Elle plisse les yeux, comme pour essayer de voir cette fameuse laideur dont Artémis parlait si souvent. Il ne lui paraissait pas si impressionnant que cela… Mais les apparences étaient souvent trompeuses. Elle le savait, sa naïveté n’était pas si terrible. « I don’t think you look too mean either. » Elle fait la moue, avant de se risquer à lui adresser un petit sourire. Elle voudrait bien s’approcher un peu, mais quelque chose lui dit que ce serait une mauvaise idée. Alors elle garde ses distances, bien sagement. Pour le moment. « Is the forest sick because of you? It wasn’t like this before. I don’t think Demeter and Persephone would be too happy to see it like this. Can you fix it? If you’re a god, you can fix it, right? I don’t like it. » Piètre tentative de résister à la tentation de s’approcher pour voir le dieu de plus près, Diana s’assoit sur la souche morte. « I’m Diana. Queen Hippolyta is my mother. She sculpted me from clay. »

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